
L’ACTU
L’ACTU HEBDOMADAIRE DU PHOTOVOLTAÏQUE
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Les 19 et 20 septembre a eu lieu la 6e édition de l’Université de l’Autoconsommation Photovoltaïque d’Enerplan, le syndicat des professionnels de l’énergie solaire. L’occasion de faire un point en matière d’avancées du secteur. Avec l’explosion des prix de l’électricité depuis un peu plus d’un an, l’autoconsommation est en plein essor. Elle permet de lutter contre la hausse des prix et d’affirmer notre souveraineté dans un contexte géopolitique tendu. Au 30 juin 2023, Enedis comptait ainsi 326000 installations connectées à son réseau, soit une hausse de 77 % par rapport à 2022. L’accent a notamment été mis sur l’autoconsommation collective, qui se démocratise. Fin août 2023, le gestionnaire du réseau de distribution français comptait 246 opérations d’autoconsommation collective en service comprenant 3 732 participants pour une capacité totale de 16,7 GW. 60 % des projets sont menés par des collectivités et 16 % par des bailleurs sociaux. Mais des entreprises et particuliers arrivent aussi sur le marché. Malgré une croissance importante, la France est en retard sur l’autoconsommation par rapport à ses voisins européens. En Pologne par exemple, l’autoconsommation représente 80 % du marché du photovoltaïque, soit 9,3 GW. Des évolutions en matière de stratégie politique sont attendues par les acteurs du secteur pour que la France prenne réellement le virage de l’autoconsommation. La 13e édition des Journées Nationales du Photovoltaïque (JNPV) se tiendra du 5 au 8 décembre 2023 au Club Belambra à Dourdan (91). Elles rassembleront les laboratoires de recherche du Photovoltaïque en France, avec de nombreux jeunes chercheurs et doctorants, ainsi que 200 participants. Au programme : interventions des invités (résultats récents remarquables, projets ambitieux et structurants), soirée-débat et rencontres informelles. Les organisateurs appellent encore cette année à un renforcement des partenariats autour des JNPV pour qu’elles puissent toujours mieux remplir leur mission. L’équipementier automobile Plastic Omnium a annoncé le 13 septembre la signature d’un contrat d’achat direct d’électricité (PPA) avec EDF Renouvelables pour alimenter ses quatorze sites français. L’énergie sera produite à partir de cinq centrales photovoltaïques développées, construites et exploitées en France par EDF Renouvelables et sa filiale Luxel. D’une durée de 20 ans, ce contrat permettra à Plastic Omnium de bénéficier d’une capacité de production globale de 45 GWh d’électricité par an, soit la consommation électrique annuelle de 20 000 personnes. Ces efforts sont déployés dans le cadre du programme « Top Planet » visant à réduire l’impact environnemental de la production de ses usines. « Ces nouvelles capacités de production d’énergie bas carbone vont permettre à Plastic Omnium d’augmenter significativement la part du renouvelable dans son mix énergétique », a déclaré Laurent Favre, directeur général de Plastic Omnium. Les dirigeants de l’industrie européenne de la fabrication de produits solaires se sont réunis le 11 septembre pour faire face à une crise alarmante provoquée par la vente à des prix dérisoires des modules photovoltaïques chinois. L’industrie photovoltaïque européenne et notamment le European Solar Manufacturing Council (ESMC) exhorte la Commission européenne et ses États membres à prendre des mesures immédiates pour éviter la chute des ventes des modules d’origine européenne. Les importations chinoises devraient atteindre 120 GW en 2023, ce qui impacte fortement la production de modules du Vieux continent. Celle-ci a chuté, passant de 9 GW en 2022 à environ 1 GW en 2023, amenant les producteurs au bord de la faillite. Pour faire face à cette crise, les signataires poussent les autorités publiques à prendre des mesures rapides. Parmi celles-ci, ils souhaitent l’exclusion immédiate du marché européen des modules solaires produits avec du travail forcé, l’acquisition rapide des stocks de modules photovoltaïques des fabricants européens en réponse à la baisse forcée des prix, qui pourraient par exemple servir à la reconstruction du système énergétique en Ukraine. Ils insistent aussi pour que les installateurs photovoltaïques et les développeurs de projets européens intègrent une part minimale de la production européenne tout au long de la chaîne de valeur photovoltaïque. Selon l’industrie du secteur, des mesures rapides doivent être prises pour protéger les producteurs du continent. CNR, en collaboration avec Nexans, Schneider Electric, SNCF et SuperGrid Institute a lancé, le 31 août dernier, le projet de recherche Ophelia. Il vise à développer la filière du photovoltaïque dit « linéaire », grâce à l’implantation de parcs sur des surfaces foncières caractérisées par une grande longueur et une faible largeur, le long de voies cyclables par exemple. Le potentiel brut de développement est estimé à plus de 60 000 km en France, soit une capacité proche de 60 GW. Lauréat en 2023 de l’appel à projet de l’Ademe « Demo Tase » Ophelia est un projet de recherche sur l’architecture électrique de parcs photovoltaïques linéaires et leur intégration au foncier disponible. Le consortium va déployer d’ici 2028 un démonstrateur de trois ombrières dans le Vaucluse sur près de 900 mètres de vélo route “ViaRhôna”. Situé en bordure du Rhône dans le secteur de Caderousse (Vaucluse), le projet atteindra une puissance d’environ 900 kW. D’un coût de plus de 20 millions d’euros, le projet est financé par l’Ademe dans le cadre du plan France 2030 et est labellisé par les pôles de compétitivité Tenerrdis et I-Trans. Le transport de l’électricité se fera en courant continu moyenne tension jusqu’au point de livraison. Le 6 septembre dernier, EDF Renouvelables a inauguré la centrale solaire de Nitry située dans l’Yonne. Installée sur un délaissé de l’autoroute A6, elle est dotée d’une puissance de 3,8 MW et produira l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 1 900 personnes. En 2017, EDF Renouvelables et APRR, filiale du groupe de travaux publics Eiffage, ont signé un partenariat pour le développement d’énergies renouvelables sur trois de ses délaissés autoroutiers. La centrale de Nitrya été lauréate d’un appel d’offres de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) en 2021 pour bénéficier d’un tarif d’achat de l’électricité garanti par l’Etat pour les 20 prochaines années, sous forme de complément de rémunération. Ce projet a aussi bénéficié d’un financement participatif qui a réussi à lever 80 000 € auprès des habitants du département. Un suivi environnemental sera effectué durant toute la durée de vie de la centrale. EDF Renouvelables a signé une convention d’éco-pâturage avec un éleveur local, permettant l’entretien de la végétation sans utilisation de produits phytosanitaires. Avant la centrale de Nitry, le partenariat entre EDF Renouvelables et APRR avait déjà permis la construction de la centrale de Subligny à proximité de l’A19, inaugurée en octobre 2022, et celle de Col de Bessey aux abords de l’A6. Le bureau d’études Observ’ER vient de mettre en ligne son travail annuel sur le suivi du marché des applications photovoltaïques inférieures ou égales à 9 kW. 2022 a été une très bonne année qui a vu les ventes des systèmes solaires de 3 kW ou moins bondir de 52 % par rapport à l’année précédente. Avec des ventes estimées à 105,5 MW, le segment affiche son meilleur niveau depuis 2010. Mais il y a encore plus fort : sur le segment de 3 à 9 kW, l’activité a progressé de 91 %. Les ventes ont pratiquement été multipliées par quatre en deux ans, passant de 60,1 MW en 2020 à 230,5 MW en 2022. Sans surprise, l’autoconsommation reste le type de contrat le plus prisé, pour près de neuf installations sur dix. Beaucoup de particuliers voient dans une installation en autoconsommation un moyen réel de se prémunir contre les futurs renchérissements du prix de l’électricité du réseau. Moins réjouissant, le prix moyen des petits systèmes photovoltaïques a également augmenté. L’année 2022 a ainsi été marquée par une nouvelle augmentation des coûts hors taxe du matériel ainsi que de la pose. Un mouvement qui s’est d’ailleurs poursuivi lors du premier semestre 2023 puisqu’il fallait compter en moyenne 3,05 euros par watt (pose comprise) pour une installation de 3 kW en autoconsommation, soit une augmentation de 10 % par rapport à celui de 2022. La 47e édition de l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque a été publiée le 1er septembre. Ce rapport est réalisé par le groupe de réflexion France Territoire Solaire chaque trimestre. Le deuxième trimestre 2023 a été marqué par un fort dynamisme du marché des unités de petite puissance. Au total, le volume des raccordements entre avril et juin 2023 s’établit à 811 MW. Il est en hausse par rapport à celui du premier trimestre (655 MW). Les raisons de cette hausse sont multiples. Deux records ont été battus, notamment l’autoconsommation qui bondit avec près de 50 000 raccords effectués et les installations domestiques qui connaissent une très forte hausse (+182 MW). Les grandes centrales photovoltaïques (1 MW et plus) ont vu leur croissance ralentir légèrement avec seulement 286 MW raccordés contre 282 au trimestre précédent. La part d’électricité photovoltaïque dans la consommation brute d’électricité en France s’est élevée à 7,5 % au deuxième trimestre 2023, tandis que 18 GW de projets sont sur liste d’attente. « Avec plus d’1,4 GW de puissance cumulée raccordée sur les deux premiers trimestres, l’année 2023 présente une tendance encourageante, mais qui reste à confirmer afin de parvenir à dépasser le record établi en 2021 à 2,57 GW » a déclaré Antoine Huard, président de France Territoire Solaire. Le 31 août dernier, l’entreprise HoloSolis, fondée par la société d’investissement EIT InnoEnergy, le groupe IDEC et le producteur d’énergie solaire TSE, a annoncé l’installation d’une ligne de production de cellules et de modules solaires photovoltaïques en France. L’usine aura une capacité de production de 5 GW de cellules et modules photovoltaïques par an. Elle sera située à la frontière franco-allemande dans l’agglomération de Sarreguemines Confluences. L’Institut Fraunhofer ISE assistera HoloSolis dans le choix de la technologie, dans le design et les différentes phases de conception et de construction de l’usine. Basée sur les cellules solaires TOPCon, la production augmentera progressivement pour atteindre 10 millions de modules par an à destination du marché résidentiel et commercial. « Ce projet contribuera de manière substantielle à un objectif de capacité annuelle de 30 GW d’ici à 2025 que s’est fixé l’Alliance Européenne de l’Industrie Solaire photovoltaïque (ESIA) », a déclaré Ralf Preu, directeur du département photovoltaïque du Fraunhofer ISE. La production devrait démarrer en 2025. Le présent avis de publicité a pour objet de porter à la connaissance du public l’appel à manifestation d’intérêt de l’Île de loisirs de Cergy-Pontoise afin de consulter des opérateurs économiques-financiers et techniques en vue de produire de l’énergie renouvelable à travers des systèmes photovoltaïques. L’appel à manifestation d’intérêt (AMI) lancé par l’île de loisirs de Cergy-Pontoise consiste à mettre en concurrence des opérateurs afin de conclure des contrats de concessions de services et de travaux dans le cadre de convention d’occupation du domaine public à titre précaire et révocable ou encore de baux emphytéotiques. L’AMI porte potentiellement sur la mise en concession de 3 lots techniques et/ou géographiques de production d’énergie solaire. Lot 1 : les ombrières photovoltaïques ; lot 2 : les toitures des bâtiments et lot 3 : la création d’une halle photovoltaïque des terrains de tennis. Pour voir l’ensemble de l’avis, cliquer ICI. Le 18 juillet dernier, l’industriel spécialisé dans les énergies renouvelables, Vergnet a décroché deux nouveaux projets de centrales photovoltaïques au sol, à Wallis-et-Futuna, collectivité d’outre-mer située dans l’océan Pacifique. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) et la filiale d’Engie, EEWF Engie, ont validé l’installation de deux centrales au sol sans stockage. La première installation, « projet LA’A2 », localisée dans le village de Mata-Utu sur l’île de Wallis, d’une puissance de 806 kW produira 1,1 GWh par an. La seconde installation, « projet FUTUNA PV2 », située dans le village de Nuku Alofa sur l’île de Futuna est dotée d’une puissance de 268 kW et produira 481,7 MWh par an. Pour un coût total de 4,3 millions d’euros, les deux centrales permettront d’économiser 767 tonnes de CO2 par an. Durant plusieurs mois, une vingtaine d’emplois locaux seront créés pour la phase de construction du projet. Le 11 juillet dernier, la société spécialisée dans l’agrivoltaïsme, Sun’Agri a inauguré son deuxième projet sur les vignes du Domaine de Besombes dans les Pyrénées Orientales. D’une superficie de 2,7 hectares, les persiennes solaires orientables sont placées à environ 5 mètres du sol et permettront d’alimenter en électricité l’équivalent de 500 foyers par an. Le vignoble du Roussillon, qui bénéficie de quatorze AOP, est touché de plein fouet par le réchauffement climatique et les sécheresses de plus en plus sévères. Cette installation a pour ambition de protéger les vignes des aléas climatiques. Pilotées à partir d’algorithmes, les persiennes font varier l’ensoleillement et l’ombrage pour créer un microclimat adapté aux besoins des vignes en temps réel. Selon Sun’Agri, les besoins en eau peuvent être diminués de 30 % et les températures extrêmes réduites : jusqu’à -4°C mesurés sous les persiennes durant l’été 2022 et +1,5°C en période de gel. Le projet a été cofinancé par Râcines, la plateforme de financement de Sun’Agri et l’Arec Occitanie (Association Régionale de l’Énergie et du Climat). Les six premières années, un suivi technique sera réalisé par le service Viticulture de la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales. Depuis environ un mois, le groupe MSA (Mutuelle sociale agricole) a installé, sur son site de Châtillon-sur-Chalaronne, dans l’Ain, la première centrale solaire démontable du producteur d’énergie renouvelable CVE. D’une puissance de 187 kW, « les modules photovoltaïques posés et lestés au sol, sur du foncier libre ont grandement facilité les étapes de validation au sein du groupe MSA », explique Christophe Laurent, responsable Maintenance et Infrastructure chez MSA. Cette installation permettra de couvrir près de 10 % de la consommation globale du site. Avec l’offre RespeeR Flex, « l’industriel ne s’engage pas sur 20 ou 30 ans, mais sur seulement cinq ans. Au-delà de cette date, il peut choisir de prolonger son contrat ou bien de l’arrêter afin de construire une extension de bâtiment, par exemple. Dans ce cas, CVE, qui est propriétaire de la flotte de panneaux, les démonte et les réinstalle chez un autre client », explique Pierre de Froidefond, cofondateur de CVE. L’entreprise aurait cinq autres projets en cours, auprès d’entreprises ou de commerces « qui possèdent une réserve foncière dont ils n’ont pas l’utilité à court terme », ajoute Pierre Froidefond. Le fournisseur de la restauration Metro, et le producteur d’énergie renouvelable, Boralex, ont inauguré, le 12 juillet dernier, le parc solaire de la Grande du Causse, situé sur la commune de Pézènes-les-Mines dans l’Hérault. Ce projet fait suite à la signature, d’un contrat d’achat direct d’électricité, d’une durée de 20 ans, entre les deux parties. Installée sur un ancien terrain agricole laissé à l’état de friche, la centrale solaire de 15,9 MW produira 23 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 10 000 personnes. Le parc sera entretenu majoritairement par pâturage ovin et fera l’objet d’un suivi écologique régulier. « Le contrat PPA avec Boralex nous permet de sécuriser 20 % de notre besoin en énergie pour les 20 années à venir. Nous sommes ainsi assurés de moins subir l’inflation des prix de gros, mais c’est avant tout l’aspect développement durable qui est en jeu », a déclaré Pascal Peltier, directeur général de Metro France. Aujourd’hui, 40 % de la consommation énergétique totale de l’entreprise est renouvelable et l’objectif visé est de s’approvisionner à hauteur de 50 % en 2025 et 100 % en 2030. Le contrat, quant à lui, entrera en vigueur à partir de janvier 2024. Le 4 juillet dernier, le producteur et développeur d’énergie solaire en France, TSE, et le groupe Les Mousquetaires, propriétaire d’Intermarché notamment, ont signé un contrat de fourniture d’électricité (corporate power purchase agreement ou CPPA) portant sur la production de centrales photovoltaïques totalisant 95 MW, sur une durée de 15 ans. L’électricité sera produite sur deux sites de TSE : le premier de 77 MW situé dans la Meuse et le second dans le Nord d’une puissance de 18 MW. Les deux centrales permettront une production annuelle d’environ 95 GWh, soit l’équivalent de la consommation d’une centaine de points de vente Mousquetaires. Avec ce CPPA, le groupe sécurise ces volumes d’électricité renouvelable à long terme et estime éviter l’émission de près de 40 000 tonnes de CO2. Le contrat entre les deux partenaires prendra effet en 2027. Le 7 juillet dernier, TotalEnergies a inauguré une nouvelle centrale photovoltaïque et un parc de stockage d’énergie par batteries, située sur la raffinerie de Grandpuits en Région Île-de-France. D’une superficie de 12 hectares et d’une capacité de 25 MW, la centrale solaire produit annuellement 31 GWh, soit l’équivalent de la consommation électrique de 19 000 personnes. Cette production est rendue possible grâce à 46 000 panneaux solaires installés sur des structures orientables. Avec sa filiale Saft, spécialisée dans la conception de batteries pour l’industrie, TotalEnergies a mis en service un système de stockage d’énergie par batteries. D’une capacité de 43 MWh, il est composé de 22 conteneurs de batteries lithium-ion (Li-ion) qui viennent s’ajouter aux 129 MW de capacité de stockage que compte TotalEnergies sur trois sites où elle opère. Le 30 juin dernier, TotalEnergies a inauguré la centrale solaire au sol de l’aéroport de Pierrefonds, située sur la commune de Saint-Pierre à La Réunion. D’une puissance totale de 7,7 MW, elle produit 12,4 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de près de 8 400 habitants. Installée sur les zones délaissées de l’aéroport, la centrale est reliée à un système de stockage qui permet de réinjecter l’électricité sur le réseau au moment du pic de consommation. 68 Réunionnais ont rassemblé environ 1 350 000 €, lors de l’opération de financement participatif, ce qui représente 40 % de l’investissement consacré à cette centrale. Volkswagen Group France et Engie Green ont inauguré, le 29 juin dernier, la centrale photovoltaïque en ombrière située au siège social de l’entreprise allemande à Villers-Cotterêts dans l’Aisne. Elle est construite sur un parking de 15 hectares et permet de couvrir 6 500 véhicules. Le projet, lauréat des appels d’offres lancés par le ministère de la Transition écologique en 2020 et 2021, a réuni environ 3 millions d’euros lors de deux campagnes de financement participatif. Sur les 342 investisseurs, 205 personnes sont originaires des Hauts-de-France. Le reste, a été financé par Engie Green, qui va exploiter les installations pendant 32 ans. Les 50 000 panneaux sont installés en deux tranches de 10 MW chacune, soit une puissance totale de 20 MW, de quoi satisfaire la consommation électrique domestique annuelle d’environ 9 000 habitants. Cette centrale permettra d’éviter l’émission de près de 5 000 tonnes de CO2éq par an. EDF a inauguré, le 20 juin dernier, la première centrale solaire flottante en France de sa filiale EDF Renouvelables, située à Lazer, dans les Hautes-Alpes. Installée sur le lac d’un barrage hydroélectrique exploité par l’entreprise, elle double la capacité de production du site en conciliant énergie photovoltaïque et énergie hydroélectrique. Elle sert de complément à la production hydroélectrique, notamment l’été quand l’eau du lac est utilisée en priorité pour l’irrigation des cultures. Le projet, qui a été lauréat de l’appel d’offres de la Commission de la Régulation de l’Énergie en 2018, a rassemblé 179 000 € lors de la campagne participative lancée en 2021. Elle est composée de 50 000 panneaux pour une capacité de 20 MW, dont la production sera équivalente à la consommation annuelle électrique de 12 500 personnes. Cette installation fait partie des cinq chantiers en cours d’EDF Renouvelables dans la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui s’ajoutent aux cinq centrales déjà en fonctionnement. Le 19 juin dernier, le producteur et développeur d’énergie solaire, TSE et le laboratoire BioMérieux ont signé un contrat de gré à gré de vente d’électricité (Corporate Power Purchase Agreement) sur une durée de 20 ans. L’objectif pour BioMérieux est de réduire son empreinte carbone et de pérenniser son approvisionnement en énergie. « Notre expertise en matière de diagnostic des maladies infectieuses et notre présence internationale nous confèrent la responsabilité d’agir en entreprise citoyenne pour que la planète reste un lieu de vie sain pour les générations futures », explique Pierre Charbonnier, directeur exécutif, Qualité Globale, Manufacturing et Supply Chain, de BioMérieux. Deux centrales solaires de TSE produiront l’électricité achetée par l’entreprise lyonnaise : une de 18,4 MW située dans les Ardennes (mise en service au printemps 2024) et l’autre de 2,9 MW dans la Somme (mise en service à l’été 2023). Pour une puissance totale de 21,3 MW, le contrat permettra une production annuelle d’environ 23,5 GWh, soit l’équivalent de la consommation de 11 000 personnes. L’énergéticien Idex attend les dernières autorisations pour commencer l’installation d’une centrale photovoltaïque à destination de l’hôpital d’Évreux dans l’Eure. Sur un terrain de trois hectares, 4 400 panneaux solaires produiront 25 % des besoins en électricité de l’hôpital. Cela permettra de réduire la facture d’électricité qui s’élève à 2,2 millions d’euros en 2023. Avec une surface de 10 000 m2, 1 860 MWh/an devraient être fournis à l’hôpital, auxquels s’ajoutent les 500 kW déjà installés sur le parking et qui injectent sur le réseau l’équivalent de la consommation annuelle de presque 100 foyers. Des bornes de recharge pour véhicules électriques sont également installées. Posés sur une parcelle inexploitable, les panneaux utilisés par Idex sont recyclables à 96 % et seront mis sur des pieux afin de permettre l’écopâturage. À la fin des 25 ans de contrat, l’institution décidera si elle souhaite garder ou retirer la centrale. Le Groupement Les Mousquetaires, dont fait partie Intermarché, et le producteur d’énergie renouvelable, Valorem, ont annoncé leur association pour un projet d’agrivoltaïsme situé à Losse dans les Landes. La ferme solaire d’une surface de 2 hectares et d’une puissance de 250 kW sera mise en service début 2024. L’objectif est de tester différentes cultures (framboise, asperge, luzerne) sous les panneaux solaires afin de déterminer celles qui présentent les meilleures performances agronomiques. Ces essais seront suivis afin d’étudier les rendements et la croissance des cultures. Intermarché soutient ce projet et s’engage à acheter l’énergie produite par la centrale solaire via un PPA ainsi qu’à vendre les fruits et légumes produits sous les panneaux solaires dans leur point de vente local. Le fabricant de plaquettes de silicium (wafers en anglais) photovoltaïques NexWafe GmbH a annoncé, le 31 mai dernier, avoir récolté 30 millions d’euros pour lancer la construction de sa première usine de fabrication de wafers solaires « verts » située à Bitterfeld en Allemagne. NexWafe a en effet mis au point un procédé radicalement nouveau de production de plaquettes de silicium. Les processus classiques de fabrication consistent à scier des lingots de silicium en tranches très fines, ce qui occasionne de l’ordre de 40 % de pertes de matière première sous forme de poudre de silicium (kerf). Le procédé NexWafe permet au contraire de déposer le silicium sous forme gazeuse en couche ultrafine sur un support, ce qui permet d’économiser d’énormes quantités de matière et d’énergie, assure l’entreprise. Leur fabrication consommerait 70 % moins d’énergie que celle des wafers classiques, qui les rendrait également 30 % moins chers. Les fonds collectés proviennent du groupe actuel d’investisseurs de NexWafe, ainsi que de nouveaux investisseurs, notamment Malcolm Turnbull AC et Keshik Capital. NexWafe prévoit de lever des fonds supplémentaires au cours du second semestre de cette année. « Les fonds seront utilisés pour lancer la construction de la première installation commerciale de NexWafe afin d’accélérer la transition vers les énergies renouvelables grâce à des wafers solaires verts, plus efficaces et moins coûteux », explique Davor Sutija, CEO de l’entreprise. Il ne précise cependant pas la date de mise en service prévue pour cette usine. Le 7 juin dernier avait lieu à Orléans la journée de l’autoconsommation collective organisée par Enogrid, un spécialiste du secteur. L’occasion pour les professionnels comme pour les particuliers porteurs de projets de faire un point sur les avancées de ce modèle de consommation encore mineur. Avec l’augmentation du prix de l’électricité, les projets d’autoconsommation collective se sont intensifiés car ils sont gage d’indépendance et de stabilité. « Aujourd’hui, en France, 200 centrales sont en opération avec plus de 2 600 participants qui se partagent 12,8 MW et plus de 300 projets sont en études », rapporte Sylvie Maurand, responsable France de l’autoconsommation collective chez Enedis. Selon Enogrid, entre 200 € et 300 € le MWh, l’autoconsommation collective devient plus intéressante. La France est au 3e rang européen, derrière l’Allemagne et la Suisse, en matière de centrales photovoltaïques en autoconsommation collective, qui est très répartie géographiquement dans l’Hexagone. C’est dans les Hauts-de-France et en Occitanie que se trouvent la majorité des projets, 60 centrales à elles deux, portés majoritairement par des collectivités territoriales et des bailleurs sociaux. Ils peuvent inclure « plus de 229 participants avec des puissances d’installation de 100 kW » observe Enogrid. En 2023, l’autoconsommation collective dépasse les objectifs de la PPE qui prévoyait seulement 50 opérations en 2023. L’énergéticien Arkolia a inauguré, le 31 mai dernier, la centrale photovoltaïque en autoconsommation collective située à Piolenc dans le Vaucluse. En collaboration avec l’aménageur Groupe BAMA, cette centrale photovoltaïque de 46,5 kW est située dans un bassin de rétention de 650 m2. À destination d’un quartier résidentiel, la production est estimée à 67 MWh par an, soit la consommation annuelle de 15 foyers. « Notre offre, sans abonnement et dont l’accès est simplifié permet de bénéficier d’une énergie verte locale au bénéfice des territoires » explique Jean-Sébastien Bessière, Président d’Arkolia Énergies. Akuo a mis en service, le 2 juin dernier, une nouvelle centrale flottante à Cintegabelle en Haute-Garonne. La centrale, d’une capacité de 8,7 MW est située sur le lac du Cap Vert, un espace anthropisé de 19 hectares, immergé suite à la fin d’exploitation d’une gravière. Les panneaux permettent de réduire l’évaporation naturelle et alimentent en énergie renouvelable plus de 2 000 foyers. Le site, dont l’activité piscicole n’est pas impactée, reste ouvert au public et un suivi environnemental se fera tout au long du fonctionnement de la centrale. La vente de la production se fera sous la forme d’un contrat d’achat d’électricité de gré à gré (PPA) sur 20 ans et à un prix déterminé. Après le succès du premier salon régional dédié au photovoltaïque et au solaire thermique agricoles, « Solar’agri Day », qui s’est tenu au mois de mars 2023, la région Hauts-de-France veut renforcer l’accompagnement des agriculteurs dans le développement des projets d’énergie solaire photovoltaïque. Le 25 mai, la Chambre d’Agriculture et la région Hauts-de-France ont ainsi signé une Convention Régionale Solaire Agricole Hauts-de-France. L’objectif est d’accompagner les agriculteurs dans leur transition énergétique en leur permettant de produire de l’énergie verte sur leur exploitation. En moyenne, une exploitation équipée voit sa facture énergétique réduite de 20 à 30 %. L’objectif est de décupler la production solaire agricole d’ici 2031. La Convention Régionale Solaire Agricole Haut-de-France s’articule autour de 7 axes notamment le soutien, le conseil, l’accompagnement et les partages d’expérience. La signature de la convention s’est faite sur l’exploitation de la « Ferme du Pré-Molaine », à Ablain-Saint-Nazaire (Pas-de-Calais), dont un bâtiment accueille 300 m2 de modules photovoltaïques. Un investissement qui permet à Etienne Vantorre, co-exploitant, de baisser ses charges et de ne pas reporter les coûts sur le consommateur. L’entreprise d’investissement dans la production d’amandes en circuit-court, la Compagnie des Amandes créée en 2018 par l’ancien ministre de l’Économie Arnaud Montebourg et l’entrepreneur François Moulias, verra la toiture de sa nouvelle usine de Signes, dans le Var, se couvrir entièrement de panneaux photovoltaïques fabriqués en France. Souhaitant rendre sa casserie d’amandes énergétiquement exemplaire, l’entreprise a signé un partenariat avec IDEX. « Ce partenariat sur 25 ans avec IDEX s’inscrit dans la stratégie de l’entreprise pour avoir un outil industriel local écoresponsable et en autoconsommation énergétique » explique François Moulias. Le dispositif devrait produire plus de 600 MWh par an et couvrirait complètement l’équivalent des besoins électriques de la casserie. En complément, 10 bornes de recharge pour les véhicules électriques seront également installées sur les parkings. Le chantier débutera en septembre 2023. Le 25 mai dernier, l’entreprise de production d’énergie renouvelable ZE Energy a inauguré sa deuxième centrale hybride dans le Centre-Val-de-Loire. Implantée dans la commune de Gièvres, sur une ancienne carrière de 20 hectares, cette nouvelle installation couple des batteries de stockage lithium-ion (7,5 MW) à une unité photovoltaïque de 18,6 MW. Les batteries lui permettront de conserver la production lorsqu’elle est excédentaire et l’injecter dans le réseau quand elle est déficitaire. ZE Energy lisse la revente du courant électrique au réseau EDF grâce à un système de pilotage qui fait appel à l’intelligence artificielle. La production annuelle de la centrale est estimée à environ 21 000 MWh soit l’équivalent des besoins annuels de 6 600 foyers. Le département statistique du ministère de l’Environnement vient de publier son « tableau de bord » du secteur photovoltaïque en France au cours du premier trimestre 2023 et les résultats sont très encourageants. Avec 601 MW raccordés depuis le début de l’année en cours, la filière solaire réalise son deuxième meilleur début d’année de toute son histoire, avec celui de 2021. Le parc total national s’établit désormais à 17 151 MW et confirme la vigueur affichée depuis deux ans. En effet, alors que le secteur installait annuellement en moyenne un petit millier de mégawatts depuis le début des années 2010, le parc avait fait un bond significatif en 2021 avec 2 835 MW de mieux, un rythme à peine érodé en 2022 avec 2 385 MW. Un prolongement de la tendance actuelle ne permettrait cependant pas au secteur d’atteindre l’objectif assigné par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de 20,1 GW fin 2023. La cible serait ratée (de peu) mais le secteur reviendrait sur une trajectoire susceptible de lui faire atteindre les 35 à 44 GW à fin 2028, prévus par la PPE. Les bons chiffres de 2023 s’expliquent notamment par l’excellente dynamique des installations de moins de 9 kW, avec 133 MW raccordés au premier trimestre, et par le segment de 100 à 250 kW, qui totalise 117 MW. Signe de cette évolution, la tranche des grandes installations (plus de 250 kW), qui ordinairement représentait entre 50 et 60 % de l’activité du secteur, n’a pesé que pour 40 % des puissances raccordées au premier trimestre 2023. CNR (Compagnie nationale du Rhône) et l’Ademe lancent l’appel à manifestation d’intérêt intitulé « valorisation de la ressource solaire photovoltaïque sur patrimoine public », destiné aux collectivités territoriales de la Région Auvergne-Rhône-Alpes dont la population totale est inférieure ou égale à 100 000 habitants. L’objectif de cette initiative est de déployer le photovoltaïque sur les bâtiments et les parkings du territoire. Par manque de moyens, ces collectivités ont besoin d’être accompagnées pour les différents plans ou expertises en matière d’énergies. Un million d’euros sera mobilisé pour financer les postes de chargés de mission durant 3 ans, avec une contribution de 50 % par l’Ademe et de 50 % par CNR. Les postulants ont jusqu’au 21 août 2023 pour déposer leur candidature. Corsica Sole a inauguré ce jeudi 25 mai la centrale solaire du Moulin de Beuvry, construite sur une friche industrielle située à Labourse, dans le Pas-de-Calais. En juin 2022, Corsica Sole avait lancé une campagne de financement participatif et un an après le début de la collecte, la centrale de 5 MW composée de 12 300 panneaux solaires bifaciaux est en service. Elle produira plus de 6 000 MWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 1 300 foyers, davantage que les habitants de Labourse. « En plus de bénéficier d’un taux de rendement très intéressant, chaque citoyen participe directement à la construction de l’avenir de son territoire », explique Savannah Cozette, directrice des financements structurés de Corsica Sole. La startup nantaise Sunology, spécialisée en installations solaires « plug and play » et en toitures solaires, annonce avoir levé 10 millions d’euros. L’entreprise propose des systèmes d’autoconsommation dédiés aux particuliers, des produits clés en main qui s’installent sans montage et peuvent se brancher sur une prise électrique standard, ainsi que des systèmes plus classiques en toiture montés par des installateurs partenaires. Selon Sonology, plus de 40 000 stations « plug and play » et plus de 2 500 panneaux en toiture ont été vendus en 12 mois. « Des stations à brancher directement sans montage, au design soigné, à un prix attractif. La démocratisation du solaire est ainsi en marche » se félicite Vincent Arrouet, cofondateur de Sunology. L’entreprise a lancé, en 2023, une nouvelle gamme « plug and play » consacrée au marché urbain en commercialisant ses nouvelles stations « City » installées sur balcons et garde-corps. Le bureau d’études et éditeur de logiciels Cythelia Energy annonce le lancement de sa plateforme France Potentiel Solaire qui propose un accès gratuit au potentiel solaire des toitures et parkings de toutes les collectivités de France métropolitaine, calculé à partir d’un cadastre solaire national. Basé sur des données 3D de l’ensemble du territoire, le cadastre solaire prend en compte l’intégralité des ombrages générés par le relief, la végétation et les bâtiments environnants. Le potentiel solaire est ainsi calculé heure par heure pour chaque m² de toiture et de parking. Il permettra aux collectivités de renforcer la planification énergétique territoriale. La plateforme intègre aussi un état des lieux de l’existant, avec des données détaillées sur l’évolution du parc photovoltaïque installé année après année et sur la consommation électrique du territoire. La société Holosolis, qui regroupe EIT InnoEnergy, investisseurs dans les énergies renouvelables, le groupe Idec, acteur de l’immobilier français et TSE, développeur et producteur d’énergie solaire en France, annonce l’implantation d’une usine de 5 GW d’assemblage de modules photovoltaïques sur les communes de Hambach et Sarreguemines en Moselle. C’est dans ces communes que le fabricant asiatique Rec Solar devait construire une usine de modules hétérojonction, un projet abandonné en décembre dernier. Holosolis reprend ainsi le flambeau et profite des procédures déjà engagées pour le précédent projet. L’usine devrait ainsi commencer à produire dès 2025. À pleine charge, le site verra sortir 10 millions de modules par an, de quoi alimenter en électricité 1 million de foyers européens. Il devrait employer 1 700 personnes. L’investissement prévu sera de 700 millions d’euros. La construction du plus grand parc solaire photovoltaïque avec stockage du Royaume-Uni a démarré, annonce le porteur du projet Quinbrook Infrastructure Partners. Il s’agit d’un parc de 373 MW associé à plus de 150 MW de batteries électrochimiques situé à Cleve Hill dans le comté du Gloucestershire, situé au sud-ouest de l’Angleterre, à la frontière avec le Pays-de-Galles. Le porteur du projet prévoit la création de 2 300 emplois ainsi que 148 millions de livres de retombées locales (environ 170 millions d’euros). Le projet Cleve Hill solar a obtenu son autorisation en mai 2020, premier projet qualifié de “Nationally Significant Infrastructure Project”, c’est-à-dire un projet considéré comme d’importance majeure pouvant outrepasser les exigences habituelles de planifications des collectivités. En juillet 2022, Quinbrook annonçait avoir remporté l’attribution d’un contrat de différence de 15 ans avec l’État. Prévu pour entrer en service fin 2024, il s’inscrit dans l’objectif « Net Zero » qui vise à décarboner le système énergétique britannique dès 2035. Depuis le 1er mai, le spécialiste en systèmes de lanceurs spatiaux civils et militaires, ArianeGroup, bénéficie de la production d’électricité de la centrale solaire Toulouse-Oncopole, située à Toulouse et mise en service en 2020 par Urbasolar. La production représentera 10 % de la consommation électrique des sites français du groupe pour l’année 2023. Ce premier contrat de fourniture d’électricité s’intègre dans une stratégie à plus grande échelle, consistant à installer, d’ici 2025, des centrales photovoltaïques sur cinq sites industriels d’ArianeGroup en Île-de-France, Normandie et Nouvelle-Aquitaine. Les futures installations seront des ombrières de parkings ou de centrales au sol pour une surface totale de 295 000 m² de panneaux photovoltaïques, équivalant à une puissance d’une trentaine de mégawatts. Le 18 avril dernier, la Ville de l’Isle-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse, a inauguré une centrale solaire au sol située sur le site des Calottes, au cœur du hameau de Saint-Antoine rattaché à la commune. Portée par Valeco, la centrale, d’une surface totale de 4,5 hectares est composée de 8 127 modules photovoltaïques pour une puissance de 4,3 MW et fournit une production annuelle d’électricité correspondant à une consommation équivalente à celle de 3 107 habitants. Elle permettra d’éviter 1 602 tonnes de CO2 chaque année. La ville n’en est pas à son premier projet renouvelable. En 2019, des panneaux photovoltaïques ont été posés sur les toitures et les ombrières de parking de l’hippodrome et sur le toit du boulodrome. En 2021, elle a poursuivi son engagement en déployant des panneaux sur les toitures de bâtiments municipaux : salles des fêtes, complexe sportif et gymnase Jean Légier. L’opérateur aéroportuaire privé, Vinci Airports, annonce la construction d’une centrale solaire sur ombrières qui viendra couvrir 5 800 places de parking situées dans l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry. Le site, d’une puissance de 20 MW, produira annuellement 24 GWh d’électricité verte, soit la consommation de 9 000 habitants. Sa production sera injectée dans le réseau pour alimenter les communes riveraines, évitant l’émission de près de 1 600 tonnes de CO2 par an. La réalisation de ce projet a été confiée à un groupement associant les entreprises Neoen et SunMind (filiale photovoltaïque de Vinci Concessions), qui assurera la conception, le financement, la construction, puis l’exploitation de la centrale jusqu’en 2047. Les travaux débuteront dès cet automne pour une mise en service à l’été 2024. Valorem annonce avoir remporté l’appel à projet lancé par la Ville de Carcassonne pour la construction d’une centrale solaire en autoconsommation pour alimenter les structures publiques de la ville en électricité. Cette centrale d’une puissance de 1,7 MW sera installée à l’est de la ville sur une friche communale de 2,2 hectares et produira 2 189 MWh d’électricité par an. Le site alimentera environ 20 % des besoins électriques de Carcassonne à partir de l’été 2026. Ce projet viendra compléter les installations existantes : centrale hydroélectrique du Païchérou, solarisation de plusieurs bâtiments, ombrières sur les parkings des établissements publics… Le producteur indépendant français d’énergies renouvelables JP Énergie Environnement (JPee) et la Banque des Territoires ont inauguré le 14 avril dernier une nouvelle centrale photovoltaïque au sol de six hectares située sur la commune de Pessac en Gironde. Équipée de 10 000 panneaux, la centrale est construite sur une ancienne décharge au cœur de la forêt du Bourgailh à Pessac et mise sur une production de 6 250 MWh par an pour alimenter en électricité verte 2 500 personnes localement. Deux techniciens assureront la maintenance pendant toute la durée de vie du site (30 ans), qui sera entretenu grâce à de l’éco-pâturage. Ce projet a nécessité un investissement de 5,1 millions d’euros dont 75 000 € sont issus de financement participatif via la plateforme Lumo. Le Groupement Les Mousquetaires (Intermarché, Netto, Bricomarché, Bricorama…) et Q Energy annoncent la signature d’un PPA (Power Purchase Agreement, contrat d’achat direct d’électricité) pour une durée de quinze ans. Le contrat porte sur l’achat de 33 GWh annuels d’électricité renouvelable et permettra ainsi de couvrir 1, 3 % de la consommation énergétique annuelle totale du groupement. L’électricité produite sera issue d’une centrale solaire au sol en cours de construction sur les communes de Saint-Pierre-de-Chevillé et Dissay-sous-Courcillon, dans la Sarthe, pour une mise en service début 2024. Des partenariats sont à l’étude pour permettre à des agriculteurs locaux de bénéficier d’une partie des parcelles afin d’y développer des activités de pâturage et d’apiculture. Le parc permettra d’éviter l’émission de l’équivalent de 9 000 tonnes de CO2 par an. Le groupe pharmaceutique Sanofi et EDF ENR ont inauguré le 7 avril dernier 3,3 hectares d’ombrières de parking photovoltaïques sur le site de recherche et développement de Sanofi à Montpellier. L’électricité produite s’élèvera à 5 490 MWh par et sera intégralement autoconsommée par le site, qui dispose de quarante bornes de recharge de véhicules électriques. En 2024, les ombrières seront complétées par une centrale au sol qui permettra de couvrir 17,5 % des besoins électriques annuels de Sanofi Montpellier. Pour ce projet, Sanofi a bénéficié du Fonds européen de développement économique régional (Feder) d’un montant de 868 372 euros pour la période de programmation 2014-2020 de la Politique de cohésion économique, sociale et territoriale de l’Union Européenne. EIT InnoEnergy, émanation de l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT), annonce que le projet European Solar PV Industry lancé en décembre 2022 a réussi à rassembler 110 membres à travers 17 pays dans le but d’élaborer un plan industriel pour le photovoltaïque européen. Ce projet lancé par la Commission Européenne, que EIT InnoEnergy co-dirige, a pour objectif de faciliter le développement d’une chaîne de valeur résiliente pour l’industrie solaire, et particulièrement dans le secteur de la fabrication, qui est aujourd’hui largement sous dimensionné par rapport aux besoins de l’Europe. Quatre groupes de travail ont ainsi été créés : condition tarifaire, chaîne d’approvisionnement, financement et compétences. Ils appuieront les ambitions du Green Deal Industrial de l’Union Européenne pour atteindre une capacité annuelle de 30 GW dès 2025, ajoutant 60 milliards de PIB et créant plus de 400 000 nouveaux emplois directs et indirects. Le 23 mars dernier, une centrale solaire sur toiture a été inaugurée sur le campus de l’université de Grenoble. Installée sur le toit du bâtiment GreEn-ER, qui abrite une école d’ingénieurs et un laboratoire de recherche, cette centrale de 195 kW fournira 10 et 15 % des besoins du bâtiment en électricité (23 000 m² et 2 000 occupants). L’excédent de production durant les week-ends et les vacances scolaires servira à alimenter d’autres bâtiments du site. Dès 2023, un projet similaire sera déployé sur le campus de Saint-Martin d’Hères, situé à 6 kilomètres environ du bâtiment GreEn-ER et concernera trois bâtiments. La jeune entreprise canadienne Three Sixty Solar, spécialisé dans la construction de tours solaires verticales, a conclu un accord avec le constructeur d’infrastructures énergétiques Archer Cleantech et le fournisseur de solutions de télécommunications Hook’d Broadband Canada pour utiliser ses tours comme relais télécoms dans le déploiement de l’internet sans fil. Le premier projet, comprenant une tour photovoltaïque couplée à des batteries, doit être mis en service en avril pour desservir la ville de Kelowna et la région du sud Okanagan, situées dans la province canadienne de Colombie-Britannique. La solution de Three Sixty Solar consiste en une structure en forme de prisme triangulaire vertical recouvert de modules photovoltaïques. Un démonstrateur a été mis en service en octobre 2021. Selon l’entreprise, il démontré sa bonne tenue aux vents en traversant sans dommage les tempêtes de novembre 2021, avec des vents d’une vitesse de 120 à 135 km/h. Three Sixty Solar assure pouvoir livrer des tours solaires allant jusqu’à 36 m de haut, pour 250 kW de puissance installée. L’entreprise, Dome Solar, située à Rézé en Loire-Atlantique, spécialisée dans les systèmes de montage pour la pose de panneaux photovoltaïques sur grandes toitures annonce la mise en service d’une nouvelle ligne de production. Un investissement qui fait suite à l’expansion du photovoltaïque en France, selon le fabricant. Cette ligne de production, dédiée à la fabrication de fixations pour toitures inclinées et ombrières de parkings est installée dans un nouveau bâtiment doté d’une toiture photovoltaïque qui produit en autocosommation une grande partie des besoins énergétiques liés à la production. Le CEA-Ines et Enel Green Power, dont la filiale 3Sun construit une gigafactory de cellules et modules à Catane en Sicile, annonce un rendement de conversion record de 26,5 % sur 9 cm2 pour une cellule tandem silicium-pérovskite (Si/PK) de type PIN. De précédents records avaient été établis en 2022, d’abord 24,9 % atteints en avril, puis 25,8 % en décembre avec le même type de cellule. L’objectif reste de dépasser un rendement de 30 %, sur des cellules de grande taille tout en développant et maîtrisant les procédés de fabrication. La startup SolarinBlue, basée à Montpellier, annonce la mise à l’eau des premières unités de son projet Sun’Sète, un démonstrateur photovoltaïque flottant, situé à 1,5 kilomètre au large du port de commerce de Sète-Frontignan (Hérault). À terme, le démonstrateur sera composé de 25 unités flottantes pour une puissance totale de 300 kW et déployé sur une surface de 0,5 hectare. Pour une meilleure durabilité, les panneaux ne sont jamais en contact avec les vagues grâce à une structure flottante légère et un grand tirant d’air de plus de trois mètres. Selon SolarinBlue, les unités flottantes résistent à des creux de douze mètres et à des vents de 200 km/h. Le système d’installation rapide d’ancres hélicoïdales (à vis) minimise l’impact sur les fonds marins avec une emprise au sol sous-marin inférieure à 1 m². L’énergie produite, acheminée par un câble sous-marin, alimentera en électricité les infrastructures du port de Sète-Frontignan. La production est estimée à 400 MWh/an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 200 personnes. Le fabricant de semi-conducteurs, STMicroelectronics Grenoble, a inauguré le 9 mars sa première première installation d’ombrières photovoltaïques en autoconsommation sur le parking de son site grenoblois en collaboration avec Reservoir Sun et Gaz Électricité de Grenoble. Équipées de 5 800 panneaux, les ombrières, d’une surface de 10 900 m² pour une puissance installée de 2,2 MW permettront de réduire les émissions du site de près de 80 tonnes de CO2 par an, soit 10 % de sa consommation énergétique. Reservoir Sun et Gaz Électricité de Grenoble ont signé un partenariat en octobre 2019 avec la création d’une société de projets commune [GEG-RS], dans le but d’investir, de développer, de construire et d’exploiter des centrales solaires dans la Région iséroise. STMicroelectronics est le premier projet qui s’inscrit dans ce partenariat. Le fabricant français de panneaux photovoltaïques, Systovi, basé à Carquefou près de Nantes, élargit sa gamme avec l’inauguration d’une nouvelle ligne de production de panneaux solaires Optymo dernière génération allant de 375 W à 400 W et intégrant les cellules de dernière génération M10. Ce nouvel investissement (1,5 millions d’euros) va permettre d’atteindre une production de près de 100 000 panneaux solaires par an, soit l’équivalent de 40 MW de puissance installée. L’entreprise est passée de 60 à 85 collaborateurs, avec des équipes qui opèrent désormais 24h/24. « Cet investissement témoigne de notre conviction à maintenir et à développer, en France, nos compétences et notre savoir-faire industriel dans le secteur de l’énergie solaire à un moment où 95% des panneaux distribués en Europe proviennent de Chine. En outre, l’arrivée d’un nouveau laminateur à l’été prochain viendra également renforcer notre capacité à répondre à la demande accrue sur le territoire français » indique Paul Toulouse, Directeur général de Systovi. Cette nouvelle gamme de panneaux s’adresse aux particuliers, aux professionnels et aux collectivités qui souhaitent développer leur autoconsommation énergétique grâce à des modules bénéficiant des dernières technologies cellulaires. Le Syndicat Intercommunal d’Énergies de la Marne (SIEM) a pour projet d’implanter plusieurs petites installations photovoltaïques d’une puissance inférieure à 500 kW sur des surfaces de moins d’un hectare et inutilisées par les collectivités (parkings, toitures de bâtiments publics, anciennes décharges, terrains abandonnés…). Une installation solaire sur le premier site concerné est déjà en cours de construction et devrait être opérationnelle d’ici la fin de l’année. Il s’agit de l’installation d’une petite centrale de 2 000 m2 sur le toit d’un espace de stockage appartenant à Enedis, situé à Reims. Les 220 kW devraient produire assez d’électricité pour alimenter 60 à 70 logements en énergie verte et couvrir les besoins d’environ 200 personnes. « La centrale représente 250 000 euros d’investissement, qu’on devrait rentabiliser sur 8 ans », précise Jean-Yves Lacaugiraud, directeur du SIEM. Pour mener à bien ses projets, le SIEM a demandé aux différentes mairies d’identifier les sites propices sur leur commune. « Et les édiles du département sont en effet très intéressés par la démarche puisque la location de ces espaces inutilisés leur garantit un revenu annuel supplémentaire tout en faisant baisser la facture d’énergie de la commune », assure le syndicat. L’entreprise Carbon, qui mène un projet de production de cellules et de modules photovoltaïques, annonce que son usine verra le jour sur le Grand Port Maritime de Marseille à Fos-sur-Mer. Implanté sur un site de 60 hectares, l’usine aura une capacité de production annuelle de 5 GW de cellules photovoltaïques et 3,5 GW de modules avec une mise en service prévue fin 2025 et un budget d’investissement qui s’élève à 1,5 milliard d’euros. Au-delà de la phase de chantier, l’industriel annonce la création de plus de 3 000 emplois directs sur le territoire. D’ici 2030, Carbon ambitionne de produire 30 GW de wafers, 20 GW de cellules et 15 GW modules photovoltaïques grâce à la construction en Europe de plusieurs giga-usines, qui entraîneraient la création de plus de 10 000 emplois directs. L’entreprise agroalimentaire Sodebo va installer 95 000 m2 de panneaux photovoltaïques sur son unique site de production, situé à Saint-Georges-de-Montaigu en Vendée. La première première tranche de travaux concernera l’implantation d’ombrières photovoltaïques sur certains parkings du site pour une mise en service en novembre 2023. La seconde partie des installations suivra en avril 2024 avec la pose de panneaux au sol. La production estimée de ce projet représentera l’équivalent de 11 % de la consommation totale annuelle de l’entreprise, selon l’industriel. À terme, Sodebo a pour ambition de solariser les toits de ses futurs bâtiments et prévoit également l’installation de bornes de recharge pour voitures électriques et hybrides pour ses véhicules de société et ceux de ses collaborateurs. Face à des difficultés financières, la startup munichoise Sono Motors annonce la fin de son programme baptisé Sion, dédié à la mise au point d’une voiture solaire, dont l’ensemble de la carrosserie intègre des modules photovoltaïques. Ces derniers devaient permettre aux véhicules de gagner en autonomie. La société déclare que 90 % de ses besoins de financement pour 2023 étaient dédiés à ce programme avec plus de 45 000 réservations et précommandes. Trop coûteux en ressources financières et humaines, la voiture solaire est tout simplement abandonnée. Suite à cet échec, Sono Motors va orienter son modèle d’affaires sur l’intégration du solaire sur des véhicules des autres marques. Ses solutions solaires, qui comprennent aussi bien les modules que l’électronique et les logiciels de gestion de l’énergie, sont déjà appliquées aux véhicules (bus, camions frigorifiques et voitures particulières) de 23 clients B2B dans dix pays d’Europe, d’Asie et aux États-Unis. Cette annonce entraînera la suppression de 300 postes. Début février, l’Agence portugaise de l’environnement (APA) a donné son autorisation à Iberdrola et Prosolia Energy, qui construiront une centrale solaire considérée comme « le plus grand projet photovoltaïque d’Europe et le cinquième du monde », située à São Domingos, au sud du pays pour une puissance de 1 200 MW. Équipé d’environ deux millions de panneaux, le site sera composé de quatre parcs déployés sur une surface de 1 245 hectares et pourra répondre aux besoins annuels d’environ 430 000 foyers, soit une population équivalente à deux fois la ville de Porto. Le site pourra être utilisé par les bergers locaux comme pâturages pour l’élevage de moutons et des ruches seront installées. Les porteurs du projet annoncent la création de 2 500 emplois et une mise en service pour 2025. Une bombe de 220 kilos datant de la Seconde Guerre mondiale a été retrouvée sur l’ancienne base militaire de la Martinerie située à Déols, près de Châteauroux (Indre) lors de la dépollution préliminaire aux travaux d’une centrale photovoltaïque développée par le groupe BayWa r.e. L’engin explosif a été désamorcé par le service de déminage de la Rochelle le 16 février et un périmètre de sécurité de 400 mètres a été mis en place autour du site pendant toute la durée des opérations. De nombreux autres objets ont été retrouvés : chargeur d’armes à feu, matériel d’entraînement… Ces équipements ont été remis aux Amis de la Martinerie, association retraçant la mémoire du camp militaire. En 2021, 35 hectares sur les 90 que compte l’ancienne base militaire avaient déjà été convertis au solaire. Un nouveau chantier a été lancé en fin d’année dernière pour équiper 35 hectares supplémentaires de 40 MW de panneaux photovoltaïques. La mise en service de cette extension est prévue en 2024. Au total, ces 70 hectares, équipés de modules solaires, fourniront l’équivalent de la consommation électrique de 39 000 personnes, soit plus de 80 % des besoins domestiques de la ville de Châteauroux. BayWa r.e. vient de mettre en service une centrale solaire flottante de 24,5 MW à Grafenwörth, en Autriche. Il s’agirait selon le développeur allemand de « la plus grande centrale solaire flottante d’Europe centrale ». D’une superficie d’environ 14 hectares, elle est installée à la surface de l’eau d’une ancienne carrière de sable et de gravier et répartie sur deux lacs artificiels. Elle produira 26 700 MWh d’électricité renouvelable par an, permettant d’alimenter environ 7 500 foyers. Avec ce projet, BayWa r.e. a installé un total de 15 centrales photovoltaïques flottantes dans le monde, soit plus de 230 MW. Le groupe Barjane, spécialisé dans l’immobilier industriel et la logistique, annonce la pose des premiers panneaux solaires de la centrale en toiture du Parc des Aiguilles, situé à Ensuès-la-Redonne dans les Bouches-du-Rhône. Les installations concernent une centrale de 16 900 m² sur bâtiment logistique pour Decathlon avec une puissance de 3 380 kW et une deuxième sur le centre de distribution pour l’enseigne Action, qui sera équipée de 8 832 modules pour une puissance de 3 312 kW. La puissance cumulée des deux sites sera de 6 692 kW, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle d’environ 4 100 habitants. La mise en service est prévue pour la fin de l’été 2023. Le groupe iliad, maison-mère de l’opérateur Free, annonce la signature d’un contrat de gré à gré (power purchase agreement ou PPA) avec Engie pour une durée de quinze ans. iliad achètera l’électricité qui sera produite par la centrale photovoltaïque de Labrit, située dans les Landes. Équipée de 60 000 panneaux solaires, l’installation aura une production estimée de 20 GWh, ce qui correspond à la consommation électrique induite par l’utilisation du réseau par plus d’un million d’abonnés à Free en France. Engie travaillera en collaboration avec des bergers locaux pour développer l’élevage de moutons sur le site et fera installer des ruchers avec la filière apicole locale. Une première étape pour le groupe iliad qui s’est fixé comme objectif de couvrir au moins 20 % de sa consommation d’électricité en France via des PPA d’ici 2035 et d’accélérer le déploiement de ce type de projet en Pologne et en Italie. Le groupe Safran, opérant dans les domaines de l’aéronautique, de l’espace et de la défense va produire une partie de son électricité en équipant 17 de ses sites français avec des panneaux photovoltaïques sur ombrières de parking. Ils représentent une capacité totale de 50 MW pour couvrir en moyenne 15 % de la consommation des sites. Les chantiers débuteront cette année et s’échelonneront jusqu’au premier trimestre 2025. Le site industriel de Safran Nacelles, à Gonfreville-Lorcher en Seine-Maritime sera le premier site opérationnel dès le mois de juin et la centrale du site de Safran Aircraft Engines à Corbeil (Essonne) deviendra l’une des plus grandes centrales photovoltaïques en autoconsommation sur un site industriel en France. L’ensemble de ces centrales seront respectivement développées, financées, construites et exploitées par Reservoir Sun et Idex. Une deuxième phase d’installation sera lancée pour équiper à terme plus de quarante sites français de Safran. Le Groupe Leroy Merlin annonce la signature d’un contrat d’approvisionnement en électricité (PPA) pour une durée de 20 ans avec Photosol, producteur d’énergie photovoltaïque, spécialiste en grandes installations au sol et ombrières solaires. Dans le cadre de ce PPA, Photosol annonce la construction au second semestre 2023 de deux installations agrivoltaïques totalisant 38 MW qui seront situées en région Nouvelle-Aquitaine sur les communes de Bellac (Haute-Vienne) et Mainzac (Charente) pour une mise en service prévue un an après. Photosol a conçu ces deux projets pour garantir le maintien et le développement d’une activité agricole sous les panneaux. Ils permettront aux agriculteurs de diversifier leurs activités sans impacter la qualité et le rendement des terres. Devant fournir un volume moyen annuel de 45 GWh d’électricité, les centrales solaires couvriront 17 % de la consommation annuelle du groupe Leroy Merlin. Le Groupe BayWa r.e. annonce que la centrale solaire au sol de Pajala, située près de Carcassonne, est en cours de construction pour une mise en service prévue en mars 2023. Le projet sera composé de 14 000 panneaux photovoltaïques déployés sur 9, 6 hectares pour une puissance de 7,6 MW et une production annuelle de 11 GWh, soit l’équivalent de la consommation électrique de 5 000 personnes et plus de deux fois la consommation domestique de la commune de Palaja. Selon BayWa r.e., 3 800 tonnes d’équivalent CO2 seront économisées chaque année. Environ 60 personnes sont mobilisées sur l’ensemble du chantier en privilégiant une main-d’oeuvre locale. Un troupeau de brebis prendra possession des lieux, et se nourrira de l’herbe poussant sous les panneaux, sous lesquels il trouvera également de l’ombre et un refuge en cas d’intempéries. Le 26 janvier à Saint-Ismier, dans l’Isère, Boucl Energie et Enedis ont noué un partenariat pour développer l’autoconsommation collective, à l’occasion de rencontres organisées par le pôle de compétitivité Tenerrdis. Initié par les entreprises EverWatt et Telkes, le projet Boucl Energie est pionnier dans le développement de communautés territoriales d’énergie partagée en autoconsommation à l’échelle de quartiers à activité économique (commerces, bailleurs, bornes de recharge). Son ambition est de répondre à une demande d’énergie décarbonée décentralisée avec des projets de grande ampleur (3 MW) sur des surfaces déjà anthropisées. Le partenariat avec Enedis vise un déploiement massif de l’autoconsommation collective dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec de premiers projets à Sassenage/Saint-Égrève, Chambéry et Annecy. Pour Séverine Jouanneau, déléguée générale Tenerrdis, « ce partenariat entre Everwatt [maison mère de Boucl Energie, ndlr] et Enedis, deux adhérents de Tenerrdis, va faciliter et stimuler le développement d’autres boucles locales d’énergie comme de celle de la zone d’activités de Saint-Martin-d’Hères qui est un vrai succès. C’est une très bonne nouvelle pour notre région, qui a tous les atouts pour aller vite et loin sur le sujet ! » Le 13 janvier dernier, EDF Renouvelables a mis en service la centrale photovoltaïque de Beaurepaire située en Vendée, d’une capacité installée de 14 MW. La centrale, composée de 20 000 panneaux solaires est construite sur une ancienne mine uranifère (exploitation de l’uranium) et produira l’équivalent de la consommation électrique annuelle d’environ 7 500 personnes soit 25 % de la population de la Communauté de Communes du Pays des Herbiers qui représente huit communes du département. Durant l’année de construction, des entreprises locales ont été sollicitées mobilisant une centaine de personnes et durant la phase d’exploitation, l’entretien de la végétation du site sera réalisé par une entreprise vendéenne. Début 2022, les habitants ont eu l’opportunité de participer à la réalisation de la centrale en investissant dans sa construction par l’intermédiaire d’une plateforme de financement participatif. Une campagne d’investissement qui a permis de collecter 285 000 euros auprès de 189 personnes. Le CEA et L’Ines (Institut National de l’Énergie Solaire) annoncent la mise au point d’un démonstrateur d’un module photovoltaïque à hétérojonction présentant un bilan carbone de 317 kgCO2éq/kW, contre 700 à 800 kgCO2éq/kW pour les modules standards actuellement sur le marché. Pour garantir un rendement élevé, l’interconnexion des cellules par procédé « paving » (ou gapless) a été privilégiée. Ce procédé supprime l’espace entre les cellules solaires, en créant un chevauchement de 1 mm entre cellules, tout en gardant les rubans d’interconnexion. Cela permet de densifier le panneau et d’augmenter sa puissance au m² (ou rendement de conversion). Le module réalisé affiche une puissance 566 Wc et embarque des cellules de technologie hétérojonction d’un rendement moyen de 22,9 %. Le cadre aluminium du panneau a été remplacé par un cadre en matière végétale, une essence de bois disponible en Europe. Le 10 janvier, la start-up néerlandaise Oceans of Energy a reçu une approbation de principe de la part de Bureau Veritas pour son système photovoltaïque offshore en haute mer. Le parc de 500 kW a été installé en 2019 en Mer du Nord et entre dans sa 4ème année de fonctionnement après avoir résisté aux nombreux aléas climatiques de la zone, tels que des vagues pouvant atteindre 9,9 mètres. Il a même été testé en bassin avec des vagues de 13 m. Sa particularité est d’être particulièrement léger ce qui lui permet de surfer sur les vagues et de rester en toute circonstance à la surface de l’océan tel un « nénuphar ». L’approbation de principe concerne la base de conception du système d’Oceans of Energy, les flotteurs, le montage des panneaux, les rapports d’essais sur modèle réduits et le système d’amarrage. Les toitures de bâtiments industriels et commerciaux sont des zones largement sous-utilisées en Europe pour le développement du photovoltaïque. C’est pourtant dans ce secteur qu’ont choisi d’investir Toyota Material Handling France (TMHFR), leader mondial des équipements de manutention, et la société d’énergie solaire suédoise Alight. Les deux acteurs se sont associés en 2019 autour un projet commun de déploiement de systèmes photovoltaïques en toiture, développés et gérés par Alight, et localisés sur les sites de production de Toyota Material Handling en Europe. Le premier projet en date avait été celui de Mjölby (Suède), mis en service en 2020. Début 2023, une nouvelle installation située en France, à Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne) vient d’entrer en fonctionnement. Cette centrale solaire d’une puissance de 300 kW, fournira 25 % de la consommation électrique annuelle du site de TMHFR, soit environ 323 MWh. Un accord gagnant-gagnant qui permet à un gros industriel de se prémunir des dérapages futurs des prix de l’électricité tout en soignant son bilan carbone et à un développeur de déployer une offre technique sur un segment de marché en fort devenir. Orange et Réservoir Sun ont signé le 5 janvier dernier un protocole d’accord pour la construction d’une centrale photovoltaïque sur le site de télécommunication par satellite d’Orange situé à Bercenay-en-Othe, dans le département de l’Aube. Cette centrale au sol aura une surface de 50 000 m2, avec une capacité installée de 5 MW et couvrira 20 % des besoins énergétiques du site et le surplus d’électricité pourra être réinjecté sur le réseau. La production annoncée correspond à l’équivalent de la consommation énergétique annuelle de 1 700 foyers, et permettra d’économiser plus de 100 tonnes de CO2 par an. Le think-tank France Territoire Solaire vient de publier sa 44e édition de l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque dédiée au 3e trimestre 2022. En légère hausse par rapport à l’année précédente, le volume de raccordements photovoltaïques du 3ème trimestre s’élève à 572 MW. La part d’électricité photovoltaïque dans la consommation brute atteint un record avec 7,42 % sur les mois de juillet et août 2022. Le segment qui se développe le plus est celui des grandes installations de plus d’1 MW avec 293 MW, suivi de celui des moyennes toitures (9 à 100 kW) avec 131 MW. Celui des installations domestiques de moins de 9 kW connaît quant à lui une très forte hausse avec 83 MW installés, notamment en autoconsommation. Pour le président de France Territoire Solaire, Antoine Huard : « Cette performance rendue possible par une météo très favorable ne doit pas masquer un climat peu favorable au développement des projets, toujours marqué par la lourdeur des procédures ». La Première Ministre a publié un décret simplifiant les procédures d’autorisation d’urbanisme relatives aux projets photovoltaïques. Ce décret n° 2022-1688 du 26 décembre 2022 fait notamment passer, hors secteurs protégés (sites patrimoniaux remarquables, abords des monuments historiques et des sites classés ou en instance de classement), de 250 kW à 1 MW le seuil de dispense de permis de construire. Il est aligné avec le seuil d’évaluation environnementale systématique applicable au titre du code de l’environnement. Le décret prévoit également d’ajouter la mention de la puissance crête installée des projets ainsi que la destination principale de l’énergie produite (en autoconsommation ou injection sur le réseau). Le décret est entré en vigueur le 27 décembre et s’applique aux demandes d’autorisation d’urbanisme déposées à compter de cette date. La SNCF et le CEA collaborent pour développer du photovoltaïque en courant continu haute tension. Afin de renforcer le réseau ferroviaire, et de protéger ses gestionnaires contre la volatilité des prix de l’électricité sur le réseau, le groupe SNCF a noué un partenariat avec le CEA-INES pour développer des systèmes photovoltaïques capables de fonctionner jusqu’à 9 000 volts continus. (9000 Vdc). Le projet s’articule autour de deux axes : apporter des solutions innovantes avec des panneaux dédiés pour des réseaux à 3 000 Vdc, 6 000 Vdc et 9 000 Vdc, et travailler sur la durabilité pour qu’elles aient des durées de vie au moins équivalentes aux systèmes photovoltaïques classiques. Le marché actuel ne proposant pas de solutions au-delà de 1500 Vdc, ce partenariat permettra au CEA de monter en compétence dans ce domaine. Ce dernier avait déjà développé une gamme compatible avec des tensions de 3000 Vdc, une centrale est d’ailleurs en cours d’installation à l’INES dans le cadre du projet Européen H2020 Tigon. SNCF Immobilier et CVE, producteur d’énergies renouvelables, ont signé une convention d’occupation temporaire de 30 ans pour un projet de centrale solaire au sol sur une ancienne gare de triage située à Nouvion-sur-Meuse, dans les Ardennes. La centrale sera construite sur un terrain déjà artificialisé par l’activité ferroviaire sur une surface de 13 hectares et composée de 30 105 panneaux pour une puissance estimée de 17,5 MW. Le site produira l’équivalent de la consommation électrique annuelle de près de 8 000 habitants (soit 3 800 foyers) avec une mise en service prévue en 2026. Les travaux prévoient le démantèlement de 23 kilomètres de rails, le retraitement des traverses créosotées et l’implantation de 500 mètres linéaires de haies. Pour la SNCF, cette signature fait passer à 53 le nombre d’hectares de friches industrielles du groupe transformés en centrales photovoltaïques. Le 19 décembre, l’association SolarPower Europe a publié son rapport annuel du marché du photovoltaïque, qui révèle une croissance des installations de 47 % par rapport à l’an passé. En effet, sur l’année 2022 ce sont 41,4 GW qui ont été installés, contre 28,1 GW en 2021. D’après l’association, cela représenterait un gain de production électrique annuelle équivalente au gaz transporté par 102 méthaniers. Ainsi le parc total européen en service passe de 167,5 GW à 208,9 GW en 2022 (+ 25 %) L’Agence Internationale de l’Énergie (IEA) préconise d’installer au moins 60 GW en 2023 pour compenser la diminution des importations de gaz russe. Pour ce faire, « Nous avons besoin de plus d’électriciens et d’une réglementation stable du marché de l’électricité. Une Europe solaire ne peut reposer que sur des processus administratifs plus fluides, des connexions au réseau plus rapides et des chaînes d’approvisionnement résilientes », explique Dries Ackes, directeur des politiques de SolarPower Europe. L’association projette 53,6 GW de capacité installée dans l’Union européenne en 2023, 74,1 GW en 2025 et 85,2 GW en 2026. Observ’ER vient de réimprimer l’ouvrage de Gérard Moine L’électrification solaire photovoltaïque qui était épuisé et avait fait l’objet de nombreuses demandes. Parmi les énergies renouvelables, l’énergie solaire photovoltaïque apporte une réponse sérieuse à la problématique de l’alimentation électrique des sites isolés. Gérard Moine, expert connu et reconnu, nous livre dans cet ouvrage de référence tout son savoir et son expérience acquise sur le terrain pour déployer des solutions efficaces. Systèmes autonomes, systèmes hybrides, mini réseaux, toutes les solutions sont présentées et analysées. Largement illustré et détaillé, cet ouvrage facilite la compréhension de l’électrification solaire photovoltaïque et aborde de manière pédagogique sa mise en œuvre sur le terrain. Enrichi de nombreux exemples concrets, l’ouvrage s’avère un outil de travail indispensable pour tous ceux qui travaillent ou s’orientent vers cette filière. L’ouvrage est disponible ICI. L’Alliance européenne de l’industrie photovoltaïque (EU Solar Photovoltaic Industry Alliance), réunissant la Commission européenne et les leaders de l’industrie photovoltaïque, s’est donné début décembre un objectif de 30 GW de capacité industrielle d’ici 2025. La mise en œuvre de ce programme sera assurée par EIT InnoEnergy, un organe de l’Union européenne travaillant sur les questions d’innovations technologiques. L’objectif de l’Alliance devrait générer la création de plus 400 000 nouveaux emplois directs et indirects, et ajouter environ 60 milliards d’euros par an au PIB européen. Parmi les actions prioritaires de l’Alliance figure la mobilisation de financements publics et privés, notamment en utilisant l’effet levier des fonds européens destinés à soutenir l’innovation. Autre axe de travail : le lancement de l’Académie de l’Alliance européenne de l’industrie solaire photovoltaïque qui aura pour mission d’anticiper les besoins en compétences de cette nouvelle industrie. Le fournisseur d’énergie coopératif Enercoop Midi-Pyrénées vient de lancer une plateforme dédiée à l’autoconsommation collective baptisée Elocoop. Elle vise à faciliter le développement des projets d’autoconsommation collective en proposant un outil de pilotage et de visualisation des flux d’énergie, des clés de répartition et de gestion administrative et financière. La plateforme est en open source, car elle s’inscrit dans une logique d’adaptation aux changements climatiques qui nécessite « la création et le partage de communs », explique Enercoop. Elocoop a notamment été lauréate du prix Maïf Impact « Plateforme émergente » lors du 3e Forum des plateformes coopératives « Plateformes en Communs, quelles alliances pour quelles transitions ? ». Elle a déjà été déployée pour le premier parc solaire au sol en autoconsommation collective de Pousse-Pisse (250 kW) situé à Carlus-le-Séquestre, dans le Tarn. Le 9 novembre dernier, l’école de production des énergies du Sud (NRSud), située au sein du campus universitaire Polytech, en plein cœur du technopôle de Château-Gombert dans le 13e arrondissement de Marseille, a ouvert ses portes pour la première fois. Cette nouvelle école, accessible après le collège, qui entend former en quatre ans aux métiers d’électriciens solaires et de techniciens polyvalents en énergies renouvelables via des diplômes reconnus par l’éducation nationale, bac professionnel et BTS avec en plus les certifications CQP, les certificats de qualification professionnelle de la filière. Les formations dispensées ouvrent aux métiers du solaire et des énergies renouvelables : électricien du solaire, technicien du solaire, technicien des énergies renouvelables polyvalent, installateur de panneaux solaires photovoltaïques ou thermiques et installateur de pompes à chaleur. L’école a été fondée par Bao Formation, DualSun, Engie, Tenergie, TotalEnergies et SysENR. C’est Tenergie, entreprise à mission, qui en assure la présidence. Elle est soutenue par la Banque des territoires, l’État, le Conseil régional, la Métropole Aix-Marseille-Provence et de nombreux mécènes issus du secteur des renouvelables. Le 2 décembre dernier, TotalEnergies a inauguré la centrale solaire de La Feuillane, située sur la commune de Fos-sur-Mer dans les Bouches-du-Rhône pour une puissance de 33 MW. La centrale est construite sur trackers, un système mécanique mobile qui permet aux panneaux de changer d’angle d’orientation en suivant la course du soleil. Le site, composé de 80 000 modules, est déployé sur un délaissé de 49 hectares appartenant à la société du Pipeline Sud Européen (SPSE) et impropre à l’agriculture en raison de sa proximité avec des bacs d’hydrocarbures. Des espaces ont été préservés pour permettre la nidification du Milan noir identifié aux alentours du site et la centrale sera maintenue en état grâce à des ovins qui viendront pâturer sur le site et permettre son entretien en limitant, ainsi, l’utilisation d’engins mécaniques. La production estimée est 55 GWh d’électricité verte soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle (hors chauffage) de 33 000 habitants. Qcells et un groupe d’instituts de recherche européens dirigé par le centre allemand Helmholtz de Berlin (HZB) viennent de lancer un projet visant à produire des cellules et modules solaires tandem à haut rendement. Baptisé Pepperoni, le projet vise à mettre en place une ligne de fabrication pilote à Thalheim, le siège européen de Qcells en Allemagne. Le curieux nom de ce programme est en fait l’acronyme de « Pilot line for European Production of PEROvskite-Silicon taNdem modules on Industrial scale ». Les cellules tandem silicium-perovskite seront dotées d’une cellule inférieure en silicium basée sur la technologie Q.antum de Qcells. L’objectif est de faire franchir à cette technologie le pas d’une production industrielle à grande échelle pour, à terme, développer une nouvelle capacité de production en Europe. D’une durée de quatre ans, Pepperoni est financé à hauteur de 14,5 millions d’euros par le programme de la Commission européenne pour la recherche et l’innovation « Horizon Europe ». Dans le cadre du Plan climat air énergie territorial (PCAET), Rennes Métropole a fait appel à la société bretonne Okwind pour l’installation de deux trackers photovoltaïques de 117 m2 sur la station d’épuration de Laillé, située à une trentaine de kilomètres de Rennes. En service depuis juin dernier, les trackers bi-axes et bi-faces suivent le rayonnement du soleil de manière continue afin de générer une énergie plus stable et linéaire toute la journée. Le système est couplé à un algorithme développé par la société Purecontrol basée à Rennes et permet d’anticiper les actions du processus d’épuration et d’optimiser la consommation d’énergie. Depuis la mise en service des trackers, le taux d’autoconsommation a atteint 68 %, pour une couverture des besoins de la station de 30 %. Mi-novembre, le groupe ADP (Aéroports de Paris) a inauguré une centrale photovoltaïque de 6 MW située à Caveirac, dans le Gard. Mise en service en septembre, elle est la première réalisation d’une série de trois installations entrant dans le cadre d’un contrat d’achat direct d’électricité (PPA) signé en 2020 et conclu sur une durée de 21 ans avec le développeur Urbasolar et le fournisseur d’électricité GazelEnergie. Une centrale de 8 MW sera ensuite construite à Bras, dans le Var, et une de 22 MW à Villognon en Charente. Elles seront mises en service entre 2023 et 2024. Ensemble, elles produiront 47 GWh par an, équivalant à 10 % de la consommation annuelle des trois aéroports parisiens. Velux Group, fabricant danois spécialisé dans les fenêtres de toit, a mandaté l’allemand BayWa r.e. afin de réaliser deux projets photovoltaïques pour alimenter ses opérations en Europe. Les installations seront développées à proximité des villes espagnoles de Séville et Grenade, pour des capacités respectives de 60 MW et 56 MW, et une entrée en service en 2023 et 2024. L’électricité produite, 167 GWh par an, sera achetée par Velux via un contrat de gré à gré (power purchase agreement PPA). La stratégie du Danois vise en effet la décarbonation de ses activités d’ici 2030. Le parc situé près de Grenade, baptisé Alhendín, sera composé pour partie d’une installation agrivoltaïque. Le parc sera conçu avec des panneaux plus hauts et des rangées plus espacées pour permettre la poursuite de l’agriculture et le passage de machines agricoles. Les modules photovoltaïques seront également utilisés pour collecter l’eau de pluie, ce qui aidera l’agriculteur à gérer les risques persistants posés par le changement climatique et les sécheresses dans une zone très sèche. Le groupe néerlando-norvégien, SolarDuck a remporté un contrat pour la construction d’un démonstrateur solaire flottant en mer qui sera intégré au parc éolien offshore Hollandse Kust West VII, aux Pays-Bas. Ce site pilote hybride de 5 MW comprendra aussi une unité de stockage d’énergie intégrée et devrait entrer en service en 2026. Le parc éolien HKW VII qui sera construit à une cinquantaine de kilomètres au large de la côte ouest des Pays-Bas par le groupe RWE devrait être opérationnel d’ici 2026 pour une puissance de 700 MW. La SNCF Gares & Connexion a signé fin octobre avec le développeur Tenergie un contrat visant à équiper les parkings de 119 gares d’ombrières solaires. Réparties sur toute la France, ces installations représentent une surface d’environ 180 000 m2 de modules photovoltaïques et une puissance cumulée de 30 MW. Leur production couvrira l’équivalent de 15 % de la consommation électrique des 3 000 gares françaises, soit la consommation de 7 500 foyers. Les ombrières doivent entrer en service d’ici fin 2024. Cet accord a été conclu sous la forme d’une convention d’occupation temporaire (COT) du patrimoine foncier. La SNCF Gares & Connexion ambitionne de déployer un million de m2 de panneaux photovoltaïques sur le foncier des gares d’ici 2030, soit de 150 à 200 MW installés. L’électricité produite alimentera les gares et le réseau électrique national. Le producteur d’énergies renouvelables Voltalia a présenté le 28 octobre dernier sa centrale maraîchère agrivoltaïque baptisée le « Champ Agrivoltaïque du Cabanon » située à Saint-Étienne-du-Grès dans les Bouches-du-Rhône. La centrale de 3 MW est équipée de panneaux solaires de 4,5 mètres de hauteur, pour faciliter le passage des engins agricoles. Les modules sont posés sur une structure de « tracking », permettant de suivre la course du soleil et de fournir aux cultures des zones d’ombres portées mobiles qui ralentissent le phénomène d’évaporation en cas de canicule. Ils permettent aussi de protéger les cultures de la grêle et des périodes de fortes chaleurs ou de gel. En plus de fournir de l’électricité à plus de 1 200 foyers, ce champ agrivoltaïque participe à la production de melons, courgettes, épinards, salades et des blettes sur 4,5 hectares. SNCF Énergie, filiale de la SNCF chargée d’acheter l’énergie de traction des trains, annonce la signature d’un contrat d’achat direct d’électricité renouvelable (cPPA, pour corporate power purchase agreement) avec le producteur d’énergies Reden, pour une durée de 25 ans. Ce contrat prévoit la construction de quatre centrales photovoltaïques totalisant une puissance de 146 MW, qui produiront 207 GWh par an à l’horizon 2025-2026. Une centrale de 36 MW sera ainsi construite en Haute-Garonne, une de 21 MW dans l’Aude, et deux centrales de 77 MW et 12 MW en Gironde. Elles seront mises en service entre 2024 et 2025 et l’électricité produite sera intégralement vendue à SNCF Énergie. La SNCF compte atteindre 40 à 50 % d’énergies renouvelables, dont 20 % issus de PPA dans son mix de consommation d’électricité pour l’alimentation des trains à l’horizon 2026. Depuis 2018, la SNCF a signé huit contrats PPA. Le producteur montpelliérain d’énergies renouvelables, Valeco, a annoncé le 19 octobre dernier la construction de la centrale solaire au sol de Coëvrons située dans le département de la Mayenne (Pays-de-la-Loire) pour une puissance de 4,9 MW. Construite sur une ancienne décharge, la centrale de 10 000 panneaux solaires, participera à la revalorisation d’un site où, durant 30 ans, 200 000 tonnes d’ordures ménagères ont été broyées et entreposées. Les panneaux seront posés sur des structures béton en surface, sans creuser, afin de ne pas remanier les sols de l’ancienne décharge. La centrale couvrira l’équivalent de la consommation de 2 579 habitants. Valeco fera appel à des entreprises locales pour la réalisation des travaux et les habitants de la Communauté de communes des Coëvrons pourront investir dans ce projet grâce à une campagne de financement participatif, sur la plateforme Enerfip. Odial Solutions, le groupement associant Vergnet Hydro et Uduma Mali va construire neuf adductions d’eau potable (AEP) fonctionnant à l’énergie solaire au Mali. Les neuf installations doivent entrer en service en août 2023. La puissance photovoltaïque cumulée dépassera 50 kW, afin de produire 90 m3 d’eau potable par heure grâce à la technologie de pompe de Vergnet Hydro. « L’un des sites de ce nouveau projet compose avec une hauteur manométrique totale (HMT, différence entre le point de puisage et le point d’utilisation) de 160 mètres, ce qui demeure tout à fait exceptionnel », ajoute Julien Bazzoni, chargé d’offres et de projets de Vergnet Hydro. L’opération s’inscrit dans le cadre du programme d’appui aux collectivités territoriales pour l’eau potable et l’assainissement (PACTEA 3) et sera pilotée par Uduma Mali, spécialisé dans la fourniture d’eau potable en zone rurale subsaharienne. Le producteur montpelliérain d’énergies renouvelables, Valeco, annonce la construction de son projet de centrale solaire flottante qui sera situé à Durance, dans le Lot-et-Garonne, à une soixantaine de kilomètres d’Agen. La centrale composée de 46 000 panneaux photovoltaïques flottants sera posée sur le lac artificiel d’une ancienne sablière et occupera 55 % de la surface. D’une puissance de 19,8 MW, la centrale produira l’équivalent de la consommation annuelle de 12 700 habitants. Rattaché au poste de source de Nérac, le site permettra ainsi d’alimenter en électricité verte les villages environnants. Dans le cadre de ce projet, les collectivités locales percevront un montant global de 170 000 euros par an. Dans le cadre de son plan d’action Agenda 2030 et de sa politique de promotion des énergies renouvelables, le conseil départemental du Loir-et-Cher va mettre en œuvre un vaste programme d’installation de 27 centrales photovoltaïques sur les toitures de plusieurs bâtiments publics. Dix-neuf collèges, quatre bâtiments routiers et sociaux ainsi que quatre sites administratifs ont été identifiés. L’objectif est de générer une production solaire qui permette de compenser 100 % de la consommation électrique des collèges publics d’ici 2027. Pour les installations en autoconsommation, le décalage entre les périodes de production et de consommation ne permettra pas de garantir l’autosuffisance des sites. Néanmoins, l’électricité produite sera partiellement consommée par les bâtiments et l’excédent revendu au groupe Sorégies qui assurera les prestations d’agrégateur et de responsable d’équilibre. En termes d’écoresponsabilité, le choix des matériaux s’est porté sur des modèles de panneaux photovoltaïques recyclables à plus de 80 % et les entreprises Enerlis et SMAC SA, implantées dans la région et retenues pour ce marché, se sont engagées à sous-traiter à des entrepreneurs du département au moins 10 % des chantiers. Le prix de revient de l’énergie produite est estimé à 83 €/MWh, soit un niveau inférieur de 204 € au prix d’achat sur le réseau constaté en mars 2022. En mai dernier, la CNR avait annoncé la création d’une filiale dédiée au développement de projets solaires dans la vallée du Rhône, Solarhona. Avec ses partenaires, elle lance à présent la société d’investissement Solarhona Invest. Le capital de cette société est constitué à 37,5 % par la CNR, 37,5 % par la Banque des Territoires et 25 % par les caisses régionales du Crédit Agricole (Centre-est, Languedoc, Sud Rhône-Alpes et Alpes Provence). Son objectif est d’investir près d’un milliard d’euros dans les dix prochaines années pour soutenir le développement des projets photovoltaïques de taille intermédiaire portés par les acteurs locaux de la vallée du Rhône. « CNR est fière de mettre son savoir-faire industriel et ses capacités d’investissement au service de Solarhona Invest aux côtés de la Banque des Territoires et du Crédit Agricole. La création de ce nouveau véhicule d’investissement est un message fort adressé à toutes les collectivités, les entreprises et les agriculteurs de la vallée du Rhône désireux de contribuer à la transition écologique de leur territoire et à l’indépendance énergétique de la France : nous serons à leurs côtés », explique Laurence Borie-Bancel, présidente du directoire de la CNR. Le 14 octobre dernier, Engie Green et le Centre Inrae (Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’alimentation et l’Environnement) Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes, ont inauguré le démonstrateur agrivoltaïque Camélia situé sur une parcelle appartenant à Inrae, au sein de l’unité expérimentale “Herbipôle” sur la commune de Laqueuille (Puy-de-Dôme). Installée sur une prairie pâturée, la structure est équipée de 252 panneaux verticaux bifaciaux orientés est/ouest pour une puissance installée de 89 kW. Les neuf haies verticales avec des écartements de 12 et de 18 mètres, réparties sur un hectare, sont dotées de 50 capteurs de suivi agronomique et météorologique pour trois ans et demi d’expérimentation. Le projet associe également la société laitière de Laqueuille avec un contrat de vente d’électricité qui permettra de couvrir une partie des besoins en électricité de la laiterie. Le producteur indépendant d’énergie renouvelable, ZE Energy, a inauguré le 6 octobre dernier une centrale solaire au sol hybride, couplant photovoltaïque et stockage, située sur la commune de Mennetou-sur-Cher dans le département du Loir-et-Cher, à 15 kilomètres de Vierzon. Construite sur un terrain communal de 9 hectares, la centrale de 8,8 MW est équipée de batteries lithium-ion permettant de stocker (3,75 MW pour le système de stockage) l’énergie solaire produite dans la journée afin de faire face aux pics de demandes en électricité. Elle est aussi en mesure d’offrir ses services au réseau, contribuant ainsi à sa stabilité. La centrale produira de l’électricité pour les besoins annuels d’environ 7 900 personnes. Thales Alenia Space, société conjointe entre le groupe de défense Thales et le constructeur italien d’hélicoptères militaires et civils Leonardo, a signé un contrat de service de 10 ans avec EDF ENR pour la construction et l’exploitation d’une installation en ombrières photovoltaïques sur son site de Toulouse. 5 000 m2 de panneaux vont être placés en ombrière sur l’un des principaux parkings de l’entreprise et produiront 1,2 GWh d’électricité par an en autoconsommation, soit 4 % de la consommation du site. La mise en service est prévue pour courant 2023. Ce projet fait écho à deux premières installations réalisées en 2022 sur d’autres sites du groupe. Ainsi le site cannois s’est vu équiper de 5 400 m² de panneaux photovoltaïques permettant de produire 1,3 GWh par an, tandis qu’ à Charleroi, en Belgique, ce sont 5 000 m2 qui ont été installés cette année. Ces actions s’intègrent dans un programme qui vise à ce que d’ici 2024, cinq établissements de Thales Alenia Space soient équipés de parkings solaires en Europe : Toulouse et Cannes en France, Charleroi en Belgique mais aussi les sites de L’Aquila et de Turin en Italie. Toutes situées en ombrières de parking, ces réalisations devraient permettre de produire à terme près de 8 GWh par an et d’éviter l’émission de plus de 1 800 tonnes par an de CO2. Plus largement, le groupe Thales s’est fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone « net zéro CO2 » en 2040, avec une réduction de 50 % des émissions opérationnelles dès 2030. Le 29 septembre dernier, Ombrea, développeur français de solutions agrivoltaïques, et le groupe TotalEnergies ont inauguré une unité expérimentale agrivoltaïque sur le domaine viticole de Rivals dans l’Aude (Occitanie). Cette installation d’une puissance de 85,6 kW s’étend sur une surface de 3 000 m2 et couvre un vignoble en cépage merlot et un verger de grenadiers. Piloté par un algorithme en fonction des données météorologiques et agronomiques restituées au travers de capteurs, cette expérimentation permettra, grâce à un suivi agronomique réalisé en partenariat avec l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), SudExpé et la Chambre d’Agriculture de l’Aude, d’étudier différents facteurs tels que la physiologie de la plante, son activité photosynthétique, sa croissance ou encore le rendement et la qualité de se production. Meyer Burger, le fabricant Suisse d’équipement photovoltaïque, prévoit une augmentation de capital ordinaire de 250 millions de francs suisses (256 millions d’euros). La décision finale sera prise par le conseil d’administration lors de l’Assemblée générale extraordinaire qui aura lieu le 28 octobre. L’entreprise a récemment signé un accord d’approvisionnement long terme avec le développeur américain DE Shaw Renewable Investments (DESRI) prévoyant la livraison de 3,75 à 5 GW de modules solaires entre 2024 et 2029. L’augmentation de capital doit servir à financer l’expansion de capacité de production de modules à près de 3 GW par an. Son usine de production de cellules, située à Thalheim, en Allemagne, va d’abord être étendue. Meyer Burger a pour cela acquis un bâtiment de 40 000 m2 (l’ancienne usine de Solibro) adjacent à l’usine actuelle. À Freiberg, toujours en Allemagne, l’usine existante de fabrication de modules de 400 MW accueille depuis septembre de nouvelles lignes représentant 1 GW, qui seront ultérieurement étendues à 1,4 GW. De même, l’usine Goodyear, située aux États-Unis, produira 1 GW de modules par an d’ici mi-2024. Q ENERGY France et la start-up Aquacosy, ont inauguré le 12 septembre dernier un prototype hydrovoltaïque à Montauban. Il s’agit d’un système combinant panneaux photovoltaïques et culture en hydroponie. Les plantes se développent hors-sol avec les racines immergées dans une eau enrichie en nutriments. Ce projet de 9,3 kW (60 m2 de panneaux), en service depuis août 2021, permet de protéger la croissance des cultures du gel, de la canicule et du vent, en préservant la ressource en eau. Il est équipé de 2 gouttières de récupération d’eau de pluie et d’une cuve munie d’une pompe. Il permet d’atteindre de très bons rendements, sur des sols à faible valeur agronomique, grâce à la protection qu’il procure. Après 5 années de développement, la centrale photovoltaïque de Retzwiller (Alsace) vient d’être mise en service. Entièrement conçu et développé par Tryba Energy, le projet a dû faire face à des retards d’approvisionnement et des pénuries de composants mais il est désormais opérationnel. Implanté sur une friche industrielle servant auparavant à stocker les déchets d’une usine de fabrication de tuiles, le site de 5 MW s’étend sur 5 hectares. Le bilan carbone de la centrale a été soigné puisque le choix des panneaux s’est arrêté sur des modules de la société française Photowatt. Plus globalement Tryba Energy a fait le choix exclusif de partenaires locaux et français, qu’il s’agisse de la structure métallique (société Profil du futur à Colmar) ou encore de son contractant général Omexom basé à Toulouse en charge de la construction de la centrale. Tryba Energy est également en charge de l’exploitation et de la maintenance du site avec un courant vert directement injecté dans le réseau électrique de distribution local pour un tarif d’achat inférieur à 60 € du MWh. La 5e Université de l’autoconsommation photovoltaïque s’est tenue les 20 et 21 septembre à l’espace Saint-Martin à Paris. L’événement organisé par le syndicat Enerplan a permis de rassembler, en présentiel et en distanciel, les acteurs du solaire photovoltaïque pour discuter notamment de l’état de l’autoconsommation en France et de son avenir. La plénière ne s’est finalement pas ouverte par le discours attendu de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, mais par celui du président d’Enerplan, Daniel Bour. Ce dernier a regretté le grand oublié du projet de loi énergies renouvelables, à savoir l’autoconsommation. Cependant, il a assuré qu’Enerplan défendra ses propositions, dévoilées lors de l’événement, auprès des responsables politiques. Les différentes tables rondes ont été l’occasion de faire le bilan du marché de l’autoconsommation photovoltaïque dans un contexte de crise, de présenter les usages actuels et futurs à l’image de l’électromobilité, mais aussi de détailler, sur les plans techniques et juridiques, les différents modèles de contrat d’autoconsommation (autoconsommation individuelles, collectives, pour les entreprises, ou les collectivités) ainsi que les freins à leur développement. Le fournisseur et producteur d’électricité, GreenYellow, a inauguré le 14 septembre dernier une centrale solaire en toiture sur les entrepôts du logisticien Easydis (filiale logistique du groupe Casino) situés à Corbas dans la banlieue de Lyon. D’une puissance de 5 MW, cette nouvelle centrale équipée de 14 000 panneaux est déployée sur une toiture de 80 000 m2 et permettra d’éviter l’émission de l’équivalent de 307 tonnes de CO2 par an. Des ombrières photovoltaïques de parking ont également été installées, permettant de produire de l’électricité verte et de protéger les véhicules du soleil et des intempéries. Le producteur indépendant d’énergie solaire, TSE, a inauguré le 5 septembre dernier son premier démonstrateur agrivoltaïque sur grandes cultures, à Amande dans le département de la Haute-Saône. Baptisée “la canopée agricole”, le projet est intégré au cœur d’une exploitation qui s’étend sur 850 hectares. D’une surface de 3 hectares, l’ombrière est installée sur des grandes cultures : soja, blé, seigle, fourrager, orge d’hiver, colza… pour une puissance de 2,4 MW, soit l’équivalent de la consommation de 1 350 habitants. Depuis plus d’une dizaine d’années, l’exploitation fait face à des étés très chauds et très secs. Équipée de trackers qui s’inclinent automatiquement les panneaux solaires suivant l’axe du soleil d’est en ouest, la canopée agricole génère un ombrage partiel et tournant sur la parcelle tout au long de la journée, atténuant les stress thermique et hydrique. L’ombrière agrivoltaïque permettra ainsi à l’exploitant de lutter contre ces aléas climatiques, grâce à une réduction de l’évapotranspiration et une baisse de température sous l’ombrière en période estivale. Les 12e Journées Nationales du Photovoltaïque (JNPV 2022), qui se dérouleront au Club Belambra “Le Normont” à Dourdan (91) du 29 novembre au 2 décembre 2022, sont organisées par la Fédération de recherche du Photovoltaïque (FedPV), en partenariat avec d’autres organismes ou instituts tels que l’IPVF, l’Ines, la Région Ile-de-France, l’Ademe, Observ’ER… Les JNPV 2022 rassembleront les laboratoires de recherche du photovoltaïque en France, avec de nombreux jeunes chercheurs et doctorants, et 200 participants attendus. Elles comporteront des exposés oraux d’invités, des présentations et des soirées débats. La start-up industrielle Carbon, portant un projet d’usine intégrée allant des lingots aux modules photovoltaïques, a annoncé un partenariat avec le groupe ECM, le 5 septembre dernier (lire Le Journal photovoltaïque n° 43). Ce groupe, basé à Grenoble, conçoit et construit des équipements industriels pour l’industrie photovoltaïque. Il doit désormais accompagner Carbon dans son projet de ligne de production automatisée d’une capacité de 5 GW prévue dès 2025. Les filiales du groupe, ECM Greentech et SEMCO Smartech, apporteront leur expertise pour la production de plaquettes de silicium (wafers) bas carbone pour la première et sur les technologies, procédés et équipements de fabrication de cellules solaires TOPCon et IBC pour la seconde. D’après Carbon, la capacité pourrait grimper à plus de 20 GW à partir de 2030 et créer plus de 10 000 emplois. « Nous sommes honorés et très heureux que le groupe ECM rejoigne l’aventure Carbon. L’expertise de ses équipes et dirigeants dans les technologies et les projets industriels photovoltaïques sera un atout déterminant pour concrétiser la vision de Carbon », se félicite Pascal Richard, président de la jeune pousse. À l’heure où le secteur européen du photovoltaïque prépare activement une réindustrialisation de la production de modules sur son sol, les États-Unis ne sont pas en reste. First Solar, la seule société américaine figurant parmi les dix plus grands fabricants solaires au monde, prévoit d’investir jusqu’à 1 milliard de dollars dans une nouvelle usine, qui pourrait démarrer ses activités en 2025. Situé dans le sud-est des États-Unis, le site sera entièrement intégré verticalement et possèdera une capacité annuelle de production de 3,5 GW. Le groupe a annoncé l’investissement de 185 millions de dollars dans la mise à niveau et l’expansion des capacités de production de ces trois sites situés dans l’État de l’Ohio. Au total, c’est donc près de 1,2 milliard de dollars que First Solar s’apprête à dépenser. Cet effort devrait également s’illustrer par la création d’au moins 850 nouveaux emplois dans le secteur manufacturier, portant le nombre total d’emplois directs du groupe aux États-Unis à plus de 3 000 personnes dans quatre États d’ici 2025. À cette échéance, l’objectif pour First Solar est de disposer d’une capacité de production d’au moins 10 GW. Observ’ER a publié son étude 2022 sur le suivi du marché 2021 des installations solaires photovoltaïques individuelles. Premier constat, l’année 2021 confirme la dynamique enclenchée en 2020, à savoir l’explosion des ventes sur le segment des installations de moins de 3 kWc (+ 13,5 %) mais surtout sur celui des plus grandes installations allant de 3 à 9 kWc. (+100,8 %). Avec 120,7 MWc installés, le segment de 3 à 9 kWc est à présent celui qui tire le marché dans l’individuel, tandis que le segment des installations de moins de 3 kWc totalise 69,6 MWc. La part des installations en autoconsommation (totale ou partielle) atteint 90 % pour le segment de moins de 3 kWc. La majorité (94 %) reste des installations sans stockage avec vente de surplus. Sur les huit dernières années, on évalue donc à plus de 200 MW la part des installations de moins de 3 kWc en autoconsommation. Le marché est toujours majoritairement situé dans le sud de la France en Nouvelle Aquitaine, Auvergne-Rhône Alpes, Occitanie et région PACA. Les installations ont toujours lieu majoritairement dans l’existant. Toutefois, 20 % des réalisations de moins de 3 kWc ont été effectuées dans le neuf. La crise a légèrement tiré vers le haut le prix moyen alors qu’il n’avait fait que diminuer depuis plus d’une décennie. Le début d’année 2022, marqué par la politique zéro Covid chinoise et la guerre en Ukraine laisse présager une accentuation des problèmes d’approvisionnement et de hausse des prix en France, et plus largement également en Europe. Le magazine suisse en accès libre Energeia a mené une interview avec Mauro Caccivio, qui dirige le laboratoire photovoltaïque de l’Université des sciences appliquées du Tessin (canton italophone de Suisse), à l’occasion des 40 ans de la centrale Solar Ticino de 10 kW. Installée en 1982 en Suisse sur le toit d’un bâtiment d’une école près de Lugano, il s’agit de la première centrale photovoltaïque à avoir été raccordée en Europe. À l’époque, ce type de module provenait des technologies spatiales et n’avait que des rendements de 10 %. Après 40 ans d’utilisation, le suivi montre une robustesse inattendue. La plupart des modules fournissent encore plus de 80 % de la puissance initiale. Les prévisions ont donc été largement dépassées, bien que certains problèmes d’isolation et de point chauds aient été identifiés. Technologiquement dépassée, la centrale TISO-10 (son nom abrégé) permet aujourd’hui d’étudier les mécanismes de vieillissement des panneaux et d’en apprendre plus sur le comportement d’usure des matériaux, et des techniques utilisées étant donné que les 288 modules proviennent de trois cycles de productions différents. Le Tessin est une région particulièrement ensoleillée en Suisse. Il s’agit également d’un important canton pour l’hydroélectricité. C’est l’intérêt pour les énergies renouvelables et l’écosystème d’entreprises présentes à cette époque qui ont permis au Tessin de devenir le berceau du photovoltaïque européen. Le producteur et distributeur portugais d’électricité, EDP, annonce la mise en service de la centrale solaire flottante d’Alqueva, dans le sud du Portugal. Posée sur le plus grand lac artificiel d’Europe occidentale à quelques dizaines de mètres d’un barrage, la centrale affiche une puissance de 5 MW et est composée de 12 000 panneaux photovoltaïques. Avec une production de 7,5 GWh par an, elle pourrait couvrir l’équivalent de 30 % des besoins des foyers de cette région du Portugal. Elle occupe une surface de quatre hectares, correspondant à seulement 0,00016 % de la superficie du réservoir. Ce projet hybride combine l’énergie solaire de la centrale flottante et l’énergie hydroélectrique du barrage d’Alqueva avec à terme l’installation d’une batterie de stockage de 2 MWh. La centrale flottante peut ainsi bénéficier des connexions électriques existantes. La réalisation du site a nécessité six mois de travaux pour un investissement de six millions d’euros. EDP prévoit d’installer à court terme 154 MW d’électricité renouvelable sur et autour de ce réservoir : 70 MW de photovoltaïque flottant, 14 MW de solaire conventionnel et 70 MW d’éolien. Cette centrale hybride sera capable de produire 300 GWh par an, soit la consommation de 92 000 foyers. REC Solar a obtenu une subvention de la part de l’Union européenne, dont le montant n’a pas été spécifié, dans le cadre de son projet RISE (Rec Innovation at Sarreguemines Enterprise) destiné à construire une usine de modules à hétérojonction (HJT) de 2 GW à Sarreguemines, en Moselle. Au total, 17 projets de technologies vertes à grande échelle ont été sélectionnés par l’UE pour recevoir une partie d’un fonds de 1,8 milliard d’euros alloué au soutien d’opérations relevant notamment de l’hydrogène vert, du stockage d’énergie et de l’éolien offshore. Concernant le projet RISE, les détails de la demande de financement faite auprès de l’UE indiquent que le futur site de production produira principalement des modules à hétérojonction bifaciale et qu’ils seraient compatibles avec la future technologie tandem HJT-pérovskite. « Nous sommes heureux d’avoir été présélectionnés. Il s’agit d’une reconnaissance importante de la confiance de l’Union européenne dans les projets du REC. Cette subvention est une composante importante du financement de nos projets en France. Notre direction travaille sur tous les autres aspects pour faire de ce projet une réalité », a déclaré un porte-parole de REC Solar à PV Tech. Le 5 juillet dernier a été inaugurée la centrale photovoltaïque au sol de la Zone d’Activité de l’Étang Bertrand située sur la commune de Saint-Pardoux-l’Ortigier dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine. D’une puissance de 23,4 MW, équipée de 43 308 panneaux solaires, la centrale occupe une surface clôturée de 26 hectares spécifiquement aménagée afin de préserver le déplacement de la faune locale. Un espace d’environ 20 centimètres sous la clôture a été laissé libre pour permettre aux animaux de circuler. Ce projet est à l’initiative de la Communauté d’Agglomération du Bassin de Brive qui a retenu Engie Green au terme de son appel à projet de 2017. Le site produira l’équivalent de la consommation électrique domestique annuelle de plus de 13 000 personnes pour un investissement global de 16 millions d’euros. Le 6 juillet dernier, 19 000 ombrières de parking ont été inaugurées sur le site de la centrale nucléaire d’EDF du Bugey, dans le département de l’Ain. Projet initié en 2020 en collaboration avec EDF ENR, les ombrières photovoltaïques viennent couvrir deux parkings du site pour un total de 1 945 places de parking du site. Les installations d’une puissance de 5,4 MW, fournissent une production annuelle de 6,3 GWh, ce qui correspond à plus de 200 tonnes de CO2 évitées pour une production équivalente à la consommation de 1 330 foyers. Pour Benjamin Declas, président directeur général d’EDF ENR : « Les ombrières photovoltaïques du Centre nucléaire de production d’électricité du Bugey s’inscrivent parfaitement dans la stratégie d’EDF ENR au service du Plan Solaire du groupe. En plus de permettre aux salariés et prestataires du site de stationner leur véhicule à l’abri des fortes chaleurs et des intempéries, elles vont produire pendant au moins 30 ans une énergie renouvelable, décarbonée et respectueuse de l’environnement. » Le CEA vient d’annoncer le transfert à la société Ener-Pacte d’une technologie novatrice de diagnostic couplant imagerie et mesures électriques. Cette solution, qui se base sur l’imagerie infrarouge ou thermographique, se décline sous la forme de deux logiciels capables d’analyser des prises de vue par drone de centrales en toitures peu accessibles ou de centrales au sol de grande taille afin d’identifier d’éventuels défauts et d’estimer quantitativement et qualitativement les pertes. Les deux logiciels, baptisés ASPIRE et IV-Diag, disposent d’algorithmes qui assurent l’automatisation des diagnostics des modules et proposent une classification des défauts observés (points chauds, diodes, PID, déconnexion, boîte de jonction). Grâce à ces nouveaux outils, Ener-Pacte va proposer des solutions de diagnostic permettant de réduire les coûts d’inspection, qui peuvent représenter jusqu’à 40 % des dépenses d’exploitation d’un site. Ces technologies innovantes ont été élaborées au sein de l’INES.2S, un institut de la transition énergétique (ITE), porté par le CEA et l’INES. L’ITE INES.2S a pour mission de développer en France une filière industrielle d’intégration de l’énergie solaire photovoltaïque. La Communauté de Communes Civraisien en Poitou lance un avis d’appel public à concurrence (phase des candidatures) pour une concession relative à la conception, à la reconstruction et à l’exploitation d’un complexe tennistique avec toiture photovoltaïque. Les dates et heures limite de remise des candidatures sont fixées au 05 août 2022 à 12 heures.L’intégralité de l’avis peut être consulté ici. Les laboratoires Boiron, spécialiste de l’homéopathie en France et CVE, producteur indépendant français d’énergies renouvelables, annoncent avoir signé un contrat pour la création d’un projet d’autoconsommation. D’ici à 2024, 2,4 mégawatts d’ombrières photovoltaïques seront installées au siège de Boiron, situé à Messimy (Rhône), soit l’équivalent de 700 places de parking. Le projet permettra de couvrir 13 % de la consommation annuelle du site en électricité verte qui sera mise à la disposition des Laboratoires Boiron, en « amont du compteur ». Le Valtom, collectivité publique en charge de la valorisation et du traitement des déchets ménagers du Puy-de-Dôme et le producteur indépendant d’énergies renouvelables, Sergies, ont inauguré le 2 juillet dernier, la centrale photovoltaïque au sol du site du Milliazet, située sur la commune de Miremont dans le Puy-de-Dôme. Construite sur une ancienne installation de stockage de déchets non dangereux, en activité de 1983 à 2017, cette nouvelle centrale de deux hectares est équipée 4 785 panneaux solaires assemblés à Toulouse par l’entreprise SunPower et produira 2,4 GWh d’électricité par an soit la consommation de 1 350 habitants (hors chauffage). Le site du Milliazet fait partie d’un projet de création de quatre parcs photovoltaïques puydômois sur des installations de stockage de déchets non dangereux. La mise en service des sites de Puy-Long à Clermont-Ferrand, d’Ambert et de Culhat suivront au second semestre 2022. Les quatre sites permettront de produire, sur une surface totale de 18 hectares avec une puissance proche de 20 MW, l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 10 330 habitants (hors chauffage) pour un investissement total de 16 millions d’euros Le 24 juin dernier, la centrale solaire flottante de Peyssies située en Haute-Garonne a été mise en service par Urbasolar, spécialiste du photovoltaïque basé à Montpellier. Posée sur le plan d’eau d’une ancienne carrière, la centrale de 5 MW est équipée de 14 000 modules montés sur des flotteurs. Des lignes d’ancrage fixées aux berges, avec un recul de quinze mètres, permettent de préserver la faune et la flore dont le suivi est réalisé en collaboration avec le CNRS. La production annuelle est estimée à 6 250 MWh par an, soit 10 % de la consommation électrique de la Communauté de Communes du Volvestre, dont fait partie Peyssies. Urbasolar mène aussi deux autres chantiers de centrales flottantes sur les communes voisines de Carbonne et de Salles-sur-Garonne. Le 23 juin dernier, l’exploitant routier Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) a annoncé avoir confié la construction d’un parc photovoltaïque aux sociétés TotalEnergies et Altergie Développement. 8 570 panneaux solaires pour une puissance de 3,7 MW seront installés sur un délaissé autoroutier au bord de l’A6 en Saône-et-Loire. Le projet, nommé « Boyer & Jugy » est lauréat de l’appel d’offres de la Commission de régulation de l’énergie d’août 2019 (CRE 4.6). Il bénéficiera ainsi d’un tarif fixe pendant les 20 premières années de fonctionnement. Une campagne de financement participatif a été ouverte aux citoyens des départements limitrophes et a permis de collecter 145 000 €. Les travaux sur la zone d’implantation ont permis la réhabilitation d’une zone humide et l’aménagement d’une mare pour les batraciens, l’installation de nichoirs pour les chauves-souris, le réensemencement de sites de ponte « hibernaculum » pour les reptiles (lieu permettant aux reptiles de passer l’hiver) et la prolongation d’une haie pour favoriser la reproduction de la pie-grièche écorcheur. Pour le directeur général délégué d’APRR Guillaume Hérent « Il est essentiel pour nous de maîtriser l’impact environnemental de nos activités, en protégeant la biodiversité et en limitant nos émissions de gaz à effet de serre ». Rappelons tout de même que la fragmentation des habitats naturels par les autoroutes et la pollution induite par leur exploitation et leur entretien impactent fortement la biodiversité. Alors que les discussions sur la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie ont débuté, le think tank France énergie solaire publie une étude visant à démontrer la valeur globale du photovoltaïque pour la France. Cette étude, réalisée avec le cabinet EY, met en effet en évidence trois principaux constats : les bénéfices économiques du photovoltaïque pour les collectivités, son rôle vers une plus grande indépendance énergétique et ses impact socio-environnementaux favorables. Ainsi par exemple, l’étude établit qu’1 euro investi par l’État dans cette filière génère 4,2 euros de recettes publiques sous la forme de taxes et cotisations sur la période 2012-2030.« Raccorder 30 GW de nouvelles capacités solaires d’ici 2028 (…) permettra de générer +7,7 Mds€ de recettes directes pour l’État sur l’ensemble de la période 2022-2030 par la seule mécanique des prix de l’électricité, sans inclure ici les recettes issues des taxes et cotisations », ajoute le think tank. Les multiples retombées positives feraient de cette source d’énergie une option « sans regret ». Selon Antoine Huard, président de France Territoire Solaire : « Le développement massif du solaire photovoltaïque en France est aujourd’hui non seulement une impérieuse nécessité, mais constitue aussi l’opportunité d’un projet industriel de vaste ampleur, qui va bien au-delà d’une simple transformation de notre système électrique. Les enjeux en matière d’indépendance énergétique, d’aménagement du territoire, de compétitivité de notre énergie, de réindustrialisation de notre pays, sont immenses. » L’Allemand Sono Motors, concepteur de véhicules à cellules photovoltaïques intégrées, annonce un partenariat avec l’entreprise normande, Chereau, spécialisée dans la conception et la fabrication de carrosseries frigorifiques pour poids lourds. Le partenariat vise à concevoir un camion frigorifique pilote intégrant 54 modules solaires sur le toit et les flancs de sa remorque, sur près de 59 m2, pour une puissance allant jusqu’à 9,8 kW. L’électricité produite alimentera le groupe froid en rechargeant une batterie. Selon Sono Motors, cela permettra d’économiser environ 3 400 litres de carburant par an et d’éviter le rejet de près de 9 tonnes de CO2 par an par rapport à une remorque frigorifique diesel. Le camion doit être présenté lors du salon IAA Transportation 2022, qui se tient à Hanovre (Allemagne) du 20 au 25 septembre prochain. Il subira ensuite toute une série de tests, visant notamment à vérifier les économies d’énergie et de carburant réalisées dans des conditions météorologiques réelles. Du 10 au 26 juin se tient le Solar Decathlon Europe à Wuppertal en Allemagne. Ce concours d’architecture solaire, créé aux États-Unis il y a près de 20 ans, met en compétition des équipes universitaires pluridisciplinaires, afin de concevoir des bâtiments performants, esthétiques et optimisant le recours à l’énergie solaire. Sa vocation pédagogique est de démontrer l’intérêt des technologies solaires pour fournir de l’énergie aux logements. Cette année, la compétition traite de la ville durable et des enjeux qu’elle représente pour le futur. « How can a city be positive for the environment and beneficial for its residents? » (Comment une ville peut-elle être positive pour l’environnement et bénéfique pour ses habitants ?). En rénovant et transformant des bâtiments existants, l’objectif est de montrer comment l’organisation urbaine peut être améliorée. Trois situations types seront étudiées : la rénovation et l’extension de bâtiment, la valorisation des espaces non utilisés entre les bâtiments, et l’ajout d’étage lors de leur rénovation. Une vidéo de présentation de l’évènement est disponible sur le site de l’événement. Cette année, 18 équipes étudiantes en provenance de 11 pays participent à ce challenge. L’évolution des scores en direct est disponible ici. Le 2 juin, le fabricant d’onduleurs solaires allemand SMA solar technology AG a annoncé le doublement de la capacité de production de son site de Niestetal, situé près de Casselen Allemagne. Possédant actuellement une capacité de 21 GW, le site devrait passer à près de 40 GW avec une nouvelle usine d’une superficie de 47 000 m² sur une partie du terrain de réserve dans la zone de Sanderhäuser Berg, proche du siège de l’entreprise. L’usine produira des onduleurs principalement destinés au segment des grandes centrales. L’objectif est notamment de renforcer la présence des marques SMA sur les marchés européens et nord-américains pour gagner en proximité avec les clients constructeurs de grandes centrales photovoltaïque au sol. Pour le porte-parole du directoire, Jürgen Reinert, cet investissement permettra de créer « plus de 200 emplois dans la région ». « La construction de la nouvelle usine nous permettra d’assurer nos chaînes d’approvisionnement, a-t-il ajouté, et de gagner en indépendance afin de ne plus être soumis à des conditions commerciales fluctuantes. » L’entreprise Quénéa spécialisée dans les projets solaires a été retenue par Lorient Agglomération pour le développement de cinq nouveaux projets d’autoconsommation photovoltaïque. Depuis 2018, l’entreprise a déjà développé sept centrales de ce type sur l’agglomération pour alimenter des unités de traitement des déchets, des stations d’épuration et la recyclerie de Caudan, soit plus de 540 kW mis en service. Ils produisent environ 460 MWh d’électricité par an. Les cinq nouveaux parcs (au sol et en toiture) seront installés sur quatre nouvelles stations d’épuration des communes de Guidel (33,7 kW), Hennebont (99kW), Lorient (137,62 kW) et Groix (57,8 kW), ainsi que sur des ombrières de parking à Ploemeur (48,75 kW). Les premiers chantiers ont débuté en mai 2022. À terme, l’agglomération espère pouvoir couvrir 30 % de la facture énergétique de son patrimoine grâce aux énergies renouvelables. Au cours du premier trimestre 2022, 484 MW photovoltaïques ont été raccordés au réseau, contre 736 MW sur la même période en 2021, selon le Service des données et études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique. « Ce ralentissement de la puissance nouvellement raccordée s’explique par une proportion moins élevée de raccordements de centrales de fortes puissances ce trimestre », explique le SDES. Le parc total en service au 31 mars 2022 s’élève désormais à 14,5 GW. La production photovoltaïque nationale sur le premier trimestre 2022 a été de près de 3,2 TWh, en hausse de 31 % par rapport au premier trimestre 2021. Elle représente 2,2 % de la consommation électrique française sur cette période. Une puissance quasi équivalente à celle en service se trouve actuellement en file d’attente. En effet, 13,4 GW de projets photovoltaïques étaient fin mars en cours d’instruction (avec ou sans convention de raccordement signée), dont la quasi-totalité sont des projets de grande taille de plus de 250 kW. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) stipule que la France devrait atteindre 20,1 GW de capacité raccordée fin 2023, un objectif de plus en plus difficile à atteindre. Les porteurs du projet Horizeo, à savoir Engie, Neoen et RTE, ont communiqué fin mai leur décision concernant les adaptations envisagées, suite au débat public qui s’est déroulé de septembre 2021 à janvier 2022. Horizeo est un projet de centrale photovoltaïque au sol, situé en Gironde, d’une puissance de 1 GW, associé à du stockage sur batterie et à de la production d’hydrogène vert. Il avait déplacé les foules, qui s’étaient notamment inquiétées de l’emplacement du parc nécessitant de déboiser une parcelle de 1 000 hectares de pins en sylviculture. D’après les porteurs du projet, la zone est idéale car proche à la fois d’une conduite de gaz pour l’injection de l’hydrogène produite par le parc, et du poste RTE de Saucats, en plus de la proximité avec Bordeaux. Cependant, le choix a été fait de déplacerune partie du projet, le centre de données, sur une zone déjà artificialisée. La taille de l’électrolyseur a également été discutée et sera limitée à 10 MW afin d’être mieux adaptée aux usages locaux. Un appel à manifestation d’intérêt (AMI) doit être lancé pour la plantation de 2 000 hectares qui est destinée à compenser la partie défrichée, au plus proche du site du projet. L’AMI doit également porter sur des mesures permettant d’accroître les services écologiques rendus par les parcelles sylvicoles existantes. La Compagnie Nationale du Rhône (CNR) a créé une filiale dédiée au développement de l’énergie solaire dans la vallée du Rhône, Solarhona. La vallée présente en effet un potentiel intéressant grâce à son ensoleillement important et les nombreux sites d’implantation possibles. Solarhona souhaite se concentrer sur les petites centrales solaires au sol sur terrains dégradés, les toitures de plus de 1 000 m2, les ombrières et les projets flottants de moins de 4 MW sur des plans d’eau. Elle entend encourager les collectivités locales, les entreprises et agriculteurs à participer à leur développement et à leur gouvernance. D’après la CNR, ce modèle industriel partenarial et redistributif est l’une de ses forces depuis 90 ans. Pour le groupe, il s’agit de multiplier par sept la puissance photovoltaïque installée, soit 1 GW d’ici 2030. Solarhona a déjà engagé la réflexion autour de 80 projets dans la vallée du Rhône et a ouvert deux antennes, à Lyon et Montpellier, et anticipe à terme la création de 600 emplois directs et indirects non délocalisables. La commune de Châteauneuf-le-Rouge située dans les Bouches-du-Rhône annonce avoir retenu la société aixoise Ombrea, spécialiste des ombrières photovoltaïques pour l’agriculture, dites aussi agrivoltaïques. Sur une parcelle maraîchère de 1 000 m2 plantée de trois cépages anciens qui donneront du raisin de table, Ombrea a pour mission d’installer un système d’ombrières solaires pilotable qui protègera les cultures des aléas météorologiques (épisodes de sécheresse, fortes chaleurs, grêles, gelées de printemps), qui mettent à mal les rendements et la qualité. Le raisin sera destiné aux établissements scolaires et aux habitants de la commune. L’installation du système sera finalisée cet été pour une inauguration officielle prévue le vendredi 3 juin 2022. La plantation des pieds de vigne suivra ensuite à l’automne. DNV, entreprise spécialisée dans la gestion des risques industriels et l’assurance, estime que le potentiel du photovoltaïque flottant s’élève à 4 térawatts (TW) à l’échelle du globe. S’il ne représentait que 2 GW installés en 2020, le parc photovoltaïque flottant devrait connaître un décollage dès 2023 et se situer entre 7 et 11 GW à l’horizon 2025, selon DNV. Alors que les centrales au sol se voient confrontés à la rareté des terrains disponibles, les eaux du globe offrent en revanche de vastes surfaces au déploiement du solaire flottant. Toutefois, le manque de standardisation des produits, flotteurs en particulier, pourrait constituer un obstacle à son expansion rapide. Pour répondre à ce manque, DNV pilote deux projets industriels conjoints, avec 24 acteurs du photovoltaïque flottant, afin d’établir un standard industriel sur le design des ancrages et amarrages des centrales, ainsi qu’un standard sur le design, les tests et la qualification des flotteurs. En 2021, DNV avait déjà publié un guide de bonnes pratiques « DNV-RP-0584 Design, development and operation of floating solar photovoltaic systems » (Design, développement et exploitation des systèmes photovoltaïques flottants). Le groupe français, JP Énergie Environnement, producteur indépendant d’énergies renouvelables a inauguré le 12 mai dernier la centrale solaire urbaine de Labarde située à Bordeaux. Cette centrale au sol, posée sur les bords de la Garonne a été construite sur l’ancienne décharge de Bordeaux Métropole, fermée depuis plus de 35 ans et classée site pour la protection de l’Environnement (ICPE) devenu impropre à toute activité. Le terrain de 60 hectares, réhabilité entre 2004 et 2009 accueille aujourd’hui une centrale solaire composée de 135 000 panneaux photovoltaïques pour une production annuelle estimée à 75 500 MWh, soit l’équivalent de la consommation électrique de près de 70 000 habitants, et permettant d’éviter le rejet de 3 000 tonnes de CO2. Débutée à l’automne 2019 et achevée fin 2021, le projet a mobilisé 100 emplois directs pour l’aménagement des pistes, la pose des fondations, l’installation des panneaux photovoltaïques et le raccordement des différents éléments électriques. Aujourd’hui, la maintenance du site est assurée par 3 techniciens basés au sein de l’agence JP Énergie Environnement de Pessac. La filiale du groupe Shell, EOLFI, société spécialisée dans le développement et la production d’énergies renouvelables obtient son permis de construire pour un projet de centrale photovoltaïque au sol sur la commune de Septèmes-les-Vallons dans les Bouches-du-Rhône. Initié par la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le cadre de son plan climat, ce parc solaire aura une puissance estimée de 5 MW pour une surface de huit hectares. Il sera construit sur un ancien site industriel classé ICPE (installation classée pour la protection de l’environnement) avec au préalable un traitement de la pollution résiduelle issue de la précédente activité du site (démolition, broyage de matériaux). Une mare sera creusée pour favoriser l’accueil du crapaud Calamite, identifié comme étant une espèce à préserver et d’autres mesures spécifiques ont été prises comme la pose d’un grillage à large maillage pour que la petite faune puisse traverser librement le site. La mise en service est prévue courant 2023. L’Ademe vient de publier une nouvelle étude portant sur la délicate question du foncier dans le développement des grandes centrales photovoltaïque au sol. Intitulé “Identification, par département français, de zones délaissées et artificialisées propices à l’implantation de centrales photovoltaïques”, ce travail s’inscrit dans la continuité d’une première étude réalisée en novembre 2019 qui avait évalué le potentiel photovoltaïque mobilisable sur de telles zones en métropole (hors parkings et surfaces en eau). L’Ademe avait alors conclu à un potentiel théorique de 49 GWc mais ce chiffre nécessitait d’être affiné. Le nouveau travail s’est donc attaché à identifier précisément une vingtaine de sites par département sur le territoire national (y compris les DROM) qui répondaient à cette catégorie de sol délaissé pouvant accueillir des centrales photovoltaïques d’une puissance minimale de 1 MWc. En croisant des critères environnementaux aux caractéristiques topographiques des sites, une sélection drastique a été menée par le groupement des bureaux d’études Cerema/Tecsol en collaboration avec les services déconcentrés de l’État (notamment DREAL – Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement ainsi que DDTM – Direction départementale des territoires et de la mer). Ainsi, d’un premier panel de 2 041 sites en friche, la sélection s’est réduite à 950 zones représentant une puissance maximale théorique de 8,6 GWc. Une dernière phase de consultation post-étude menée par la DGEC a encore réduit ce chiffre pour ne retenir au final que 859 sites. L’étude précise toutefois que rien n’est figé. Le nombre de sites recensés sera amené à évoluer soit parce que les sites auront été in fine reconnus non favorables, soit car des enjeux environnementaux nouveaux auront été identifiés. Les sites recensés et qualifiés seront publiés et régulièrement mis à jour dans l’outil “Cartofriches “. Le 6 mai dernier, CNR (Compagnie Nationale du Rhône) a inauguré une centrale photovoltaïque au sol sur la commune de Virginie dans l’Ain (Auvergne-Rhône-Alpes). Construit sur l’ancienne plateforme de stockage de matériaux utilisés lors de la construction de l’usine hydroélectrique de Brens-Virignin en 1981, le parc est composé de 12 864 panneaux sur une surface clôturée de 4,6 hectares pour une puissance installée de 3,8 MW. Outre la végétalisation du terrain avec des graines adaptées au climat local, CNR a planté une haie au nord du parc photovoltaïque afin de favoriser la biodiversité en abritant des espèces pollinisatrices et de lutter contre l’érosion des sols. Ce projet de 2,95 millions d’euros a été financé à hauteur de 10 % par des riverains. Le site produira annuellement l’équivalent de la consommation électrique de 1 900 personnes, soit près du double de celle des habitants de la commune. Dans le cadre de son dispositif « Escales Zéro Fumée » la Région Sud annonce l’installation de six centrales solaires en toiture sur des bâtiments du Grand port maritime de Marseille (GPMM). L’ensemble de ces centrales seront en autoconsommation pour une puissance cumulée de 9 MW. Le projet consiste à fournir en électricité les ferries et bateaux de croisières stationnés à quai afin qu’ils coupent leurs moteurs pour une meilleure qualité de l’air. Une procédure qui va permettre de soutenir le réseau électrique du port lors des fortes tensions. Ce programme estimé à 15 millions d’euros, bénéficiera d’une aide régionale de 3 millions d’euros. Le groupe Akuo annonce la mise en service d’un parc de stockage géant sur la commune de Ducos en Martinique. Baptisé “Madinina stockage”, le site est composé de six conteneurs contenant des batteries lithium-ion pour une capacité de stockage de 19 MWh et raccordées à la centrale photovoltaïque de la Broue. Ce système va permettre à EDF, le gestionnaire du réseau électrique martiniquais, de réguler la fréquence du réseau et d’en assurer la stabilité. La centrale permettra surtout de stocker l’énergie renouvelable pour la restituer lors des pointes de consommation. Elle offre une capacité allant jusqu’à 12 MW mobilisable durant 1 heure, soit environ 6 % de la capacité maximale (210 MW) du réseau martiniquais. Après des mois d’attente, l’Ademe vient enfin de rendre publique son étude nationale sur l’agrivoltaïsme, datée de juillet 2021. L’agence définit l’agrivoltaïsme par la notion de synergie entre production agricole et production photovoltaïque sur une même parcelle. L’étude consiste en une compilation des connaissances sur ce type de système afin d’aider les parties prenantes à évaluer la pertinence des différents types de projets photovoltaïques sur des terrains agricoles. Une enquête auprès des exploitants agricoles accueillant déjà ces installations sur leurs terres a permis d’établir des fiches techniques récapitulatives pour une dizaine de systèmes. L’étude définit enfin des critères d’évaluation, constituant, selon l’Ademe, un « véritable outil d’analyse et d’identification des projets les plus vertueux ». Étant donné le nombre de paramètres à prendre en compte, chaque projet agrivoltaïque doit en effet être évalué au cas par cas, estime l’agence. Après la centrale de la Chambre d’agriculture du Gard, le producteur d’électricité renouvelable VSB énergies s’engage dans un nouveau projet de centrale solaire en toiture. La société a été récemment retenue par Nîmes (Gard) dans le cadre d’un appel d’offres afin de construire une centrale photovoltaïque et d’en assurer l’exploitation et la maintenance sur le site de Grézan. Il s’agit d’une ancienne biscuiterie, qui est devenue le centre technique municipal. Le site de Grézan a été identifié par la ville de Nîmes comme bâtiment susceptible d’être équipé de panneaux photovoltaïques afin de contribuer à sa transition énergétique. Le projet porte sur 6 600 m² de panneaux photovoltaïques en toiture et 1 268 m² en ombrières parking. Il produira à partir de mars 2024 plus de 2 000 MWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de près de 800 foyers. Le projet prévoit également l’installation de 10 bornes de recharge de véhicules électriques, réservées aux véhicules municipaux du site. Voltalia a annoncé le 25 avril avoir été sélectionné pour deux projets dans le cadre de l’appel d’offres photovoltaïque en 2021 par le gouvernement marocain. L’entreprise remporte ainsi un total de 117 MW, sur les 400 MW soumis à l’appel d’offres. Les deux sites de Voltalia, sont localisés dans la région de l’Oriental : Aïn Beni Mathar (69 MW) et Guercif (48 MW). Ils seront connectés au réseau électrique national et devraient couvrir les besoins de l’équivalent de 290 000 habitants. Leur construction démarrera fin 2023, et les revenus seront garantis par des contrats de long-terme avec des clients privés. D’après Sébastien Clerc, directeur général de Voltalia : « Les futures centrales photovoltaïques participeront à la décarbonation de l’énergie en évitant l’émission d’environ 200 000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère [par an, ndl] ». Elles font partie des sept sites identifiés pour cet appel d’offres par le ministère de la Transition énergétique et du développement durable et par MASEN (l’agence chargée de la mise en œuvre de la stratégie nationale en matière d’énergie renouvelable). Voltalia dispose au Maroc de près de 100 MW de projets autorisés, principalement dans l’éolien et l’hydroélectricité, et de plus de 400 MW en développement, principalement solaires. En octobre dernier, le gouvernement marocain a décidé de relever ses objectifs en matière d’énergie renouvelable. L’objectif de 42 % d’énergie renouvelable dans son mix électrique, fixé pour 2020, devrait être atteint cette année et celui de 52 % en 2025, au lieu de 2030. À la fin de la décennie, la part des renouvelables devrait s’élever à 64 %. EDF Renouvelables, annonce le démarrage de travaux de construction d’une centrale solaire au sol sur le site de l’usine Sanofi d’Aramon, dans le Gard. D’une puissance de 4 MW, cette centrale en autoconsommation couvrira une partie de la consommation d’électricité de l’usine de production chimique et biotechnologique. EDF Renouvelables s’est engagé à construire, à exploiter puis à céder à Sanofi la centrale photovoltaïque au terme du contrat. L’usine Sanofi bénéficiera ainsi de la totalité de la production d’électricité renouvelable de la centrale solaire. Le contrat permet de plus à Sanofi de sécuriser une partie de son approvisionnement électrique à prix fixe. Ce projet bénéficie d’une subvention du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER). La mise en service de la centrale est prévue pour début 2023. Le spécialiste du solaire Phoenix Group annonce l’installation de sa startup, CréaWatt Fabrick’, dédiée à la production de panneaux photovoltaïques, sans préciser la capacité de production annuelle envisagée. Le site sera implanté sur la commune de Vaas, dans la Sarthe, au sein du parc d’activités Loirécopark, et produira des panneaux solaires légers (moins de trois kilos par mètre carré), destinés aux industriels. Un système de pose breveté permettra de contourner les difficultés de fixation sur des toitures de grandes surfaces. Le groupe occupera sept hectares du parc d’activités et annonce la création de 100 à 150 emplois d’ici 2024. Ce projet a vu le jour grâce à la Communauté de communes de Sud Sarthe, la Région des Pays de la Loire et son agence de développement économique, Solutions&co qui ont accompagné le groupe dans ses démarches d’implantation sur le territoire. Avec cette initiative, la Région poursuit sa transition énergétique. Entre 2017 et 2021, la part des énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse, géothermie…) dans la consommation énergétique régionale a été portée de 8 % à 21 % grâce à un investissement de 83 millions d’euros. La start-up namR, spécialisée dans la gestion de données, a mis au point un outil permettant d’évaluer le potentiel photovoltaïque en toiture. Il propose en outre des solutions pour exploiter ce potentiel le plus efficacement possible. Concrètement, namR se base sur les paramètres relatifs à l’architecture du bâtiment, son orientation, à la zone géographique d’implantation et aux données météorologiques, qui permettent notamment d’élaborer des cadastres solaires. Une étude réalisée par ses équipes a permis de dresser un état des lieux du solaire photovoltaïque et thermique en toiture. Les villes de plus de 50 000 habitants ayant les ratios les plus importants de surfaces équipées par rapport aux surfaces de toiture totales disponibles sont Hyères (0,76 %), Perpignan (0,71 %), Pessac (0,68 %), Ajaccio (0,6 %) et Fréjus (0,55 %). Toutes sont situées dans la moitié sud du pays. Le 1er avril dernier, CNR et la société ardéchoise Rampa Énergies ont inauguré la centrale photovoltaïque « Le Pouzin 2 », située sur la commune de Le Pouzin en Ardèche. D’une puissance de 12 MW et composé de 37 000 panneaux, le parc produira 18 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique de 7 200 habitants. La centrale, installée sur une parcelle en friche, permet de valoriser un terrain à vocation industrielle située dans une zone inondable qui restait difficilement aménageable. Afin de préserver l’écosystème local, un écologue a assuré le suivi du chantier, les travaux ont été suspendus d’avril à août 2020 pour ne pas perturber le cycle naturel des espèces animales, des mares à crapauds ont été créées, la clôture qui entoure le site a été surélevée pour favoriser le déplacement de la petite faune locale, le parc a été ensemencé avec des espèces végétales locales et sera entretenu par gestion pastorale. La commune de Le Pouzin compte 2 800 habitants mais produit aujourd’hui l’équivalent de la consommation électrique de 28 000 personnes, précise CNR. Le spécialiste français des conduits de cheminées et sorties de toit, Poujoulat, vient de mettre en service une centrale solaire au sol en autoconsommation sur le site de son siège social, situé à Granzay-Gript, près de Niort (Deux-Sèvres). D’une puissance de 245 kW, équipée de 744 panneaux pour une surface de 1 240 m2, l’installation couvrira 10 % des besoins des bureaux et de l’usine en électricité via un réseau commun à l’ensemble du site. Construite par l’entreprise rennaise Armorgreen, la centrale a nécessité un investissement de 236 120 € avec un retour sur investissement attendu de 10 ans. Avec ce projet, le groupe Poujoulat continue sa transition énergétique qui a commencé en 2012 avec la mise en service d’une chaufferie biomasse en 2012 permettant de couvrir plus de 80 % de ses besoins en chauffage. Le producteur indépendant français d’énergie solaire TSE annonce le développement d’un projet agrivoltaïque de grande ampleur qui sera composé de dix sites pilotes de six hectares chacun, répartis sur toute la France. Leur puissance cumulée devrait atteindre 1 GW et leur mise en service doit s’échelonner jusqu’en 2025. Baptisé « La canopée agricole », ce démonstrateur est une ombrière équipée de panneaux solaires installés sur des trackers qui permettent l’inclinaison des panneaux en suivant l’axe du soleil d’est en ouest. Perchés à 5 mètres de hauteur au-dessus d’un terrain agricole, ils autoriseront l’utilisation d’engins agricoles (moissonneuses-batteuses, pulvérisateurs…) ainsi que le maintien de toutes les activités de grandes cultures (blé, maïs…) et d’élevage (bovins, ovins). L’inclinaison des panneaux est pilotée automatiquement et peut s’adapter à toutes les conditions climatiques : vent, grêle, gel, pluie et soleil. Cette innovation technologique a été conçue et développée au centre de recherche et développement de TSE à Bourgoin-Jallieu (Isère) par une équipe d’ingénieurs qualifiés sur les problématiques de structure, de gestion de données, d’agronomie et d’intégration paysagère. Le premier site pilote sur grandes cultures sera dévoilé en septembre prochain dans le département de la Haute-Saône. La coopérative Solarcoop, spécialisée dans le domaine du photovoltaïque, vient de mettre sur le marché un kit solaire plug & play entièrement fabriqué en France d’une puissance de 375 W. Le panneau, d’une taille de 1,9 m par 1,1 m, comprend un support bois, un micro-onduleur garanti 25 ans, un compteur d’énergie de production et un câble souple. L’ensemble sera directement branché sur une prise électrique standard et l’énergie produite, injectée dans le réseau domestique sera consommée en priorité. Avec ce panneau à 700 euros, Enercoop estime à 80 euros l’économie annuelle sur la facture d’électricité. La dernière publication trimestrielle de l’observatoire de France Territoire Solaire, think tank du photovoltaïque, indique que 2,6 GW ont été ajoutés au parc photovoltaïque français en 2021, un record pour la filière. Le service statistique du ministère de la Transition écologique estimait pour sa part en février une puissance légèrement supérieure, de 2,8 GW. Selon France Territoire Solaire, le volume de la puissance supplémentaire raccordée lors du quatrième trimestre 2021 a été de 750 mégawatts (MW), un chiffre en hausse par rapport au volume du troisième trimestre 2021 (632 MW), déjà très dynamique. Ce résultat a surtout été permis par le spectaculaire développement du segment des grandes installations (1 MW et au-delà) qui a progressé de 527 MW au cours du dernier trimestre 2021 et de 1 869 MW sur l’ensemble de l’année. Le volume de projets en file d’attente ne cesse de croître, indique France Territoire Solaire. Plus de 10 GW de capacité se trouvent en attente de raccordement, dont l’essentiel sur le segment des grandes toitures et des centrales au sol. La France a ainsi de quoi augmenter encore la puissance photovoltaïque installée annuellement. Celle-ci devra être d’au moins 4 GW par an pour rester sur la trajectoire des objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) – Voir l’Actu de janvier -, la feuille de route de la France à l’horizon 2028. Le groupe CVE, producteur d’énergies renouvelables et Q ENERGY (anciennement RES) ont inauguré le 10 mars dernier la deuxième tranche de la centrale de Terres Neuves située à cheval sur les communes de Saint-Étienne-sous-Bailleul et de La Chapelle-Longueville dans le département de l’Eure (Normandie). Construite sur un terrain non cultivable, d’une surface de 6,8 hectares pour une puissance de 13,3 MW, cette deuxième tranche produit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 6 400 habitants. Dans le cadre de la préservation de la biodiversité, un plan de gestion environnemental a été mis en place avec de vastes zones d’évitement pour la protection de la faune et de la flore, et l’installation d’une clôture spécifique à grande maille ouverte au sol pour le passage de la petite faune. L’entretien de la centrale sera effectué par écopâturage et un suivi de la biodiversité (faune et flore) sera réalisé par un bureau d’étude pendant toute la durée de l’exploitation. Enerplan, le syndicat des professionnels du solaire photovoltaïque et thermique, demande un Plan d’urgence pour le solaire (électrique et thermique) à l’État. Il rappelle que la France a pris énormément de retard vis-à-vis de ses objectifs, inscrits dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Celle-ci vise une capacité installée de 20 GW photovoltaïque fin 2023, contre seulement 13 GW en service fin 2021. En 2028, cette PPE prévoit une puissance installée de 35 à 44 GW, un objectif que la trajectoire actuelle ne permet pas d’atteindre comme l’a révélé Observ’ER. Pourtant, la crise énergétique actuelle a plus que jamais montré la nécessité de transformer le système énergétique. Enerplan souhaite donc la mise en œuvre d’un Plan d’urgence solaire permettant d’augmenter la capacité annuelle installée, allant jusqu’à 10 GW pour l’année 2025, près de 4 fois celle mise en service en 2021. Ce plan permettrait de disposer, dès 2025, d’une capacité cumulée de 37 GW, le photovoltaïque pouvant ainsi couvrir 10 % de la production d’électricité de la France, contre 3,1 % en 2021. Pour cela, le plan doit porter sur tous les aspects de la filière : production, réindustrialisation, raccordement, stockage, formation, etc. Ce plan doit en effet permettre de développer « une véritable industrie nationale de fabrication de panneaux solaires pour assurer une indépendance [énergétique] complète ». Pour le solaire thermique, la PPE vise une capacité de production de 1,5 TWh en 2023 et de 1,8 à 2,5 TWh en 2028. Là aussi, Enerplan rehausse l’ambition afin d’atteindre dès 2025, une capacité de production de 3 TWh. Pour cela, le syndicat demande d’augmenter rapidement les capacités annuelles installées, pour atteindre 1,5 GW pour l’année 2025, soit 25 fois plus qu’actuellement. Il propose une série de mesures sur tous les segments (résidentiel, grandes toitures, industrie, etc.) pour y parvenir. Le CNRS a mis en ligne le site solairepv.fr avec le soutien du Centre de Nanosciences et de Nanotechnologies (C2N), de l’Institut Photovoltaïque d’Ile-de-France (IPVF) et de la Fédération de Recherche Photovoltaïque (FedPV). Il s’agit d’une plate-forme d’information sous la forme de questions-réponses préparées par des chercheurs à l’issue d’ateliers menés par des équipes du C2N et de l’Unité Mixte de recherche de l’IPVF débutés en novembre 2021. Au total, ce sont 27 questions auxquelles répondent les chercheurs pour revenir sur l’actualité du photovoltaïque en France, son potentiel de développement, ainsi que son impact sur la société et l’environnement. Les chercheurs démêlent également un certain nombre d’idées reçues communément relayées par certains médias ou personnalités politiques. Un site très utile en ces temps d’infox répandue. Le 10 mars, la société Sun’Agri a inauguré sa nouvelle installation agrivoltaïque sur la Station expérimentale Fruits Rhône-Alpes (SEFRA), en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de la Drôme, qui se situe sur la commune d’Étoile-sur-Rhône près de Valence. L’idée est partie de la volonté d’étudier l’intérêt de panneaux photovoltaïques orientables pour contrer les aléas liés au changement climatique sur les vergers d’abricotiers, de pêchers et de cerisiers. En effet, il est possible de faire pivoter les panneaux pour protéger les arbres de la chaleur, mais aussi du gel qui survient de plus en plus tard, malheureusement souvent après l’éclosion des premiers bourgeons. Concrètement l’installation de 2,15 millions d’euros consiste en plus de 4 hectares recouverts de panneaux, pour une puissance de 1,9 MWc. Le parc va vendre sa production aux entreprises et collectivités du territoire via un contrat avec le fournisseur Volterres. Le développement de l’industrie photovoltaïque en France compte un nouveau projet, porté par la start-up Carbon. Carbon ambitionne la mise en service d’un site de production industriel intégré d’une capacité de 5 gigawatts (GW) de modules photovoltaïques d’ici à 2025, qui progressera jusqu’à 15 GW en 2030. Le site doit couvrir l’essentiel de la chaîne de production, allant de la fabrication des lingots de silicium jusqu’à celles des modules. Sur le plan technique, le projet se base sur de deux technologies photovoltaïques maîtrisées (TopCon et IBC), qu’elle souhaite faire progresser en investissant largement en R&D. L’investissement nécessaire pour l’opération est évalué à un milliard d’euros et une première levée de fonds est envisagée d’ici la fin de l’année 2022. Une fois réalisé, le site (dont l’implantation géographique reste encore à déterminer) permettrait la création de 2 000 emplois directs et 4 000 indirects, selon Carbon. À l’initiative de l’idée, Pascal Richard, cofondateur de SMA France (fabricants d’onduleurs) et Pierre-Emmanuel Martin, président de Terre & Lac, exploitant de centrales solaires, et de My Energy Manager, positionnée sur le conseil en création de communautés énergétiques. Le groupe Fnac Darty et le producteur d’énergie renouvelable Valeco annoncent la signature d’un power purchase agreement (PPA), un contrat de fourniture d’électricité de gré à gré portant sur la production d’une future centrale solaire de 20 MW qui sera construite à Argent-sur-Sauldre en région Centre-Val de Loire. Ce parc solaire, prévu pour entrer en service en 2023, couvrira 16 % de la consommation énergétique annuelle des sites de Fnac Darty en France. D’une superficie de 20 hectares, la centrale sera déployée sur un ancien terrain agricole avec la mise en place d’une activité d’apiculture autour de l’abeille noire de Sologne ainsi qu’un pâturage ovin. Des haies seront créées, les haies existantes renforcées afin de participer à l’insertion paysagère du projet. Des essences locales et attractives pour l’avifaune et les pollinisateurs seront sélectionnées (érable champêtre, cornouiller sanguin, troène…). Ce nouveau PPA vient compléter le premier, d’origine éolienne, signé en janvier 2021 avec Valeco. Selon Fnac Darty, ces deux contrats cumulés représenteront ainsi un tiers de la consommation annuelle du groupe. SNCF Gares & Connexions, filiale de SNCF Réseau, chargée de la gestion des gares voyageurs, lance un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) qui vise à installer, d’ici à 2030, 1,1 million de m2 de panneaux solaires sur le patrimoine des gares françaises. Dans un premier temps, la SNCF cherche un prestataire pour la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance d’ombrières photovoltaïques pour les parkings de ses 156 gares, soit un gisement de 190 000 m2. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une convention d’occupation temporaire (COT) du patrimoine foncier. L’électricité produite sera vendue par le futur partenaire au réseau public de distribution d’électricité et participera au verdissement du mix énergétique national. Le groupe Valeco met à la disposition du lycée agricole de Charolles (Saône-et-Loire) une installation pilote agrivoltaïque pour des mesures d’impact sur un élevage ovin. Réalisé en partenariat avec le Pôle ovin de Charolles, l’EPLEFPA de Fontaines-Sud Bourgogne (lycée d’enseignement général et technologique public) et la Chambre d’agriculture de Saône et Loire, ce projet expérimental sera déployé sur une prairie exploitée par le lycée agricole de Charolles. L’objectif est de comparer la ressource fourragère et le comportement des ovins allaitant selon différentes modalités. La prairie sera composée de trois zones : une première, où les rangées de panneaux solaires sont espacées de 2,5 mètres, une deuxième où l’espacement est de 4 mètres et une zone témoin dépourvue de panneaux. La récolte des données sera réalisée simultanément sur les trois zones avec un suivi effectué sur une période d’au moins 3 ans, de janvier 2022 à décembre 2024. Le 5 mars prochain, Enercoop inaugurera la centrale solaire située sur l’un des toits de la zone commerciale de Gourvily située à Quimper, dans le Finistère. Avec 475 m2 de modules photovoltaïques, pour une puissance de 90 kW, cette nouvelle centrale a été réalisée avec « 0 € de soutien public ». Une première pour Enercoop Bretagne. Elle est directement exploitée par Enercoop Bretagne et hébergée par le promoteur quimpérois CGPA immobilier. Le magasin “NOUS anti-gaspi”, situé sous les panneaux solaires et qui propose des produits écartés des circuits de distribution traditionnels à prix réduit sera alimenté en électricité par la nouvelle installation solaire. EDF Renouvelables en partenariat avec Ampex (ArcelorMittal Exosun), l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), l’Université de Bordeaux, la Chambre d’Agriculture de la Gironde et la Fédération Régionale des CUMA (Coopérative d’Utilisation en commun de Matériel Agricole), annonce un projet de démonstrateur agrivoltaïque sur terrain agricole en Nouvelle-Aquitaine. Baptisée “Vitasolar”, cette solution agrivoltaïque consistera en une structure surélevée recouvrant une parcelle de vignes de merlot de 2 000 m2 sur le site de la Grande Ferrade d’Inrae-Nouvelle-Aquitaine- La Plateforme Verte, le syndicat Enerplan, l’Union sociale pour l’habitat (USH) et l’association Sol Solidaire se sont exprimés dans le journal La Tribune pour défendre l’idée d’un allègement de la fiscalité pour l’autoconsommation collective solaire. Depuis 2015 l’autoconsommation individuelle est exonérée de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE), ce qui a contribué à fortement développer ces installations (125 000 aujourd’hui contre 3 000 en 2015). L’autoconsommation collective, elle, n’en bénéficie pas et plafonne aujourd’hui à une centaine d’opérations seulement. À l’image de la suspension de la TICFE jusqu’à janvier 2023 dans le contexte actuel d’explosion des prix de l’électricité, ces quatre acteurs proposent de jouer sur la fiscalité pour accélérer le développement de l’autoconsommation collective. D’après eux, la France en a besoin pour enfin rattraper son retard sur ses objectifs. Ils appellent les candidats à l’élection présidentielle à se saisir de l’outil fiscal pour la politique énergétique. L’Allemand BayWa r.e., annonce le démarrage des travaux de construction d’une centrale photovoltaïque flottante non subventionnée pour le compte de Quarzwerke GmbH, une entreprise familiale spécialisée dans l’extraction, le traitement et le raffinage des minéraux industriels, sur leur site de Haltern am See (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Posée sur le plan d’eau Silbersee III, à proximité de l’usine du groupe, cette centrale d’une puissance de 3 MW, équipée de 5 800 modules produira environ 3 GWh d’électricité par an et permettra d’économiser près de 1 100 tonnes de CO2 par an. 75 % de l’électricité produite sera autoconsommée par les activités de Quarzwerke GmbH, en vue de limiter son empreinte carbone et de répondre à la hausse des prix de l’énergie. Le surplus d’électricité sera injecté dans le réseau public. Selon BayWa r.e., ce projet est le seul de ce type réalisé hors du dispositif allemand de soutien aux énergies renouvelables. Les chercheurs du Fraunhofer Center for Silicon Photovoltaics (CSP) et du Fraunhofer Institute for Solar Energy Systems (ISE), en partenariat avec l’entreprise allemande de recyclage de modules photovoltaïques Reiling GmbH & Co. KG, annoncent avoir mis au point un procédé permettant le recyclage du silicium des modules mis au rebut afin de produire de nouvelles cellules solaires PERC. La cristallisation des lingots de silicium a été réalisée à 100 % avec du silicium venant du recyclage. Les cellules PERC obtenues affichent un rendement de 19,7 %. « C’est moins que les rendements des cellules PERC premium actuelles, qui ont un rendement d’environ 22,2 %, commente Peter Dold, directeur de projet du Fraunhofer CSP, mais cela est supérieur à celui des cellules des vieux modules en fin de vie ». En Allemagne, environ dix mille tonnes de silicium issues de modules photovoltaïques sont mises au rebut chaque année, un chiffre qui passera à plusieurs centaines de milliers de tonnes d’ici à 2029. Actuellement, seuls l’aluminium, le verre et le cuivre des panneaux en fin de vie sont retraités. Sachant qu’en 2021, la quantité totale installée de modules photovoltaïques en Allemagne était d’environ cinq millions de tonnes pour une teneur en silicium de 150 000 tonnes, ce nouveau procédé est une découverte fondamentale sur le marché du recyclage des panneaux solaires. Bloomberg New Energy Finance a publié ses 10 prédictions pour l’année 2022 le 26 janvier dernier. D’après son analyse, 2022 devrait être la première année à dépasser les 200 GW d’installation au niveau mondial, 228 GW très exactement, contre 183 GW en 2021 (estimation). L’Asie devrait toujours en représenter la majorité. Le dynamisme dans les secteurs résidentiels et les toitures des entreprises permettra à la Chine de battre un nouveau record d’au moins 81 GW en 2022. En Europe de nombreux contrats de gré à gré (power purchase agreement ou PPA) photovoltaïques devraient être signés notamment en Espagne, en Allemagne, en Pologne et au Danemark. Ainsi sur la période 2022-2025, Bloomberg a identifié près de 13,1 GW de PPA devant entrer en service en Europe. 2022 devrait également être l’année où le prix des modules diminuera de près de 15 %, grâce à une forte chute des prix du silicium. Par le biais de l’association professionnelle européenne Solar Power Europe, huit grands énergéticiens européens ont adressé une lettre à la Commission européenne l’appelant à établir une stratégie pour la chaîne de valeur du photovoltaïque. D’après eux, le photovoltaïque sera au cœur de la stratégie de décarbonation européenne, et également de l’emploi de demain de façon directe, ou indirecte via l’industrie des batteries ou de l’hydrogène. Cependant, ils regrettent un manque de visibilité sur la stratégie européenne en termes de ré-industrialisation locale sur différents secteurs de la chaîne de valeur photovoltaïque. Bien que le volume des installations annuelles ne cesse de battre des records, l’Europe est toujours largement dépendante de fournisseurs extra-européens, au premier rang desquels la Chine. L’impact environnemental de tels canaux de fourniture pose aujourd’hui une vraie question, sans compter les coûts du transport maritime qui ont explosé, et les pénuries de modules à l’export à court terme en Chine. La relance de l’industrie européenne permettrait de diversifier les voies d’approvisionnement de modules, et ainsi d’améliorer la compétitivité parmi les fabricants, tout en stimulant l’innovation, en améliorant l’impact environnemental de la chaîne de valeur (voir article « Le bilan carbone des modules solaires » du Journal du Photovoltaïque n° 40) et en se protégeant de futures crises mondiales. Le promoteur et investisseur français, Panhard, spécialiste en développement de plateformes logistiques, annonce que les travaux de construction d’une plateforme de 93 000 m2, ont débuté fin 2021, sur la commune de Nanteuil-le-Haudouin dans l’Oise. Ce nouveau bâtiment logistique accueillera une centrale solaire composée de 32 000 panneaux en toiture pour une puissance estimée de 6 MW, soit l’équivalent des besoins de consommation électrique annuelle de 1 400 foyers. Le promoteur se diversifie et devient producteur d’électricité verte. Celle-ci sera vendue à un agrégateur dans le cadre de tarifs d’achat fixés pour une durée de 20 ans, via les appels d’offres de la Commission de régulation d’énergie (CRE). La mise en service du site est prévue pour décembre 2022. Panhard, qui avait déjà aménagé une centrale solaire pour Sisley sur son site de Saint-Ouen-l’Aumône en 2010, souhaite systématiser l’installation de centrales photovoltaïques sur l’ensemble de ses nouveaux projets. Le Centre hospitalier du Centre-Bretagne (CHCB), situé à Kério en Noyal-Pontivy (Morbihan), a inauguré mardi 18 janvier une centrale photovoltaïque de 850 kWc installée sur des ombrières. L’installation compte 4 500 m2 de panneaux photovoltaïques et délivrera une production de 910 000 kWh par an, soit 15 % de la consommation électrique du centre hospitalier. L’intégralité de la production sera autoconsommée. La centrale, en cours d’achèvement, doit entrer en service en mars prochain. L’un des points intéressants du projet tient à son montage financier. Le coût de l’opération (1,2 M€) ne pouvant être porté par le CHCB, c’est le syndicat d’énergie Morbihan Energies qui porte le gros de l’investissement, complété par des subventions publiques et européennes. De leur côté, la société d’économie mixte SEM 56 et Pontivy Communauté se sont rapprochées pour créer une SAS spécifique dédiée à l’exploitation de la centrale et c’est elle qui vendra l’électricité au centre hospitalier. À terme, l’objectif est d’aller plus en avant dans la démarche de transition énergétique puisqu’une dizaine de bornes de recharge sont prévues dans une politique d’incitation des salariés à l’usage des véhicules électriques. Engie Green et l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) annoncent la construction d’un démonstrateur agrivoltaïque sur la commune de Laqueuille dans le Puy-de-Dôme. Baptisé « Camelia », ce projet pilote sera déployé sur un terrain pâturé de 0,9 hectares, une parcelle appartenant à l’Inrae au sein de l’Unité Expérimentale « Herbipôle » qui rassemble l’ensemble des installations expérimentales Inrae de ruminants en Auvergne-Rhône-Alpes. Le site, composé de panneaux solaires bifaciaux, sera installé en haies, avec une empreinte au sol limitée et un système d’ancrage simple afin de s’adapter à l’activité agricole. Les recherches de l’Inrae porteront sur les effets agronomiques de l’installation, l’étude du comportement des bovins, la compatibilité des structures verticales avec l’utilisation d’engins agricoles, l’évaluation des effets sur la biodiversité et la modélisation de la production énergétique de ce type de technologie solaire. La construction de l’installation, d’une puissance de 100 kW, débutera à la sortie de l’hiver et la mise en service et l’injection des premiers kWh sur le réseau est prévue au printemps 2022. Le budget global de l’investissement porté par Engie s’élève à près d’un million d’euros. Filiale de Valtom, collectivité publique en charge de la valorisation et du traitement des déchets ménagers du Puy-de-Dôme et du nord de la Haute-Loire, Valtom Énergie Solaire cherche à réaliser le projet « Soleil Puydômois » composé de quatre centrales photovoltaïques au sol sur d’anciens sites de stockage de déchets non dangereux (SDND) de son territoire. En plus de la centrale de la commune de Miremont déjà réalisée, l’opération vise à installer trois autres centrales sur les communes de Culhat, Clermont-Ferrand (site de Puy-Long) et Ambert. Au total, les champs de modules s’étendront sur une surface de 16 ha pour une puissance de 20,27 MW et une production annuelle attendue d’environ 24 GWh, soit la consommation électrique annuelle de 9 200 habitants (hors chauffage). Un financement participatif est lancé sur la plateforme Lumo pour ce projet, afin d’encourager les habitants à devenir des acteurs de leur territoire et à participer activement à la transition écologique. Ce financement permettra également aux habitants et aux collectivités de bénéficier directement de la valeur générée par les parcs solaires. La somme ouverte au financement est de 200 000 euros, à un taux d’intérêt brut de 4 %. À la date du 20 janvier, 40 % de la somme avaient été collectés auprès de 54 investisseurs. La clôture de l’ouverture au capital est fixée au 2 juillet prochain. Le 12 janvier dernier, la coopérative citoyenne Enercitif a mis en service la deuxième centrale solaire de l’hôtel d’entreprises le Cargo, dans le 19e arrondissement de Paris. La nouvelle unité solaire dispose d’une capacité de 69 kW provenant d’un ensemble de panneaux de 400 mètres carrés et délivrera une production annuelle de l’ordre de 65 MWh. Cette puissance vient compléter une première unité déjà existante de 37 kW. Le bâtiment le Cargo est désormais équipé de 600 m2 de panneaux solaires installés en toiture lui permettant d’alimenter en électricité renouvelable la centaine d’entreprises et startups qu’il héberge à hauteur de 18 % de leur consommation. Le projet a été réalisé en tiers-investissement entre la Ville de Paris, le bailleur social RIVP (Régie Immobilière de la Ville de Paris) et la coopérative citoyenne Enercitif. Le montage est original car la RIVP met à disposition sa toiture, Enercitif investit dans la centrale avec le soutien de la Ville, puis la met au service de la RIVP pour 25 ans. En un an, Enercitif a mis en service neuf centrales solaires. Six autres, incluant celle du Cargo, devraient être raccordées d’ici le printemps prochain, portant à quinze le nombre de centrales issues de la coopérative pour une puissance cumulée de 750 kW et une production annuelle d’environ 700 MWh, soit la consommation d’environ 250 foyers. Des projets rendus possibles grâce au travail des bénévoles de la coopérative, assurant le développement et la maîtrise d’ouvrage, en articulation étroite avec les services de la Ville. Le 4 janvier dernier, le Sénat a adopté une résolution qui « invite le Gouvernement à lever les freins législatifs et réglementaires au développement de l’agrivoltaïsme et à donner un nouvel essor à cette filière ; (et) souhaite inscrire une définition de l’agrivoltaïsme au sein du code de l’énergie et en tirer les conséquences législatives ». L’agrivoltaïsme consiste à associer sur une même parcelle production agricole et production d’électricité photovoltaïque. Lors de son audition par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat le 5 janvier dernier, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique a déclaré : « il s’agit vraiment d’une technologie vertueuse qui contribue à la fois au développement des énergies renouvelables et à l’adaptation de l’agriculture au changement climatique. On a plein de méthodes aujourd’hui sur l’agrivoltaïsme, ça ne s’est pas encore complètement développé à 100 %, le ministère de la Transition écologique soutient des projets à travers des appels d’offres spécifiques et on a déjà quatre périodes d’appels d’offres qui ont eu lieu depuis 2017, il y en a eu une dernière en novembre. Il faut bien distinguer l’agrivoltaïsme des installations photovoltaïques au sol, qui sont installées sur terrains agricoles. » Chercheur émérite au CNRS, ancien directeur scientifique de l’Institut photovoltaïque d’Île-de-France et membre du collège des personnalités qualifiées d’Observ’ER jusqu’à l’an passé, Daniel Lincot donnera le 20 janvier sa leçon inaugurale à la chaire Liliane Bettencourt du Collège de France. Il y dressera un panorama de l’énergie photovoltaïque, allant des aspects historiques aux enjeux actuels de la transition énergétique. Le cycle commencera par la thématique « Energie solaire photovoltaïque et transition énergétique » et se déclinera au fil de l’hiver au travers d’une quinzaine de cours et de séminaires qui se succèderont jusqu’au 20 avril prochain. Plusieurs éminents chercheurs ou ingénieurs interviendront sur des sujets éclectiques allant de l’histoire du photovoltaïque, jusqu’aux dernières technologies des pérovskites ou de l’organique, en passant par des analyses prospectives. Ce cycle se conclura par un colloque toujours sous l’égide de Daniel Lincot consacré au thème : « Energie solaire et société ». Le cycle dans son ensemble sera orienté sur une réflexion quant à la place de l’énergie solaire dans nos sociétés à venir, en associant les aspects scientifiques, technologiques et économiques aux aspects sociétaux, environnementaux et culturels. Le nouveau rapport de marché de l’association professionnelle européenne du photovoltaïque, Solar Power Europe, a été publié le 17 décembre dernier. Il relève un record absolu de nouvelles installations pour le photovoltaïque en Europe en 2021. Ce sont 25,9 GW de nouvelles capacités connectées au réseau sur l’année, soit 34 % de croissance par rapport aux 19,3 GW de 2020, dépassant le record de 2011 (21,4 GW). Les prévisions du rapport pour la prochaine période sont tout aussi exceptionnelles. En effet, le scénario de référence de Solar Power Europe prédit un marché de 30 GW dès 2022, avant d’atteindre 50 GW en 2025. La capacité photovoltaïque totale cumulée devrait ainsi atteindre 327,6 GW d’ici 2025, et jusqu’à 672 GW d’ici 2030. Autrement dit, la capacité cumulée actuelle (164,9 GW) doublera d’ici 4 ans. Le groupe des pays ayant installé plus d’1 GW sur l’année s’élève à présent à sept, grâce à l’arrivée de la Grèce et au retour du Danemark dans la liste, et devrait compter douze pays d’ici 2025. L’Allemagne reste en haut du classement avec 5,3 GW installés en 2021. Toutefois, les Pays-Bas la dépassent en termes de puissance installée par habitant (765 W par habitant contre 715 W par habitant pour l’Allemagne). Dans ce dernier classement, la France est absente du Top 10 européen. Cette édition du rapport est également la première à présenter une carte de la fabrication des panneaux solaires dans l’Union Européenne, afin de suivre la réindustrialisation du secteur. « Nous avons besoin de ré-établir 20 GW de capacités de production photovoltaïque d’ici 2025 en Europe, afin d’assurer la stabilité de la chaîne d’approvisionnement, tout en créant de la valeur ajoutée et de nouveaux emplois hautement qualifiés dans le cadre de l’European Green Deal », conclut l’association. Dans le cadre d’un contrat de vente de gré à gré (power purchase agreement ou PPA), TotalEnergies va développer un ensemble de parcs photovoltaïques avec stockage en Nouvelle-Calédonie pour fournir de l’électricité renouvelable au consortium Prony Resources New Caledonia. Ce dernier exploite des mines de nickel et de cobalt, notamment destinés à la fabrication de batteries pour véhicules électriques, qu’il valorise dans son usine hydrométallurgique. D’une durée de 25 ans, ce contrat vise une mise en service de la première centrale photovoltaïque de 30 MW en 2023 sur le terrain appartenant à l’usine de Grand Sud, dans le sud de l’île. D’ici 2025, une capacité de 160 MW photovoltaïques sera installée sur ce site, assortie d’une capacité de stockage de 340 MWh, de quoi couvrir près de deux tiers des besoins en électricité du groupe, soit une économie de 230 000 tonnes de CO2 par an. En Nouvelle-Calédonie le mix électrique est encore largement dominé par le charbon (41 %) et le fioul lourd (39 %). Les panneaux photovoltaïques verticaux et bifaciaux sont de plus en plus tendance. La Compagnie nationale du Rhône (CNR) s’apprête à mettre en service un démonstrateur de modules verticaux sur la digue de Sablons (Isère). Ce dernier est déployé sur 350 m le long du canal d’amenée de l’aménagement de CNR à Péage-de-Roussillon avec une puissance installée de 104 kWc. D’une hauteur de 3 mètres, ces panneaux, plus résistants et plus étanches que ceux d’un parc au sol classique, permettent également de produire de l’électricité sur une plage horaire plus large. Le but de cette opération est d’en étudier la faisabilité technico-économique et l’optimisation de l’architecture, notamment au niveau du câblage. D’un point de vue sociétal, le démonstrateur de Sablons sera accessible aux usagers de la digue du Rhône. Le parc ne sera en effet pas clôturé et les panneaux pourront être approchés de près. Cette expérience préfigure l’intégration plus massive du solaire photovoltaïque sur d’autres types d’usages et de supports : voiture, garde-corps, façade de bâtiments, etc. À terme, la CNR ambitionne d’équiper de ce type de technologie tout ou partie des 400 km de digues qu’elle exploite. Cette expérimentation ne va pas se limiter à la seule opération de Sablons puisque deux autres démonstrateurs sont à venir. Tout d’abord une ombrière de 1,5 kilomètre de long, installée sur un tronçon de l’itinéraire cyclable ViaRhôna qui longe le Rhône et dont le chantier sera lancé en 2023. Le troisième démonstrateur doit voir le jour en 2025, et devrait constituer le premier parc photovoltaïque sur un grand linéaire. Il sera long de 10 à 20 km. Le groupe canadien Boralex, annonce la mise en service de sa centrale solaire flottante située à Peyrolles-en-Provence, dans les Bouches-du-Rhône pour une puissance de 12 MW. Posée sur le site d’une ancienne gravière en eau désaffectée, cette centrale de 12 hectares est constituée de 43 000 panneaux photovoltaïques a été installée par ancrage sur le fond du plan d’eau et à distance des berges afin de les préserver. Dans le cadre de ce projet, Boralex, a signé un partenariat avec l’Institut National de l’Énergie Solaire (INES), qui aura en charge le suivi et l’optimisation des performances du site pour une durée de trois ans. Avec ce site, Boralex inaugure sa première centrale solaire flottante. Le 25 novembre dernier, Dijon Métropole et EDF Renouvelables, ont inauguré la centrale photovoltaïque de Dijon-Valmy située dans le département Côte-d’Or, en Région Bourgogne-Franche-Comté. D’une puissance de 15 MW, la centrale, déployée sur une surface de 16 hectares compte 43 000 panneaux solaires et répondra à l’équivalent de la consommation en électricité de 8 000 habitants de la métropole dijonnaise. Le projet a été construit sur un ancien site d’enfouissement de déchets où étaient stockés des gravats et des résidus de chantier de construction depuis 1978. Le site a été réhabilité par les services de la ville en 2020 avant les travaux de construction réalisés par EDF Renouvelables. Avec la mise en place d’une plateforme de financement participatif par la Métropole, 200 000 euros ont pu être récoltés pour le financement du projet. Les contrats d’approvisionnement entre consommateurs et producteurs deviennent de plus en plus fréquents dans le panorama énergétique des grands sites de production renouvelable. L’un des derniers en date concerne Boralex et le groupe de distribution allemand Metro qui se sont accordés autour d’un contrat d’une durée de 20 ans. Cependant, dans ce cas précis, le PPA (pour Power purchase agreement) est d’un type particulier car il sera dit en « additionnalité », c’est-à-dire qu’il va porter sur un site de production à venir et pas encore en activité. Sa signature permet donc de sécuriser le financement nécessaire à la construction et la mise en service d’un nouvel actif. Il s’agit en l’occurrence de la centrale de la Grange du Causse, qui sera située sur la commune de Pézènesles-Mines à 60 km de Montpellier, en Occitanie. La puissance installée sera de 15,9 MWc pour une production d’environ 23 GWh/an. Le début de l’exploitation de la centrale, et donc de la fourniture d’énergie à Métro, est prévue pour courant 2024. Ce PPA en « additionnalité » est le premier du genre signé par Boralex qui exploite actuellement plus de 200 GWh/an via des PPA classiques (sur des sites déjà existants), en éolien comme en solaire, pour des durées allant de 3 à 20 ans. L’installateur et développeur de solutions photovoltaïques, Mécojit, située en Occitanie, vient d’annoncer la mise sur le marché d’un nouveau système d’ombrières photovoltaïques préfabriquées, baptisé Mecopark. Ce concept propose des ombrières auto-lestées ayant pour supports des pieds en béton posés sans fondation à installer sur tout type de parkings, neufs ou existants. Seules des tranchées sont nécessaires au câblage. Les pieds de la structure peuvent être de couleur pour un meilleur repérage dans le cadre d’un parking de grande surface et leur forme en « O » offrent la possibilité d’y insérer un affichage publicitaire. Il est aussi possible de fixer sur la structure des bornes de recharge pour véhicules électriques. Une première réalisation de 132 kW a été construite sur le parking de l’Intermarché de Martel, dans le Lot. Le 29 novembre dernier, TotalEnergies a mis en service sa plus grande centrale solaire en France. Située au nord-est de Gien, dans le département du Loiret, pour une puissance de 55 MW, cette nouvelle centrale au sol construite sur un terrain de 75 hectares est composée de 126 000 panneaux et produira 64 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 38 000 personnes. Afin de protéger la biodiversité du site, TotalEnergies a mis en place des abris pour chauve-souris ainsi qu’une mare pour favoriser la reproduction des amphibiens. Une campagne de financement participatif a été menée auprès des habitants du Loiret et des départements limitrophes pour une meilleure implication des riverains. TotalEnergies a remporté mi-novembre 51 MW de projets solaires lors de la 10e période d’appel d’offres (CRE4) de la Commission de Régulation de l’Énergie. Les 8 projets lauréats seront mis en service d’ici fin 2023. C’est un record historique. Le service des données et études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique a publié le tableau de bord solaire photovoltaïque du troisième trimestre 2021. Depuis le début d’année, les nouvelles installations représentent 2 034 MW (contre 761 MW sur la même période en 2020), un chiffre encore jamais atteint en France. Au 30 septembre, le parc raccordé s’établissait ainsi à 13 231 MW, dont 12 786 MW en métropole. La majorité de l’augmentation de puissance vient des installations de plus de 250 kW. La première région en termes de puissance installée reste la Nouvelle-Aquitaine, qui représente presque un quart des nouvelles installations de 2021 (448 MW). Actuellement 10 581 MW supplémentaires sont sur liste d’attente, dont 3 012 MW ayant signé une convention de raccordement. Sur les trois premiers trimestre 2021, le parc a produit 12,5 TWh (contre 11,4 TWh sur la même période en 2020), dont 0,4 TWh autoconsommés. D’après le SDES, la production photovoltaïque a représenté 3,7 % de la consommation d’électricité en France, en hausse de 3,5 % par rapport à 2020. Compte tenu de l’objectif de la France d’atteindre 20,1 GW en 2023, cela signifie plus de 3 GW installés par an sur les deux prochaines années. Surtout, pour être sur les trajectoires des scénarios énergétiques 2050 présentés par RTE à la mi-octobre, il faudrait de 5 à 7 GW de photovoltaïque installés par an. Le 10 novembre a eu lieu l’inauguration de SerenyCalas, projet d’autoconsommation collective sur la commune de Cabriès (Bouches-du-Rhône). Concrètement, il consiste en l’équipement de 1 200 m2 panneaux solaires photovoltaïques sur les toitures du groupe scolaire du Petit Lac afin de produire 282 MWh d’électricité par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 70 foyers. Il s’agit de la première centrale d’un large projet d’autoconsommation collective développé par l’entreprise SerenySun, en partenariat avec la commune de Cabrès, et les soutiens de la Région Provence Alpes Côte d’Azur et de l’association Énergie Partagée. À l’horizon 2022, une salle polyvalente privée et des équipements sportifs municipaux verront également leurs toitures mises à profit pour atteindre les 4 000 m2 de panneaux photovoltaïques prévus, faisant de SerenyCalas le plus grand projet d’autoconsommation collective en France. Le financement citoyen, par le biais d’Énergie Partagée, représentera 85 000 € sur les 1,2 million d’euros d’investissement total. CVE et RES ont inauguré le 5 novembre dernier, la centrale solaire de Laudun-l’Ardoise située dans le département du Gard pour une puissance de 12 MW et construite sur le site de l’ancienne usine Arcelor-Mittal (aciérie fermée en 2004 et démantelée en 2011). Déployée sur 14 hectares, la centrale, équipée de 35 336 panneaux produira l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 7 700 personnes et permettra d’éviter l’émission de 550 tonnes de CO2 par an. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Contrat de Transition Écologique (CTE) Aramon-Gard Rhodanien, signé le 6 décembre 2018 au Pont du Gard par Emmanuelle Wargon. La centrale solaire de Fanjeaux située dans l’Aude et développée par Engie Green a été inaugurée le 9 novembre dernier. Cette centrale, composée de 48 972 panneaux pour une puissance de 18 MW est déployée sur un terrain agricole de 27 hectares auparavant occupé par un élevage bovin. Avec l’arrivée de la centrale photovoltaïque, l’exploitation changera de spécialisation pour accueillir un élevage de moutons, qui participeront, par leur pâturage à l’entretien du site. La mise en place d’un revenu locatif pour le propriétaire sur une durée de 40 ans permettra d’asseoir la viabilité de l’exploitation agricole. Le parc est exploité sous la forme d’un PPA et des contrats d’approvisionnement ont déjà été signés avec le centre Océanopolis de Brest, le campus de formation de la CCI de Charente, ou encore le stade nautique de la ville d’Avignon. La centrale a été construite et financée à hauteur de 13 millions d’euros par ENGIE Green. Le producteur indépendant et français d’énergie Neoen a remporté 130,3 MW lors du dernier appel d’offres organisé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE 4.10). Ces 130,3 MW se décomposent en neuf projets de centrales au sol dont les puissances s’échelonnent de 4 à 42,8 MW et dont les deux tiers seront construits sur des sites dégradés, tels que des anciennes carrières, des décharges ou des zones délaissées d’aérodrome. Ainsi le projet le plus vaste, celui de la centrale solaire de Romilly (Aube) avec une puissance annoncée de 42,8 MW, permettra la réaffectation d’un ancien aérodrome militaire. Toujours en région Grand Est, la centrale Lorraine Airport, d’une puissance de 6,7 MW, permettra la production d’énergie solaire via l’installation d’ombrières de parking. Ces deux centrales produiront un volume d’électricité verte équivalent à la consommation annuelle en électricité, chauffage inclus, de plus de 20 000 habitants, contribuant ainsi à l’objectif de transition énergétique de la région. En Nouvelle-Aquitaine, dans les Landes, le projet Labouheyre d’une puissance de 13 MW sera localisé, quant à lui, sur un ancien site communal de stockage de bois. Enfin en Charente, la centrale de Poullignac permettra de valoriser un ancien centre d’enfouissement de déchets. Il sera réalisé en co-actionnariat avec la SAS « Sol’R Parc Charente » qui rassemble des acteurs publics locaux. APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône), Altergies et TotalEnergies ont inauguré le 27 octobre dernier la centrale solaire au sol « Mérysol » d’une puissance de 5 MW et situé le long de l’A41 entre Chambéry et Annecy. La centrale, équipée de 11 340 panneaux a été construite sur un délaissé autoroutier mis à disposition par APRR dans le cadre de sa stratégie bas carbone. En concertation avec les riverains, des arbres à hautes tiges et des haies ont été plantés autour du site afin de limiter l’impact visuel pour les habitations environnantes. En collaboration avec un éleveur voisin du site, une expérimentation de cohabitation entre des génisses de race Aubrac et les panneaux photovoltaïques va être menée et une parcelle d’un hectare sera cultivée avec un mélange de graminées. À terme, l’ensemble du site sera ensemencé et le troupeau pourra accéder à l’intégralité de la surface que recouvre la centrale. Selon TotalEnergies, le site produira l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 4 672 habitants et évitera l’émission de 191 tonnes de CO2 par an. À l’occasion de sa rénovation, le parking routier des Minières de Payré en Nouvelle Aquitaine a été équipé de 2,3 MW d’ombrières photovoltaïques réparties sur 1,1 hectare. C’est Sergies, une filiale de l’énergéticien local Sorégies, qui a réalisé le projet pour le compte de Solaire Touraine Poitou, une structure réunissant Sergies, le Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou, ainsi que Ener Centre-Val de Loire, une société anonyme d’économie mixte portée par les Syndicats d’Énergie de la région Centre Val-de-Loire. Si cette installation peut produire annuellement 2,6 gigawattheures (GWh) d’électricité, elle apporte également un confort supplémentaire aux conducteurs des poids lourds stationnant sur ce parking, en les préservant de la chaleur et des intempéries. Par ailleurs, la réalisation du gros œuvre a été prise en charge par deux acteurs locaux, Uniscop et Bellin TP, qui sont respectivement implantés à Poitiers et à Lusignan. Ineo MPLR (31) et Heliowatt (84) ont, quant à elles, réalisé les charpentes métalliques et les installations électriques. Le spécialiste français du photovoltaïque organique, Asca, propriété du groupe Armor, annonce une augmentation de 40 % de la performance de ses modules photovoltaïques organiques (OPV). Ces nouveaux modules ont été développés en partenariat avec le Taiwanais, Raynergy Tek, spécialiste des semi-conducteurs organiques, qui a mis au point de nouveaux accepteurs non-fullerène (NFA) promettant des performances nettement plus élevées que les accepteurs classiques. Ces modules solaires semi-transparents dits, « free form », atteignent une performance d’environ 70 Wc/m², selon Asca. Après des tests concluants, Asca déclare pouvoir intégrer ces matériaux à la production de ses solutions d’ici fin 2022. En octobre 2020, le groupe annonçait avoir atteint 26 % de rendement en environnement low-light (faible luminosité) pour ses cellules photovoltaïques organiques. À partir du 15 novembre va se tenir à Marseille la 7e session de la formation « Poseurs d’Avenir – Pose de panneaux photovoltaïques ». S’étalant sur une durée de 3 mois, cette formation s’adresse à 12 personnes en recherche d’emploi désireuses d’acquérir des compétences et habilitations actuellement recherchées par les professionnels du secteur en recrutement actif. Cette action est conjointement menée par BAO Formation, organisme de formation aux métiers du bâtiment, DualSun, fabricant français de panneaux solaires et le groupe Engie. Le cursus comprend un suivi et un accompagnement socio-professionnel personnalisé ainsi que 70 heures d’immersion en entreprise sur les 400 heures du stage au total. Le contenu est organisé autour de trois modules permettant d’intégrer tous les savoirs et savoir-faire nécessaires aux métiers du photovoltaïque en résidentiel : couverture/charpente, électricité, photovoltaïque. Enfin la formation débouche sur l’obtention de quatre habilitations nécessaires aux métiers du photovoltaïque : port du harnais travail en hauteur, Électrique Br PV, QualiPV Elec et Sauveteur Secouriste du Travail. Le contenu, très concret et basé sur le geste professionnel, donne les clés pour intégrer immédiatement la filière du photovoltaïque puisqu’en moyenne 80 % des personnes formées lors des précédentes sessions ont été recrutées à l’issue de leur formation. Une réunion d’information collective est proposée aux candidats intéressés le vendredi 5 novembre de 8h30 à 12h30 au Fort Saint-Nicolas à Marseille. Après les dix mesures annoncées début octobre pour soutenir la croissance de l’éolien (voir Actu du 7 octobre), c’est désormais au tour du photovoltaïque de bénéficier d’un plan d’actions spécifiques. La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a présenté le mercredi 3 novembre dix mesures destinées à accompagner l’accélération du secteur en simplifiant les procédures pour libérer des espaces, tout en limitant la consommation de foncier. Quantitativement, l’objectif est simple : respecter la feuille de route de l’actuelle programmation pluriannuelle de l’électricité (PPE) qui vise une multiplication par trois des capacités électriques solaires raccordées d’ici fin 2028. Comme pour l’éolien, les actions annoncées sont, pour une part, la reprise de mesures déjà annoncées par ailleurs. Côté nouveautés, on note l’allégement des procédures administratives encadrant l’installation de petits projets. Un permis de construire ne sera désormais plus demandé dans le cas d’installation de panneaux sur des bâtiments existants ou des ombrières de parking, une simple déclaration préalable de travaux suffira. Autre mesure visant à lever les freins à l’installation : les parcs photovoltaïques jusqu’à 500 kW (contre 100 kW auparavant) pourront bénéficier d’un tarif d’achat « en guichet ouvert », sans avoir à passer par un appel d’offres. Cette mesure correspond à une annonce faite il y a plus d’un an, mais dont l’arrêté d’application n’a été publié que le 6 octobre dernier. Le succès est cependant au rendez-vous car en moins d’un mois 5 000 demandes ont été déposées. Pour des projets d’une capacité supérieure à 500 kW, le gouvernement a réitéré son intention de lancer de nouveaux appels d’offres sur la période 2021-2026. En outre, l’État entend bien montrer l’exemple car, sous l’impulsion de l’Agence de gestion de l’immobilier de l’Etat (AGILE), l’un des objectifs du plan porte sur la réalisation de 1 000 projets photovoltaïques sur des terrains publics d’ici 2025. Le développeur de centrale solaire Dhamma Energy, propriété du groupe Eni, a inauguré le 19 octobre dernier, le parc photovoltaïque de Athies-Samoussy dans l’Aisne pour une puissance de 87,5 MW. Situé sur le site de l’ancienne base aérienne de l’Otan de Laon-Athies, le parc est constitué de cinq centrales réparties sur 100 hectares. Selon le développeur, le site produira 93 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique de 40 000 foyers. Au plus fort de l’activité, 250 personnes ont travaillé en emplois directs et indirects pour le parc lors de sa construction. Le groupe Eni a racheté les activités françaises et espagnoles de Dhamma Energy en octobre dernier. Volkswagen Group France et Engie Green annoncent le démarrage des travaux d’installation d’ombrières photovoltaïques sur les parkings de stockage de véhicules du constructeur automobile, situés à Villers-Cotterêts dans l’Aisne (Hauts-de-France). Les ombrières, déployées sur une superficie de 15 hectares seront composées de 50 000 panneaux solaires, pour une puissance installée de 20 MW, et abriteront environ 6 500 véhicules. La production sera injectée dans le réseau Enedis et correspondra à la consommation électrique de 8 000 habitants. Un investissement d’environ 20 millions d’euros pour Engie Green, qui exploitera le site pour une durée de 32 ans. Fin des travaux prévue dans 22 mois, selon l’énergéticien. Le 10 octobre l’énergéticien indien Reliance New Energy Solar (RNESL) a annoncé le rachat du fabricant d’origine norvégienne REC Group spécialisé dans l’énergie solaire et détenu par le groupe China National Bluestar (CNB). Présent sur la quasi-totalité du globe, REC Group existe depuis 1996, avec deux lignes de production en Norvège et une à Singapour. La transaction entre RNESL et CNB a été conclue pour un montant de 771 millions d’US$ (663 millions d’€). RNESL prévoit d’investir fortement dans REC pour déployer 2 à 3 GW supplémentaires de capacité de production à Singapour, 1 GW aux États-Unis et 2 GW en France. Malgré le changement de mains, le projet de gigafactory de modules à hétérojonction de REC à Hambach en Moselle ne semble par conséquent pas remis en cause. Avec cette acquisition, l’entreprise indienne souhaite renforcer son intégration sur la chaîne de valeur photovoltaïque en alliant son expérience dans le développement de projet, à l’expertise de REC Group en termes technologiques. Inauguration ce jeudi 21 octobre à Channay (Côte-d’Or) d’un parc agrivoltaïque d’un genre un peu particulier. Il sera en effet destiné à tester la technologie de l’allemand Next2Sun de modules photovoltaïques implantés de façon verticale. Pour les projets agrivoltaïques, ces modules permettent d’associer sur un même terrain cultures agricoles et production d’énergie. Installé sur une parcelle de 4,5 hectares, le démonstrateur sera composé de 684 panneaux bifaciaux (pouvant produire sur leurs deux faces) enchâssés dans des structures verticales. L’ensemble du site exploitera une puissance de 237 kW. L’objectif sera d’une part de tester différents types de panneaux bifaciaux ainsi que des logiciels de modélisation de la production mais également d’observer l’impact de l’implantation de ces panneaux sur les rendements des terres agricoles. Ainsi, une parcelle sans panneaux adjacente permettra de comparer les rendements et de mesurer les bénéfices apportés par les panneaux (ombrage, protection contre les aléas climatiques, etc.). Ce projet est issu d’un partenariat entre Invivo (union nationale des coopérations agricoles), le groupe TotalEnergies et la société allemande Next2Sun, spécialiste des solutions photovoltaïques à partir de panneaux bifaciaux. Il est intéressant de noter que ce projet de démonstrateur a bénéficié d’un volet financement participatif qui a permis la collecte de 50 000 €. Dans un premier temps, cet appel de fonds était exclusivement réservé aux habitants riverains de l’opération avant d’être étendu ensuite à l’ensemble des habitants du département. Au final, 42 % des fonds collectés (21 000 €) provenaient d’habitants de Channay ou de la commune limitrophe de Nicey. TotalEnergies et la Communauté d’Agglomération Maubeuge Val de Sambre ont inauguré, le 28 septembre dernier, la centrale solaire de Pont-sur-Sambre dans le département du Nord, dans la Région Hauts-de-France. Après six ans de concertation, ce projet voit le jour sur le site d’une ancienne centrale à charbon exploitée par EDF. D’une puissance de 10 MW, la centrale, composée en deux îlots, sur une surface de 17 hectares (22 000 panneaux) produira l’équivalent de la consommation électrique de 7 000 personnes. TotalEnergies indique avoir mis en œuvre des études d’impact environnemental sur un cycle biologique de 12 mois afin d’étudier la faune et la flore locale et prendre les mesures nécessaires pour limiter les impacts. L’exploitation et la maintenance de la centrale seront assurées par les équipes du groupe pour les trente prochaines années. Longtemps attendu depuis son annonce en février 2020, l’arrêté tarifaire relevant à 500 kWc le plafond des tarifs d’achat en « guichet ouvert », contre 100 kWc auparavant, a été publié le 8 octobre au Journal Officiel. Il institue également un niveau tarifaire de 98 euros par MWh pour la tranche d’installations de 100 à 500 kWc, ce qui correspond aux attentes de la filière, s’est réjoui le syndicat du solaire Enerplan. Ce dernier précise qu’avec ce niveau tarifaire et la stabilité annoncée des tarifs sur les premiers trimestres d’application, « les développeurs, installateurs et futurs producteurs vont pouvoir se saisir de cette nouvelle opportunité sur un segment pour le moment atone. L’ouverture à l’autoconsommation individuelle et collective donnera également un élan important à ces développements. » Cette bonne nouvelle s’ajoute à la réfaction tarifaire prévoyant d’alléger les coûts de raccordement pour les installations de moins de 500 kWc, instaurée par la loi Climat et résilience. « C’est une excellente nouvelle pour l’ensemble des acteurs du solaire photovoltaïque, a déclaré Daniel Bour, président d’Enerplan. Les conditions de développement des centrales en toiture et sur ombrières sont désormais très favorables, en sus d’être compétitives. La balle est désormais dans notre camp. Nous allons nous emparer de cette ouverture nouvelle pour atteindre les objectifs ambitieux qui nous sont fixés. » L’entreprise indépendante spécialisée dans les projets d’énergie renouvelable RES Group a annoncé le 28 septembre avoir obtenu le permis de construire pour le projet de centrale solaire flottante sur le site d’une ancienne carrière à Perthes (Haute-Marne). Cette future centrale d’une capacité de 65,5 MW est la plus puissante de ce type autorisée à ce jour. Elle consiste en l’installation de panneaux photovoltaïques sur des flotteurs afin de former plusieurs îlots qui seront répartis sur les 127 hectares de l’ancienne gravière des Établissements Blandin, fermée en 2020. Elle devrait produire l’équivalent de l’électricité consommée par 26000 habitants et éviter 16 000 tonnes de CO2 par an environ dès sa mise en service prévue en 2023. Cette première autorisation ouvre pour RES Group la voie à d’autres projets similaires, qui permettent à la fois de maintenir de l’activité dans des territoires de plus en plus délaissés tout en valorisant des zones inutilisées comme les anciennes gravières. Le spécialiste du photovoltaïque, Corsica Sole, annonce la mise en service de sa nouvelle centrale solaire au sol, située à une vingtaine de kilomètres au sud de Bergerac, dans la commune de Saint-Quentin-du-Dropt (Lot-et-Garonne). La centrale est installée sur une friche agricole de 5,7 hectares, délaissée depuis plusieurs années pour une puissance de 6,5 MW, soit la consommation annuelle de 3 800 personnes. La campagne de financement participatif menée via la plateforme Enerfip auprès des habitants du Lot-et-Garonne, de la Dordogne, de Gironde, des Landes, du Lot, du Tarn-et-Garonne et du Gers, a permis de collecter la somme de 410 000 euros qui a entièrement financé le projet. La centrale solaire de Marcoussis, située dans l’Essonne, sera inaugurée ce lundi 4 octobre 2021. Co-réalisé par Engie Green et le Sigeif (Syndicat intercommunal pour le gaz et l’électricité en Île-de-France), le chantier a été initié à l’été 2020 sur un terrain de 46 hectares qui accueillait les remblais des travaux du TGV Atlantique. La centrale déployée sur 23 hectares est équipée de 60 000 panneaux photovoltaïques pour une puissance de 20,3 MW, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 10 000 personnes. Une campagne de financement participatif a été lancée auprès des habitants du territoire et des départements limitrophes dès le début du projet. Le jour de l’inauguration, le grand public pourra visiter la centrale de 14h à 18h. L’industriel allemand Solarwatt a inauguré le 23 septembre à Dresde (Allemagne) sa plus grande usine de fabrication de panneaux bi-verre et de systèmes de stockage solaire en Europe. Le nouveau site se compose d’un bâtiment de 3 500 m2 destiné à produire près d’1 million de panneaux solaires bi-verre chaque année (soit 300 MWc) et de deux nouvelles lignes de production d’une superficie de 2 500 m2 et 300 m2 dédiées aux systèmes de stockage solaire. Les panneaux produits utiliseront la technologie bi-verre Solarwatt Panel vision dans laquelle les cellules solaires sont protégées entre 2 couches de verre de 2 mm d’épaisseur. Cette technologie permet d’augmenter la robustesse des panneaux et donc leur durabilité. Côté batterie, la nouvelle ligne de production se basera sur le système Solarwatt Battery flex développé avec le groupe automobile BMW pour ses véhicules électriques. Selon Solarwatt, ces trois sites ont représenté un investissement de 35 millions d’euros et s’intègrent dans un programme plus vaste qui prévoit l’investissement de plus de 100 millions d’ici 2023. Le groupe, qui emploie actuellement 600 personnes dans le monde, dont une douzaine en France, ambitionne ainsi de créer 400 nouveaux emplois d’ici 2025. Sun’Agri, spécialiste français de l’agrivoltaïsme, annonce le démarrage des premières vendanges sous ombrières photovoltaïques au domaine de Nidolères dans le département des Pyrénées-Orientales. En 2018, ce domaine de 4,5 hectares a été entièrement recouvert par des persiennes solaires mobiles installées au-dessus des plants de vigne et à hauteur suffisante pour le passage des engins agricoles. Les persiennes, pilotées avec l’appui d’algorithmes, s’inclinent en fonction des besoins d’ensoleillement ou d’ombrage des cultures qui sont mises à l’abri des aléas météorologiques. Avec le changement climatique, le raisin est affecté par la hausse des températures avec pour conséquence des taux de sucre importants qui altèrent la qualité du vin et induisent des récoltes de plus en plus précoces. Cette cuvée agrivoltaïque, qui est une première en France, est le fruit de 10 ans de recherche pour Sun’Agri qui possède également trois dispositifs expérimentaux en opération à La Pugère (13), Piolenc (84) et Lavalette (34). Une avancée significative vient d’être réalisée dans le développement de la technologie shingle appliquée aux cellules solaires hétérojonction hautes performances (HJT). La nouvelle technologie d’interconnexion des cellules appelée shingle (pour bardeaux) offre de nombreux atouts par rapport aux technologies standards : pertes résistives plus faibles, meilleure utilisation de la surface, meilleur rendement énergétique et meilleur aspect esthétique pour le bâtiment. Une ligne de production développée par le CEA, au sein du campus de l’INES à Chambéry, vient de réaliser une série de 10 modules Shingle HJT d’une puissance en face avant de 322,64 W soit 214,15 W/m². Le rendement moyen de chaque module est de 21,41 % (surface active) pour les modules à encapsulant UV non-bloquant, et de 20,95 % pour les autres. Sur la surface totale (marges comprises), le rendement module atteint 19,5 %. Côté poids, chaque module pèse 19,6 kg soit un poids surfacique de 11,8 kg/m², un gain d’un tiers environ par rapport à un module de type standard (environ 18 kg/m²). Ces résultats positionnent ces modules dans le top 5 mondial sur l’échelle des modules HJT industriels de même type en termes de densité (W/m²). Les tenues mécanique et électrique de ces modules continueront à être testées en extérieur pendant au moins un an, dans le sud de la France, sur le site du CEA à Cadarache. Si les retours sont concluants, la prochaine étape sera le lancement de production à des échelles industrielles en vue d’une commercialisation. Ces résultats ont été obtenus dans le cadre du programme européen Horizon 2020 HIGHLITE qui vise à améliorer la compétitivité de l’industrie photovoltaïque européenne en développant des solutions basées sur les technologies de modules hautes performances. La société néerlandaise Oceans of Energy a annoncé un projet solaire photovoltaïque flottant de 3 MW au large des côtes belges. L’objectif est de le jumeler avec un parc éolien posé en mer, et d’ainsi créer un système hybride plus résilient et stable, avec des facteurs de charge plus élevés et un coût total inférieur. Ce projet s’inscrit dans la continuité du projet pilote de 50 kW de solaire flottant d’Ocean Energy en 2019. Un second projet d’1,2 MW sera mené par CopowerOcean au large du Portugal, jumelé cette fois-ci à un parc éolien flottant. Les deux entreprises sont parties prenantes du projet européen European SCalable Offshore Renewable Energy Sources (EU-SCORES), piloté par le Dutch Marine Energy Center (DMEC), et soutenu par la Commission européenne. Il vise à étudier l’intérêt d’exploiter conjointement différentes sources d’énergie comme le vent, le soleil ou les vagues afin de produire une puissance plus stable. Ces deux démonstrateurs, belge et portugais, permettront aux membres du consortium de s’appuyer sur des données en conditions réelles. Engie Green, vient d’annoncer la poursuite des travaux d’installation d’ombrières solaires sur le parc d’expédition de l’usine Stellantis de Sochaux, ex-PSA. Ce projet s’inscrit dans le cadre du plan de modernisation “Sochaux 2022” de l’usine historique de PSA, devenu Stellantis après la fusion du groupe français avec Fiat Chrysler Automobiles. Avec 63 648 modules photovoltaïques déployés sur 22 hectares, ce méga parking solaire peut accueillir jusqu’à 10 000 véhicules. Il affiche une puissance de 29 MW, soit l’équivalent des besoins annuels en électricité de plus de 13 000 personnes et 1 000 tonnes de CO2 évitées par an. Engie Green a investi 36 millions d’euros dans ce projet et signé un contrat d’exploitation de 30 ans avec Stellantis Sochaux. La mise en service du site est prévue à l’automne 2022. La Générale du Solaire annonce la mise en service de la centrale solaire de Lépaud dans le département de la Creuse. Cette centrale au sol, construite sur le site de l’aéroport de Montluçon-Guéret pour une puissance de 15 MW, est déployée sur 18 hectares. La proximité des installations avec l’aéroport a nécessité des tests de compatibilité avec l’antenne VHF de la tour de contrôle ainsi que des études d’éblouissement. Au final, c’est une technologie de panneaux avec un verre anti-éblouissement qui a été choisie. Outre l’investissement de La Générale du Solaire, une campagne de financement participatif a été menée auprès des habitants du département de la Creuse et des départements limitrophes. La centrale va produire l’équivalent de la consommation de 6 020 foyers et économisera 1 155 tonnes de CO2 par an selon la Générale du Solaire. Un débat public national vient de s’ouvrir autour de la réalisation du méga projet de 1 000 MW photovoltaïque Horizéo, situé à Saucats (Gironde). La Commission nationale du débat public en a arrêté les modalités et fixé le calendrier. Le débat a débuté le 9 septembre et s’achèvera le 9 janvier 2022. Une plateforme dédiée est disponible en ligne. Il est probable que citoyens, entreprises ou associations auront de nombreuses questions et points à débattre autour de ce qui est annoncé comme l’un des plus vastes sites photovoltaïques d’Europe. On parle ici d’un investissement évalué à 1 milliard d’euros, dont 650 millions dédiés à un parc photovoltaïque d’une superficie de 1 000 hectares. Développé par Engie et Neoen, Horizéo combinera une puissance solaire de 1 000 MW à des capacités de stockage sur batteries de 40 MW. Un électrolyseur d’une puissance de 10 MW fait également partie du projet afin de produire de l’hydrogène destiné à la mobilité verte. La production électrique de la future centrale sera équivalente à la consommation de 600 000 personnes et elle devrait être vendue à travers des contrats de gré à gré (aussi appelé PPA pour Purchase power agreement) à de grands groupes. La Commission européenne vient d’autoriser le gouvernement français à élargir son soutien au photovoltaïque, en relevant le plafond du tarif d’achat en guichet ouvert (hors appel d’offres) pour les installations en toiture jusqu’à 500 kW. Cette mesure proposée par le gouvernement est attendue depuis plus d’un an. Jusqu’à présent les porteurs de projet jusqu’à 100 kWc avaient accès au guichet ouvert pour obtenir un tarif d’achat sur 20 ans sur leur projet photovoltaïque. Grâce à cette mesure, la France prévoit d’augmenter de 3,7 GW ses capacités. La Commission a conclu que les effets positifs, notamment sur l’environnement, l’emportaient sur les négatifs en termes de distorsion de la concurrence, notamment dans un contexte où les objectifs en matière d’énergies renouvelables à l’échelle de l’UE à 2030 sont de 32% de la consommation et devraient passer à 40 %. L’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) a publié un article le 15 juillet sur un nouveau procédé de fabrication de cellules en pérovskite à base de sel de phosphate permettant de limiter l’impact environnemental du plomb contenu dans les cellules. En effet, utiliser du plomb est pertinent dans la conception de cette technologie car il est bon marché et performant. Cependant en cas de modules défectueux, il n’est pas exclu que du plomb se dissolve dans l’eau de pluie et finisse dans les sols et par conséquent dans la chaîne alimentaire. L’intérêt du sel de phosphate à certains endroits du dispositif est de réagir avec les ions plomb et de les rendre insolubles dans l’eau. Les chercheurs de l’EPFL ont pour objectif de tester cette solution sur divers prototypes de différents laboratoires et à terme les modules en perovskite pourraient atteindre les performances en termes d’innocuité environnementale des modules silicium déjà sur le marché. Les chiffres du deuxième trimestre en matière d’évolution du parc photovoltaïque français viennent d’être publiés par le service des statistiques du ministère de la Transition écologique. Au 30 juin, le parc français atteignait 12 573 MW, dont 11 933 MW en France continentale. Sur le premier semestre de l’année, une capacité de 1 367 MW a été raccordée. Après les 713 MW du premier trimestre, soit un niveau jamais atteint en France pour un seul trimestre, ce sont 654 MW qui ont suivi au cours des trois mois suivants. Les nouvelles capacités ainsi raccordées depuis le début de l’année dépassent d’ores et déjà tous les marchés annuels de ces dix dernières années. Alors que le secteur semblait ne pas pouvoir dépasser le plafond de verre de 1,5 GW par an, la filière photovoltaïque française accroche un rythme qui est plus en accord avec les objectifs fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie, avec entre 2 et 2,5 GW attendus fin 2021. En effet, avec une cible à 20,1 GW fin 2023 et une fourchette comprise entre 35,1 et 44 GW en 2028, la filière doit boucler les prochaines années avec des progressions annuelles comprises entre 3 et 3,5 GW. Cependant, pour la seconde partie de l’année une ombre sérieuse plane sur le secteur : les nettes augmentations du prix des modules sur les marchés internationaux (notamment à cause d’un renchérissement des coûts de transport) ainsi que de ceux des structures en acier de support des panneaux (coût des matières premières) pourraient remettre en question la poursuite d’une telle croissance. Les développeurs concernés par des mises en service au cours des prochains mois vont essayer de décaler au maximum l’achat des modules en espérant un reflux des coûts pour pouvoir ainsi maintenir les prix de vente de l’énergie sur lesquels ils s’étaient engagés au moment de la validation des projets. L’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) vient de publier son étude du marché 2020 des installations photovoltaïques de 0 à 9 kW. Elle est basée sur une enquête auprès des fabricants et installateurs de la filière. La filière a plutôt bien résisté aux conséquences de la crise sanitaire car les segments étudiés, à savoir les tranches d’installations de 0 à 3 kW, et celle de 3 à 9 kW, sont tous deux en forte croissance. Le premier, avec 61,3 MW installés, croît de 33 % en 2020. À ce rythme, il pourrait retrouver prochainement son niveau de 2011, de plus de 87 MW. La part des installations en autoconsommation (privilégiées sur ce segment par la réglementation) continue de croître et atteint aujourd’hui 89 %, et parmi celles-ci, les installations avec stockage ont fortement augmenté pour atteindre 28 % du marché. Aussi, sur le segment des installations de 3 à 9 kW, pourtant en baisse depuis 2016, le marché croît de 27 %, soit 60,1 MW installés. Parmi les autres résultats de l’enquête, on peut relever le fait que le nord de la France gagne du terrain par rapport au marché historique du sud, et que les prix sont globalement restés stables sur l’année 2020. Cependant l’année 2021 pourrait connaître des augmentations importantes dues aux tensions actuelles sur les marchés des matières premières et équipements, notamment en provenance de Chine. À l’automne, une étude qualitative basée sur des entretiens d’acteurs de la filière, et qui traitera des différentes problématiques du marché, permettra de compléter cette étude quantitative. Le think tank France Territoire Solaire a publié son 38e rapport d’observation du marché photovoltaïque en France, relatif au premier trimestre 2021. Après une année 2020 qui a vu son volume d’installation dépasser le gigawatt*, le premier trimestre 2021 montre une accélération avec déjà près de 529 MW installés. Parmi les principaux faits marquants présentés par France Territoire Solaire figure une hausse importante de l’autoconsommation. En effet, plus de 23 000 installations (110 MW) en autoconsommation ont été raccordées sur le dernier trimestre 2020 et le premier trimestre 2021, contre 14 000 (64 MW) l’an dernier à la même période. Le segment des installations domestiques a enregistré 53 MW raccordés au premier trimestre 2021, soit deux fois plus qu’en 2020. De même, les installations sur moyennes toitures (9 à 100 kW) ont culminé à 148 MW contre seulement 66 MW au premier trimestre 2020. Mais le marché reste toujours très largement dominé par les très grandes installations de plus de 1 MW. Au premier trimestre, 392 MW de grandes centrales ont été raccordées, six fois plus qu’au début 2020. D’après ce rapport, la part du photovoltaïque dans la consommation d’électricité en France s’élève à 1,44 % au premier trimestre, et la file d’attente des projets dépasse aujourd’hui les 8,4 GW. *Une correction faite par Enedis établit que 359 MW ont été raccordés au dernier trimestre 2020, soit bien au-delà des 241 MW initialement rapportés. L’Allemand BayWa r.e. annonce la mise en service de deux centrales photovoltaïques flottantes aux Pays-Bas, via sa filiale néerlandaise GroenLeven. Il s’agit des centrales de Sellingen (41,1 MW) et de Uivermeertjes (29,8 MW) et qui produiront l’équivalent de la consommation électrique de 20 000 foyers. Construites sur d’anciens lacs inutilisés qui servaient à l’extraction de sable, les deux centrales ont été amarrées sur la partie la plus profonde des lacs afin de préserver la faune et la flore des rives. Plusieurs études menées par l’université des sciences appliquées de Hanze-Groningen (Pays-Bas) et le Buro Bakker/AKTB ont démontré l’absence d’impacts négatifs des installations sur l’environnement. Avec ces deux projets et la mise en service, l’année dernière, de la centrale de Bomhofsplas (27,4 MW) située à 80 kilomètres au nord-est d’Amsterdam, BayWa r.e. renforce sa position sur le marché du photovoltaïque flottant. La Banque des territoires et Akuo ont annoncé le 5 juillet 2021 la création d’Atriohm, une holding destinée à proposer des solutions de financement de solarisation par tiers investissement. L’évènement s’est déroulé au Havre à l’occasion de la pose de la première tuile solaire sur l’entrepôt de la société de couverture Dufour SAS en présence notamment de la ministre de la Transition écologique, du maire du Havre, du directeur de la Banque des territoires et du président d’Akuo. L’objectif de cette initiative est de couvrir plus de 500 000 m2 de toiture d’ici 2024 dans le cadre du plan Climat de la Banque des territoires. Pour les propriétaires des toitures concernées, le coût supporté devrait être nul. En effet, fort des apports de la Banque des territoires et du savoir-faire d’Akuo, c’est Atriohm qui fournira l’investissement, réalisera les travaux, et exploitera le projet pour se rémunérer sur la vente d’électricité durant la période (de 25 à 30 ans) que dure la propriété temporaire de l’installation, avant de céder l’installation au propriétaire du toit. Les partenaires souhaitent encourager l’utilisation de tuiles photovoltaïques fabriquées en France à Châtellerault (86). Après l’installation d’une première centrale photovoltaïque posée sur le toit de l’aéroport Réunion Roland Garros basé sur l’île de la Réunion, le fournisseur et producteur d’électricité, GreenYellow annonce sa participation à un projet d’extension. Cette deuxième tranche prévoit la pose de 4 095 panneaux qui seront déployés sur onze ombrières de parking, soit l’équivalent de deux terrains de football, pour une puissance de 1,3 MW. Ce projet permettra d’éviter l’émission annuelle de 1 600 tonnes de CO2 à l’aéroport, qui vise une réduction de -55 % de ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030. Les aménagements photovoltaïques de l’aéroport Roland Garros font partie des 42 projets acceptés par la Commission de Régulation de l’Énergie, il y a deux ans, afin de renforcer l’indépendance énergétique des départements d’Outre-Mer et de la Corse avec des installations de production d’électricité solaire en autoconsommation. La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie a fixé des objectifs ambitieux pour la filière photovoltaïque puisque celle-ci vise 20 GW de capacité installée en 2023 et jusqu’à 44 GW en 2028 (contre 11,5 GW au 31 mars 2021). Cette filière est considérée par les français comme l’une des plus vertueuses d’un point de vue environnemental et le cadre de soutien mis en place par l’État favorise déjà les produits ayant un impact carbone faible et les implantations limitant les impacts environnementaux. Cependant, au vu des ambitions affichées, la filière doit s’assurer un haut niveau d’appropriation dans la durée de la part de la société dans son ensemble et doit, pour cela, être encore plus exemplaire notamment au niveau environnemental. C’est pour accompagner ce développement que l’Ademe a réalisé une étude intitulée « Comment mener la filière photovoltaïque vers l’excellence environnementale ? ». Basée sur la consultation de 119 professionnels, ce travail a établi une feuille de route environnementale afin de continuer à améliorer la performance environnementale globale du secteur en France. Une trentaine d’actions ont ainsi été identifiées et regroupées en quatre clusters thématiques : améliorer la performance technique et environnementale des produits et de leur fabrication, adopter des signes de qualité environnementale tels que des labels, optimiser la consommation de matériaux et développer une économie circulaire et enfin diminuer les impacts environnementaux sur site. Les travaux ont également montré la nécessité de bénéficier d’un contexte national et européen propice, afin de créer de bonnes conditions de gouvernance et de souveraineté de la filière. La balle est désormais dans le camp des acteurs de tous bords (industriels et pouvoirs publics) qui doivent s’emparer de ces résultats pour des mises en œuvre effectives. L’éco-organisme en charge depuis 2015 d’assurer la collecte et le recyclage des panneaux solaires photovoltaïques usagés en France a dévoilé hier sa nouvelle identité de marque. PV Cycle cède la place à Soren comme « so renewable » avec une nouvelle feuille de route pour sa phase de développement : faire de la filière française de traitement des panneaux solaires une filière à haute valeur ajoutée environnementale. L’enjeu est de taille : si la collecte de panneaux usagés a été de 5000 t environ en 2020, l’organisme anticipe un volume de 120 000 tonnes en 2040 rien qu’en France. Les perspectives du marché mondial, qui s’estiment en TW, posent la question de la disponibilité des matériaux : ainsi que l’énonce Nicolas Defrenne, DG de Soren, « avec un marché de cette taille, le secteur accaparerait 94% de la production mondiale d’argent ». Des considérations stratégiques entrent également en ligne de compte : les trois quarts de la production mondiale de silicium, classé parmi les matières premières critiques par la Commission européenne, sont d’origine chinoise. C’est pourquoi Soren a appointé sur appel d’offres trois organisations pour assurer le réemploi ou le traitement des panneaux : envie 2E Aquitaine, envie 2E Midi-Pyrénées et Galloo. La start-up Rosi Solar sera quant à elle en charge de recycler le silicium et l’argent contenus dans les panneaux grâce à des technologies innovantes. De quoi faire de la filière photovoltaïque une filière vertueuse sur toute la chaîne de valeur. La plateforme de suivi du marché photovoltaïque PVXchange a publié son dernier index de prix sur la période s’étalant de Juin 2020 à Juin 2021. D’après elle, toutes les technologies de modules solaires ont subi une hausse de prix. Depuis le quatrième trimestre 2020, minimum historique pour le marché, les prix ont ré-augmenté de 20 % en moyenne. L’industrie photovoltaïque a été particulièrement touchée par les hausses de prix des matières premières et du transport. La flambée des prix du silicium a notamment fait tripler le coût du polysilicium depuis début 2021, et l’accident dans l’une des principales usines dans la province du Xinjang en Chine devrait aggraver ce phénomène. Certains experts pointent le risque pour certains projets de ne plus atteindre la viabilité économique, ce qui pourrait réduire les estimations de développement de la filière. Le lancement de nouveaux appels d’offres publics est nécessaire pour maintenir la dynamique engagée, et la construction de nouvelles usines, notamment en Europe dans le cadre d’une délocalisation de l’industrie. Corsica Sole, spécialiste du solaire photovoltaïque et du stockage de l’énergie annonce la fin des travaux de deux unités de stockage d’électricité pour un cumul de 20 MWh. La centrale de stockage de Corse à été mise en service en juin, celle de La Réunion est en phase test pour deux mois. La caractéristique des deux îles est d’avoir des réseaux isolés et de consommer à à 70 % une électricité provenant de centrales fossiles, les 30 % restants étant majoritairement du solaire. Ces batteries Lithium-ion, constituées d’onduleurs et de transformateurs raccordés au réseau public d’électricité, permettront de délivrer des services au gestionnaire du réseau public de distribution (EDF-SEI) : un service de « report de charge », consistant à stocker l’électricité aux heures creuses de consommation et à la restituer aux heures pleines ; un service de régulation de fréquence, afin de maintenir les caractéristiques nominales du réseau (tension et fréquence). Ces centrales sont mises à disposition et pilotées directement par le gestionnaire de réseau. Des unités parfaitement adaptées pour les ZNI, zones non interconnectées au réseau électrique continental. C’est une première en France. Les habitants de Saint-Joachim (Loire-Atlantique) sont venus nombreux ce vendredi 11 juin pour écouter leur maire qui a pour projet de couvrir une partie du cimetière de la commune avec des panneaux photovoltaïques semi-translucides posés sur des structures en bois (8 600 m2) ancrées au sol par pieux. Le cimetière faisant régulièrement l’objet d’inondations et d’infiltrations la première idée de l’édile est de récupérer l’eau de pluie tombée sur les panneaux, de la stocker, et de l’utiliser pour arroser le terrain de football lors des saisons plus sèches. La seconde idée est de proposer aux habitants d’auto-consommer la production des panneaux du cimetière. Chaque foyer ayant un compteur Linky pourra acheter 4 panneaux pour un coût de 1 800 euros HT soit une économie de 200 à 300 euros sur la facture annuelle d’électricité selon le maire. Une solution intéressante pour cette commune de 5 000 habitants dont beaucoup de maisons sont en toits de chaume avec l’impossibilité d’accueillir des panneaux solaires. EDF Renouvelables annonce la mise en service de la centrale photovoltaïque du Grand Guéret, dans la Creuse, pour une puissance de 15 MW et qui répondra aux besoins en électricité de 3 250 habitants, soit plus de 11 % la population de la Communauté d’Agglomération du Grand Guéret. Réalisée en partenariat avec la Communauté d’Agglomération du Grand Guéret et Elina (la SEM des Syndicats d’énergies de Creuse et de Haute-Vienne), le projet a fait l’objet d’un financement participatif qui a permis à une cinquantaine de riverains de contribuer au financement à hauteur de 200 000 euros. La centrale solaire du Grand Guéret bénéficie aussi d’une prise de participation locale : 49 % du capital social de la société seront détenus par la Communauté d’Agglomération du Grand Guéret et la Société d’Economie Mixte Elina. L’entretien du site se fera par pâturage (ovins) et des ruches devraient y être installées à terme. FIN ANTICIPEE DE LA CONSULTATION OUVERTE LE 16/04/2021
La société Aéroports de Lyon a lancé le 16 avril 2021 une consultation en vue de l’attribution d’une ou deux convention(s) constitutive(s) de droits réels portant autorisation d’occupation temporaire du domaine public pour la conception, la construction et l’exploitation durant 25 années d’une ou deux centrales de production d’électricité photovoltaïque en ombrières sur les parkings de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry sur une surface d’environ 13,6 ha. L’électricité produite devait être injectée sur le réseau public. La société Aéroports de Lyon décide de ne pas donner suite à cette consultation conformément à l’article 16 du règlement de consultation. LANCEMENT D’UNE NOUVELLE CONSULTATION LE 16/07/2021
La société Aéroports de Lyon lance une nouvelle consultation en vue de l’attribution d’une ou deux conventions constitutives de droits réels portant autorisation d’occupation temporaire du domaine public pour la conception, la construction et l’exploitation durant 25 années d’une ou deux centrales de production d’électricité photovoltaïque en ombrières sur les parkings de l’aéroport Lyon-Saint Exupéry sur une surface d’environ 13,6 ha. L’électricité produite sera injectée sur le réseau public. Les entreprises intéressées se feront connaître par l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de réception à l’adresse suivante : AEROPORTS DE LYON – Direction Immobilier – Lionel LASSAGNE – BP 113 – 69125 LYON-SAINT EXUPERY AEROPORT Le nouveau dossier de consultation sera envoyé sous forme électronique par WeSend à partir du vendredi 16 juillet 2021. Les offres devront être adressées à la même adresse sous double enveloppe par envoi recommandé avec accusé de réception. La date limite de réception des offres est fixée au jeudi 30 septembre 16h. La société Aéroports de Lyon se réserve le droit à tout moment de ne pas donner suite à cette consultation. Aucun candidat ne pourra évoquer l’interruption de cette consultation pour réclamer à la société Aéroports de Lyon une quelconque indemnisation. Voies de recours : Tout recours à l’encontre de la présente procédure sera porté devant le Tribunal administratif de Lyon : Palais des Juridictions administratives – 184, rue Duguesclin – 69433 Lyon Cedex 03 – Courriel : greffe.ta-lyon@juradm.fr Le producteur d’énergie renouvelable CVE, Énergie Partagée et Enercoop annoncent que la centrale solaire de Bissey-sous-Cruchaud située en Saône-et-Loire n’aura pas recours au soutien tarifaire de l’État. Le montage prévoit qu’Enercoop s’engage à acheter l’ensemble de la production du parc sous forme d’un contrat de gré à gré (PPA) pour une durée de 30 ans. D’une puissance de 5,5 MW, la centrale solaire de Bissey-sous-Cruchaud, est déployée sur 6,9 hectares et sa production de 6 450 MWh prévue par an représentera l’équivalent de la consommation électrique de 3 000 habitants. CVE et Energie Partagée ont investi 4 millions d’euros dans ce projet qui a pu aussi voir le jour grâce à l’implication de deux banques éthiques : La Nef et Triodos. Au Mozambique, les travaux de construction du futur parc photovoltaïque de Cuamba viennent de débuter à environ 550 km à l’ouest de la ville côtière de Nacala située dans le nord du pays. Le site développera une puissance électrique de 19 MW et sera associé à une capacité de stockage de 2 MW. Cette opération est une étape importante dans la transition énergétique du pays. Le montant d’investissement du projet s’élève à 32 millions de dollars, dont 19 millions devraient provenir d’un emprunt contracté auprès du Fonds d’Infrastructure pour l’Afrique Émergente (EAIF). La centrale sera développée par Globeleq, une compagnie d’électricité indépendante africaine et l’énergie produite sera vendue à Energia et Electricidade de Moçambique (EDM) dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité de 25 ans. Enedis et la Ville de Limoges (Haute-Vienne) annoncent l’inauguration en septembre prochain de l’Ehpad Marcel Faure qui sera le premier site en autoconsommation de la Haute-Vienne. Situé dans le quartier de La Bastide à Limoges, le site est d’ores et déjà équipé de 425 m2 de panneaux photovoltaïques en toiture et produira une électricité autoconsommée à 88 % par l’établissement. Les 12 % restants seront distribués vers deux groupes scolaires, une crèche et une maternelle, situés à proximité. Selon Enedis, la France compte à ce jour 100 000 opérations d’autoconsommation contre 3 000 en 2015. Une évolution facilitée par la généralisation du compteur Linky, toujours selon Enedis. Le 1er juin, l’entreprise BayWa r.e. a publié un communiqué de presse dans lequel elle défend l’idée des raccordements hybrides photovoltaïque et éolien, afin d’optimiser les coûts de raccordement par rapport aux productibles. En effet, les périodes de production maximale pour le solaire (l’été et vers midi) et l’éolien (l’hiver) permettent de tabler sur des bénéfices de complémentarité. Aujourd’hui les projets sont raccordés à leur puissance nominale, bien qu’en pratique elle ne soit atteinte que très rarement. C’est aussi sur cette puissance nominale qu’est calculée la quote-part du raccordement. D’après BayWa r.e., les producteurs et la collectivité gagneraient à raccorder moins que la puissance installée « quitte à stocker, voire écrêter une partie de la production ». D’autre part, la règle issue du code de l’énergie qui stipule « qu’aucune installation de production ne peut être raccordée à un réseau public de distribution d’électricité en HTA (Haute Tension A comprise entre 1 kV et 50 kV) lorsque sa puissance installée excède 17 MW » briderait les projets et entraînerait un surcoût du raccordement ou de l’électricité produite. La possibilité de stocker l’énergie produite sur site pour la réinjecter plus tard dans la journée permettrait également d’économiser des coûts de raccordement, c’est pourquoi BayWa r.e. appelle à un mécanisme de soutien pour le stockage en France métropolitaine. En l’alliant à de l’écrêtement, cela permettrait aux énergies renouvelables électriques de participer activement à l’équilibrage du réseau, et non plus seulement, comme c’est le cas aujourd’hui, de maximiser le productible indépendamment des besoins des autres acteurs du réseau électrique. VSB énergies nouvelles annonçait la semaine dernière la mise en service de la centrale solaire d’Izernore, lauréate d’un des appels d’offres de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), dans l’Ain en Région Auvergne-Rhône-Alpes. Construite sur une ancienne sablière sur un terrain de 6,2 hectares, la centrale est composée de 11 472 modules de la marque SunPower pour une puissance de 4,99 MW, soit la production annuelle de 3 000 foyers et 1 577 tonnes de CO2 évités par an, selon VSB. Suite à l’étude d’impact environnemental, l’accent a été mis sur la préservation de la biodiversité : réalisation des travaux en dehors de la période de nidification du petit gravelot (oiseau vivant en zone humide), création d’une zone tampon autour du fossé central (sauvegarde de l’habitat des libellules) et adaptation des clôtures pour le passage des petits mammifères. L’autre originalité du projet Izernore est le partenariat conclu avec Enercoop qui sera agrégateur et distribuera 100 % de l’électricité produite. Grâce à un système de bonus mis en place par Enercoop, deux actions très concrètes visant l’une, à lutter contre la précarité énergétique avec l’association Energie Solidaire et l’autre autour de la sensibilisation aux énergies renouvelables avec l’ALEC 01 (Agence Locale de l’Energie et du Climat) vont pouvoir être subventionnées à hauteur de 4 200 euros par an pendant 3 ans. L’entreprise polonaise Saule Technologies a inauguré son usine de fabrication de cellules photovoltaïques pérovskites à Vratislavie (Wrocław), ville située dans l’ouest du pays. Créée en 2014 par la physicienne Olga Malinkiewicz, Piotr Krych et Artur Kupczunas, l’entreprise est parmi les premières au monde à entrer dans la phase de commercialisation de cette technologie innovante. L’intérêt de ces cellules est leur adaptabilité. Elles produisent en effet de l’électricité à partir de tout type de lumière leur permettant d’être installées presque partout. Columbus technology, l’un des principaux fournisseurs de solutions énergétiques en Pologne, a investi 10 millions d’euros dans le projet de Saule et devient ainsi son actionnaire principal. Aujourd’hui l’usine est équipée d’une ligne de production totalement automatisée répliquant tous les processus du laboratoire, et une véritable ligne industrielle est en cours d’installation pour une production annuelle de 100 MW de modules. L’entreprise communique largement sur les applications de sa technologie, mais est en revanche avare d’informations concernant les caractéristiques techniques de ses modules. Elle indique seulement un productible allant « jusqu’à 170 W/m2 », ce qui ne dit rien de l’intérêt réel des modules, ni de leur rendement, ni de leur durée de vie. Lundi 31 mai, le service des statistiques des données et des études statistiques (SDES) du ministère de la Transition énergétique a publié ses différents tableaux de bords de suivi de quatre technologies renouvelables (éolien, photovoltaïque, biogaz et biométhane). Si l’éolien a été à la peine au cours du premier trimestre 2021, l’énergie solaire à, quant à elle, affiché de très beaux résultats. Entre janvier et mars, le SDES recense 546 MW de puissances nouvelles solaires, soit un niveau jamais atteint en France pour un seul trimestre. Ce seul chiffre représente un peu plus de 50 % de la puissance totale raccordée durant toute l’année 2020 (1 084 MW). Toutefois, ces chiffres ne sont pas définitifs. En effet, Enedis a révélé qu’un incident informatique avait empêché la migration de données concernant les nouvelles installations. Les chiffres officiels du dernier trimestre 2020, comme du premier trimestre 2021 sont ainsi sous-évalués par rapport aux raccordements réels, pour toutes les énergies renouvelables. France Territoire Solaire publiera dans quelques jours son observatoire trimestriel, qui doit analyser cet événement. Néanmoins, la très forte augmentation des trois derniers mois s’explique par une hausse du nombre de raccordements (13 300) mais également par une proportion élevée de raccordements de centrales de fortes puissances. Ainsi, les centrales de plus de 250 kW représentent 63 % de la puissance installée depuis le début de l’année (345 MW) pour moins de 1 % du nombre de nouveaux raccordements (69 nouveaux sites). Au 31 mars 2021, le parc photovoltaïque français s’établit désormais à 11 526 MW. Cependant, quelle que soit la véritable dynamique du premier trimestre 2021, elle doit de toute façon se renforcer sensiblement pour que le secteur puisse rester dans l’objectif de la feuille de route fixée par le gouvernement. En effet, avec une cible à 20,1 GW fin 2023 et une fourchette comprise entre 35,1 et 44 GW en 2028, la filière doit boucler les prochaines années avec des progressions annuelles comprises entre 3 et 3,5 GW. Le gouvernement vient de transmettre le projet de décret encadrant la renégociation de contrats d’achats antérieurs à 2011 pour les centrales de plus de 250 kW. Le ministère de l’Économie s’est appuyé sur la Commission de régulation de l’énergie (CRE) pour préparer cette révision des tarifs qui va concerner 700 installations dont les contrats ont été conclus entre juillet 2006 et août 2010. L’objectif de la CRE est de réaménager les tarifs afin que ces installations aient des taux de rendement interne qui se situent entre 8 % et 14 %. Selon les calculs de la CRE, cela permettrait à l’État d’économiser environ 400 millions d’euros par an sur 10 ans. Les acteurs de la filière ont immédiatement réagi en dénonçant une « approche déconnectée de la réalité ». Dans un communiqué commun, trois des principaux organismes représentatifs du secteur (SER, Enerplan et Solidarité renouvelables), ont fait part de leur « stupeur et incompréhension face à l’ampleur injustifiée de la réduction tarifaire ». Ils dénoncent tout particulièrement les données économiques utilisées par la CRE pour calculer les taux de rendement, qui sont jugées « théoriques, très éloignés de la réalité économique démontrée par les documents comptables des sociétés de projet concernées ». Cela conduirait à une « surévaluation des taux de rentabilité et donc à une baisse violente et injustifiée (jusqu’à -90 % !) du tarif d’achat pour un grand nombre de centrales ». Les professionnels pointent un risque de « faillites en cascade pour les entreprises dont les centrales historiques vont se retrouver dans une équation financière insoluble ». De plus, la clause de sauvegarde introduite dans le décret et qui doit s’assurer que la révision de ces tarifs ne mette pas en péril des entreprises du secteur ne les convainc pas. En effet, la CRE déclare qu’elle examinera au cas par cas la situation des sociétés qui en feront la demande, mais, pour les syndicats, cette clause « ouvre une période d’incertitude de plus d’un an, correspondant à la période d’instruction par le régulateur de l’énergie et dont l’issue sera incertaine compte tenu du caractère totalement discrétionnaire de la clause. Cette clause va également avoir un effet de contagion sur les sous-traitants (maintenance, gestion d’actifs) et les bailleurs, dont beaucoup sont issus du monde agricole ». Il reste désormais quinze jours aux professionnels pour convaincre leurs interlocuteurs du gouvernement de revoir leur copie. Le mensuel Que Choisir n’y est pas allé de main morte sur les kits photovoltaïques à brancher sur prise. Son numéro de juin comporte en effet un article intitulé « Électricité photovoltaïque, le mauvais plan des kits d’autoconsommation », dans lequel il descend en flamme ces kits dans leur ensemble et sans distinction… sur la base du test de 3 modèles achetés à un distributeur. La coopérative Solarcoop, qui commercialise ses propres kits, témoigne des effets de cette publication : « tout s’est arrêté pour nous. Plus personne ne veut de kits, déclare son président, Michel Ollivier ». Dans son article, le mensuel assure en effet que ces kits ne présentent pas d’intérêt économique pour les consommateurs, car le prix des modules serait élevé et l’onduleur devrait être remplacé tous les 10 ans. Faux, répond Solarcoop, la plupart des onduleurs sont garantis 10 ans, mais continuent ensuite de fonctionner. La coopérative les garantit pour sa part 25 ans. En outre, le talon de consommation (frigos, veilles, box internet, VMC, etc.) d’un logement en France se situe entre 100 et 200 Watts, sans piscine (1 kW avec piscine). Les kits à brancher bien dimensionnés pour couvrir cette consommation permettent d’économiser a minima 45 euros par an, assure Solarcoop : « La même somme placée sur un livret A aurait rapporté 2,75 euros ! » Que Choisir dénonce ensuite le fait que les kits testés ne disposaient pas de diodes by-pass, qui laissent passer le courant. Dans ce cas, il suffit qu’une cellule du module soit endommagée ou à l’ombre pour que l’ensemble du panneau cesse de produire. Dans les faits, « tous les modules répondant à la norme CEI 61215 sont équipés de diodes by-pass, répond Solarcoop. Un module de 60 cellules comporte généralement 3 diodes by-pass ». Ce qui lui permet de continuer à produire en partie même en cas d’ombrage. Le mensuel écrit enfin : « Nos résultats valent tout autant pour les kits d’autoconsommation qui commencent à arriver dans des enseignes de la grande distribution. Nous les déconseillons. » Le magazine tire ainsi une généralité à partir du test de 3 mauvais kits, sans avoir testé ceux vendus dans les grandes enseignes en question, et jette l’opprobre sur toute une famille de systèmes solaires sans autre forme de procès. « Cet article est très mal documenté et orienté très à charge contre les kits », juge pour sa part Michel Ollivier. En mars dernier, lors de la présentation de ses résultats annuels, l’équipementier suisse Meyer Burger avait annoncé que ses futurs sites de production allemands seraient opérationnels d’ici fin mai. C’est désormais chose faite avec l’inauguration le 18 mai de son usine de cellules photovoltaïques à hétérojonction implantée dans la « Solar Valley » de Thalheim, une localité de la commune de Bitterfeld-Wolfen, dans le land de Saxe-Anhalt. Le projet est d’envergure puisque les locaux s’étendent sur une superficie totale de 27 000 mètres carrés, de quoi abriter une capacité de production de 1,4 GW. Malgré un niveau d’automatisation important du site, le groupe a annoncé la création de 350 emplois dans sa nouvelle usine. En termes de niveau de production, l’usine de Thalheim doit dans un premier temps produire jusqu’à 200 000 cellules solaires par jour avec une capacité annuelle de 400 MW. L’entreprise avance cependant que son ambition est d’atteindre les 5 GW en 2026 avec en point de mire le fructueux marché européen. Par ailleurs, l’entreprise a annoncé le 26 mai le début de la production de son autre usine, chargée de l’assemblage des modules. Il s’agit de l’ancien site de Solarworld, restructuré pour l’occasion et situé à Freiberg (land de Saxe). Également dotée d’une capacité de démarrage de 400 MW, cette usine produira 3 000 modules par jour. Elle a permis la création de 200 emplois. La montée en charge jusqu’à 1 GW est en préparation et sera réalisée « aussi vite que possible », souligne Meyer-Burger. Le 19 mai, Akuo et Ciel & Terre ont modifié leurs accords concernant la licence des produits Hydrelio, premier système flottant au monde développé en 2011 par Ciel & Terre. Jusqu’à présent concentré sur le marché asiatique, l’entreprise spécialisée dans le solaire flottant souhaite désormais investir le marché français, c’est pourquoi un nouvel accord a été officialisé modifiant la licence signée en 2016 entre les deux entreprises. Cette dernière attribuait à Akuo les droits sur toutes la chaîne de production et de commercialisation des solutions Hydrelio. À présent Ciel & Terre devient fournisseur de solutions solaires flottantes basées sur la licence Hydrelio, tandis qu’Akuo continuera à travailler sur ses propres projets, comme l’extension de la première centrale française de 17MW O’MEGA1, et d’O’MEGA2. Ciel & Terre a participé à la construction de plus de 250 centrales flottantes dans le monde, soit près de 520 MW installés, et vient à présent mettre son expertise à destination du marché français dont le potentiel est estimé à une dizaine de GW. Comme chaque année, le groupe de travail de l’Agence internationale de l’énergie spécialisé dans l’énergie photovoltaïque (AIE PVPS) livre son rapport sur cette filière. Baptisée IEA PVPS 2020 annual report, l’étude passe au scanner la dynamique du secteur photovoltaïque au niveau mondial au travers de données de marché de 23 pays . Elle s’intéresse également aux performances des équipements et à des segments spécifiques comme les installations hors réseaux, le photovoltaïque dans les transports ou encore les grandes centrales au sol. Malgré la pandémie de Covid-19, des chiffres rapportés montrent que le marché mondial du solaire photovoltaïque a progressé de manière significative en 2020 avec plus de 140 GW mis en service. La capacité totale installée cumulée fin 2020 a atteint 750 GW. Ces bons résultats avaient déjà été pressentis par le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, qui avait déclaré en octobre 2020 lors du lancement du dernier IEA World Energy Outlook : « Le solaire est le nouveau roi des marchés de l’électricité ». En atteignant des coûts inférieurs à 1,5 centimes USD le kWh dans les meilleures conditions d’exploitation, le photovoltaïque est l’un des principaux piliers stratégiques de la politique énergétique de nombre de pays membres de l’AIE. En 2020, sans surprise, la Chine s’affirme comme le premier marché mondial avec une impressionnante activité de 48,2 GW en une seule année ce qui porte son parc cumulé à 253,4 GW installés, soit près d’un tiers des capacités solaires du globe. Dans le même temps, le reste du monde a raccordé au moins 90 GW en 2020, soit une augmentation de 14 % par rapport à 2019. Deux chercheurs de Mines ParisTech, Philippe Blanc, professeur et directeur de recherche, et Romain Besseau, chercheur post-doctorant, viennent d’éditer une réaction à la note du Haut-Commissariat au Plan intitulé « Électricité : le devoir de lucidité », publiée le 23 mars. Tout au long d’un texte de 11 pages précis, dont les sources sont clairement référencées, les deux chercheurs affichent leur volonté de « contribuer à rétablir certaines vérités contredites énoncées dans ce rapport et nuancer certains propos de façon à ce que ce dernier soit conforme à une discussion publique, sincère et efficace ». En effet, ils relèvent dans l’introduction du Haut-Commissaire au Plan, François Bayrou, des modes de raisonnements orientés, des citations partielles de rapports et d’arguments souvent biaisés, voire à charge contre les énergies renouvelables. Ce dernier va parfois jusqu’à affirmer à leur encontre des choses totalement inexactes. Un comble quand on veut précisément parler de lucidité ! Ainsi, la note des chercheurs épingle une assertion assurant que « le gain environnemental résultant de la production électrique d’origine solaire est incapable de compenser les émissions entrainées par cette fabrication. ». Sources à l’appui, Philippe Blanc et Romain Besseau expliquent au contraire que le temps de retour énergétique des installations photovoltaïques est désormais estimé à un ou deux ans suivant leur localisation. Autre contre vérité battue en brèche : les sites éoliens et photovoltaïques produiraient du courant en mode continu ce qui poserait « de très importants problèmes techniques » pour leur injection dans le réseau électrique. Là aussi, la réponse balaie cet argument en expliquant que l’ensemble des ouvrages renouvelables disposent d’onduleurs qui convertissent leur production en courant alternatif sans que cela ne pose le moindre problème et en proposant même des solutions techniques au réseau pour ses besoins de régulation de tension. La lecture de cette note, laisse à penser que le rapport du Haut-Commissariat au Plan qui se veut « lucide » est justement bien loin de l’être. Coca-Cola European Partners France, filiale française de Coca-Cola European Partners (CCEP) et principal producteur et distributeur de boissons rafraîchissantes sans alcool en France annonce la mise en place de 1 500 panneaux solaires, fabriqués en France, sur les toits de son entrepôt de Castanet-Tolosan situé en Haute-Garonne. Cette centrale en toiture, installée par EDF ENR, permettra de fournir en électricité l’ensemble des activités logistiques du site. Selon Coca-Cola, depuis 2018, la consommation de ses 5 usines françaises est couverte par une électricité d’origine certifiée 100 % renouvelable. Conformément aux Accords de Paris sur le climat et à l’objectif de limitation de l’augmentation de la température mondiale à 1,5˚C, CCEP s’est engagé à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % d’ici à 2030 sur l’ensemble de sa chaîne de valeur, pour atteindre la neutralité carbone en 2040 Depuis 10 ans, l’énergie photovoltaïque se développe en France à un rythme très en deçà de son potentiel. De façon plus inquiétante, le marché annuel stagne à un niveau inférieur à 1 GW par an, soit un rythme quatre fois inférieur à celui qui serait nécessaire pour atteindre les objectifs prévus par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) d’ici 2028. Face à ce constat, le think tank France Territoire Solaire a réuni un groupe de travail constitué d’experts, de juristes, de développeurs de projets mais également d’agents des services instructeurs (DDT, DREAL) afin de confronter les différents regards, de comprendre les blocages et d’amener des solutions. Les conclusions de ce travail approfondi sont réunies dans le rapport publié cette semaine sous le titre « Le Parcours du Combattant ». Le constat est simple : les lourdeurs administratives causent des délais qui font prendre à notre pays un retard sur ses objectifs. Le développement d’un projet de centrale solaire au sol requiert aujourd’hui une durée de 4 ans en France, contre à peine plus d’un an en Allemagne. Ces délais ont une cause bien identifiée : la lourdeur des procédures administratives et un goulet d’étranglement au niveau de l’instruction. « La bureaucratie est devenue le principal frein au développement des installations solaires photovoltaïques dans notre pays. La complexité du sujet est telle qu’il nous a semblé important de mener ce travail d’analyse de toutes les procédures parfois kafkaïennes qui transforment chaque projet en véritable parcours du combattant ! Nous espérons surtout que ce travail suscitera une prise de conscience : les objectifs de transition énergétique que la France s’est fixés à l’horizon 2030 restent tout à fait atteignables, mais il est urgent de trouver des solutions pour dépasser ces blocages » déclare Antoine Huard, Président de France Territoire Solaire. L’étude complète est disponible sur le site de France Territoire Solaire. Le 3 mai a été dévoilé le programme French Tech GREEN20 par Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Cédric O, secrétaire d’état chargé de la transition numérique et des communications électroniques. Ce programme vise à faire émerger les nouveaux champions des technologies vertes. Parmi les 20 lauréats figure le fabricant de panneaux solaires hybrides DualSun. Les deux ministres ont d’ailleurs pu rencontrer l’équipe de DualSun lors de leur déplacement à Marseille. Afin d’être éligibles au programme French Tech GREEN 20, les lauréats ont dû valider plusieurs critères génériques, économiques et spécifiques à leur activité comme leur caractère innovant ou le lieu de leur siège social. Ces start-ups seront accompagnées par les services de l’État sur plusieurs volets comme le financement, le développement international, le recrutement, la propriété intellectuelle des innovations ou encore la mise en relation avec des experts institutionnels ou scientifiques. Parmi les lauréats se trouvent également d’autres acteurs des énergies renouvelables comme Waga energy (méthanisation), Entech (photovoltaïque et stockage) ou Lhyfe (hydrogène). Le 26 avril dernier, la rentrée scolaire de l’école de la Plaine de Cachan (Val-de-Marne) s’est déroulée sous les auspices du soleil. Les 600 m2 de panneaux solaires installés sur les toits de cette école accueillant maternelles et primaires viennent de produire leurs premiers électrons. Cette centrale devrait produire 100 MWh par an, soit la consommation moyenne d’une trentaine de logements, hors chauffage. La production, qui est actuellement vendue à EDF, passera chez Enercoop à partir du 1er janvier 2022, qui l’achètera 5 % plus cher. Ce projet a été initié il y 5 ans par le collectif Sud Paris Soleil et a vu le jour grâce au financement de 200 citoyens (55 000 euros), de la région (45 000 euros) et du département du Val-de-Marne (5 000 euros). Le collectif Sud Paris Soleil dont l’objectif est d’équiper en photovoltaïque les bâtiments publics ou privés dans les communes alentour a deux nouvelles installations en projet : à Arcueil en 2022, et à Fresnes en 2023.
Le projet de gigafactory photovoltaïque « Greenland » a été rejoint par deux nouveaux partenaires allemands : l’institut de recherche Fraunhofer ISE et l’industriel Bosch Rexroth. Localisé au sein de la zone de libre-échange du port de Séville (Espagne), le projet vise d’ici à deux ans à mettre en service un site de production hautement automatisée de modules photovoltaïques, d’une capacité annuelle de cinq gigawatts. L’entreprise suit une stratégie d’intégration verticale, ce qui signifie que le site couvrira toute la chaîne de création de valeur, de la matière première aux wafers, pour aboutir à la production des cellules et modules solaires. Côté technologie, le choix s’est arrêté sur des plaquettes de silicium monocristallin M10 pour la conceptiopn de cellules solaires à émetteur passivé et à contact arrière (PERC) multijonction. La puissance des modules doit a minima atteindre 540 W. Bosch Rexrot est un spécialiste de cette technologie. L’institut Fraunhofer ISE sera, quant à lui, en charge des conseils sur la planification de l’usine, le support technique ainsi que sur le développement de la technologie cellulaire choisie. Pour l’institut, cette collaboration s’inscrit dans la ligne d’une première étude qui lui avait été commandée par l’Association allemande de l’industrie du génie mécanique (VDMA) et qui portait sur les conditions de la compétitivité de l’industrie photovoltaïque en Europe. L’un des principaux critères de compétitivité identifiés à l’époque était la taille des usines, qui devait être de 5 GW minimum. Avec la capacité annoncée de Greenland, ce point semble également validé. Une autre conclusion importante, le fait de devoir contenir les coûts de transport des composants autour de 10 % du prix de revient total. Avec une unité localisée à proximité du marché cible européen, là aussi le projet Greenland Gigawatt répond aux attentes.
GreenYellow annonce la réalisation avec ArcelorMittal Projects Exosun d’une installation agrivoltaïque sur la commune de Castelginest en Haute-Garonne. Lauréate du dernier appel d’offres Innovation de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), la centrale sera déployée sur grandes cultures et équipée de 3 900 panneaux solaires avec une production de 2 637 MWh, soit la consommation annuelle de 735 foyers. La structure supportant les modules sera surélevée, avec un point bas à 4,5 m de hauteur, afin de permettre le passage des engins agricoles. Il s’agira en outre d’une structure de type « tracker », permettant d’orienter les modules et de suivre la course du soleil. Elle pourra par exemple faire de l’ombre à une partie des cultures, si nécessaire, ou les protéger de la grêle, en se mettant à plat ou au contraire positionner les modules à la verticale (55°) pour permettre une irradiation au sol maximale. Son pilotage sera décidé entre collaboration avec l’exploitant agricole. GreenYellow sera en charge de mettre à disposition des exploitants des solutions de financements adaptées et ArcelorMittal Projects Exosun apportera son expertise des systèmes de trackers et de gestion des ombrages pour les cultures. Les travaux débuteront d’ici la fin de l’année. La centrale de Castelginest scelle l’accord de coopération conclu entre Greenyellow et ArcelorMittal Projects Exosun, pour proposer une solution complète de centrales solaires destinées au monde agricole. La Banque des Territoires annonce un partenariat avec le producteur indépendant d’énergie renouvelable ZE Energy pour le développement de deux centrales solaires hybrides avec stockage dans le Loir-et-Cher. La Banque des Territoires s’associe à ZE ENERGY en lui rachetant, pour 3,8 M€, 49 % des titres de la société holding HybridSol qu’elle détient. Les deux installations sont actuellement en construction et situées sur les communes de Mennetou-sur-Cher (8 MW + 3,75 MW de stockage) et de Gièvres (18,6 MW + 7,5 MW de stockage). Elles produiront de l’électricité pour les besoins annuels d’environ 12 000 personnes (hors chauffage) de jour comme de nuit grâce au stockage. Un défi pour cette jeune start-up qui par ses innovations tente de répondre à l’intermittence des installations photovoltaïques. Le European Solar Manufacturing Council (ESMC), organisation représentant les industriels européens du photovoltaïque, a lancé mi-avril un appel à la renaissance de l’industrie photovoltaïque en Europe. Elle réclame que 20 milliards d’euros du Plan de relance européen (EU Recovery and Resilience Facility, RRF), y soit consacré, soit 3 % seulement de son montant total. La pandémie a montré les failles d’un système trop dépendant des importations de matières premières et de pièces détachées, c’est pourquoi l’ESMC défend l’idée que 75 % des installations photovoltaïques en Europe pourraient être produites en son sein, ce qui correspondrait à près de 60 GW de capacité de production de modules d’ici 2026. Ainsi, l’actuel déficit de la balance commerciale européenne de 7,4 milliards d’euros pour les cellules et modules photovoltaïques serait transformé en une valeur industrielle de 50 milliards d’euros, d’usines et de matériel, d’ici 2026. En outre, près de 180 000 emplois supplémentaires pourraient être créés dans le secteur. Au croisement du Green Deal européen, du contexte post-Covid et du plan de relance RRF, l’EMSC estime qu’il s’agit d’une opportunité unique pour l’Europe de renforcer sa chaîne de valeur photovoltaïque. Les 20 milliards du RRF devraient ainsi se concentrer sur 3 piliers : les équipements et infrastructures de fabrication ; la R&D et le déploiement de produits innovants ainsi que la création de fonds de financement dédiés. La relocalisation de la production en Europe permettrait également de réduire l’impact environnemental moyen des panneaux installés sur le continent. La SNCF a annoncé la signature de son premier contrat d’achat d’électricité renouvelable (PPA, power purchase agreement) avec le groupe EDF sur une durée de 20 ans. Cette énergie sera produite par une centrale solaire de 20 MW dont la construction débutera courant 2021 sur les communes de Lachapelle-Auzac et de Souillac, dans le Lot. Avec ce PPA, la SNCF devrait sécuriser l’équivalent de la moitié de l’énergie nécessaire aux trajets Paris-Lille en TGV par an. Il s’inscrit dans la politique de la SNCF qui prévoit d’atteindre entre 40 et 50 % d’énergies renouvelables dans la consommation de ses trains à l’horizon 2025. C’est également un enjeu majeur pour EDF qui souhaite devenir leader du marché du solaire photovoltaïque avec un objectif de 30 % de parts de marché d’ici 2035. Concrètement ce projet mené par EDF Renouvelables pour le compte de SNCF Énergie (filiale de SNCF Voyageurs) devrait entrer en service en 2023. Le consortium allemand du projet « Street », regroupant instituts de recherche, industriels du photovoltaïque et équipementiers automobiles, a réussi à développer un prototype de véhicule commercial léger, emportant du photovoltaïque intégré (vehicle-integrated photovoltaics ou VIPV). La grande nouveauté est que les panneaux photovoltaïques embarqués injectent directement leur courant dans la batterie haute tension alimentant le système de propulsion. Les véhicules électriques comportent en effet deux types de batteries, une de 12 V pour l’électronique de bord et une de 400 V pour la traction du véhicule. D’ordinaire, la production photovoltaïque est injectée dans la batterie basse tension et non dans celle de 400 V. La conversion au 400 V est techniquement complexe et pose des enjeux de sécurité. Les modules développés par la société a2-solar pour le secteur automobile sont composés de cellules à hétérojonction de Meyer Burger. L’utilitaire, un Work L de StreetScooter, offre au solaire une surface de 15 m2, soit une puissance de 2 180 Wc. Il consomme environ 19 kWh/100 km. L’autonomie des véhicules pourrait ainsi être accrue de 5 200 km par an, ce qui se traduit par une baisse d’un quart du nombre de charges sur réseau. Pour en savoir plus sur le VIPV, consultez le hors série du Journal des Energies Renouvelables « Le point sur la mobilité électrique renouvelable » à paraître prochainement. La société Aéroports de Lyon lance une consultation en vue de l’attribution de droits réels portant autorisation d’occupation temporaire du domaine public pour la conception, la construction et l’exploitation durant 25 années d’une centrale en ombrières sur ses parkings sur une surface d’environ 13,6 ha. L’électricité produite sera revendue au réseau. Les entreprises intéressées se feront connaître par l’envoi d’une lettre recommandée avec accusé de réception à l’adresse suivante : AÉROPORTS DE LYON – Direction Immobilier – Lionel LASSAGNE – BP 113 – 69125 LYON-SAINT EXUPERY AÉROPORT. Le dossier de consultation sera envoyé sous forme électronique par we-send à partir du vendredi 16 avril 2021. Les offres devront être adressées à la même adresse sous double enveloppe par envoi recommandé avec accusé de réception. La date limite de réception des offres est fixée au vendredi 4 juin 16h. La société Aéroports de Lyon se réserve le droit à tout moment de ne pas donner suite à cette consultation. Aucun candidat ne pourra évoquer l’interruption de cette consultation pour réclamer à la société Aéroports de Lyon une quelconque indemnisation. Voies de recours : Tout recours à l’encontre de la présente procédure sera porté devant le Tribunal administratif de Lyon : Palais des Juridictions administratives – 184, rue Duguesclin – 69433 Lyon Cedex 03 – Courriel : greffe.ta-lyon@juradm.fr Le Canadien Boralex, producteur indépendant d’énergies renouvelables, annonce la construction d’une centrale solaire flottante à Peyrolles-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône avec un début de chantier prévu le 15 avril pour une puissance de 14,7 MW. L’origine du projet est à l’initiative de la commune qui cherchait une reconversion pour une gravière en eau arrivée en fin d’exploitation. Déployée d’un seul tenant sur une structure flottante, la centrale aura une emprise de 12,6 ha et sera composée de 43 776 panneaux. Elle sera fixée au fond de l’eau par 254 points d’ancrage qui seront installés en début de chantier par une équipe de six scaphandriers. Les installations solaires flottantes permettent un meilleur rendement par le refroidissement naturel des panneaux et une amélioration de leur performance sur le long terme. Les travaux de construction mobiliseront une trentaine de personnes et la mise en service est prévue début décembre 2021. EDF Renouvelables, lauréat de l’appel à manifestation d’intérêts (AMI) lancé par le syndicat mixte qui gère l’aéroport, contribuera à la valorisation énergétique et économique des terrains situés au sein même de l’enceinte de l’Aéroport de Deauville-Normandie. Sur une superficie de plus de 45 hectares, le développeur bénéficiera d’un droit d’exploitation de 30 années pour construire une centrale photovoltaïque d’une puissance de plus de 60 mégawatts, qui produira une quantité d’électricité supérieure à la consommation annuelle de la totalité des habitants de la Communauté de Communes Cœur Côte Fleurie (21 000 habitants). Cette réalisation photovoltaïque, dont la mise en service est prévue pour le premier semestre 2024 et qui sera la plus importante de Normandie, permettra d’éviter l’émission d’environ 700 000 tonnes de CO2 pendant toute sa durée de fonctionnement (par rapport au mix électrique européen) faisant de l’aérogare de Deauville-Normandie un site à empreinte carbone négative. L’ensemble des redevances générées par la location des terrains, couplé avec un intéressement sur la production d’énergie, généreront des recettes pour le Syndicat Mixte de l’aéroport de Deauville – Normandie. Les collectivités locales ainsi que le Département et la Région percevront également des recettes fiscales. Générale du Solaire, constructeur et exploitant de centrales solaires photovoltaïques en France et à l’étranger annonce la mise en service, en mai, de sa centrale au sol de la Chapelle-Saint-Ursin située près de Bourges dans le département du Cher (Centre-Val de Loire). Initié il y a 10 ans, le projet sort enfin de terre après neuf mois de travaux. Déployée sur quatre parcelles, la centrale, d’une puissance de 21,1 MW correspond à la consommation d’électricité de plus de 8 133 foyers et l’évitement de plus de 1 660 tonnes de CO2 par an. Trois des quatre parcelles étant antérieurement des terres agricoles, Générale du Solaire est soumise à une mesure de compensation agricole dans le département du Cher. Le projet de compensation retenu porte sur le financement et le développement de l’exploitation agricole de la SAS de Coudray spécialisée dans la filière de valorisation de graines biologiques à destination de débouchés alimentaires et semenciers. Le CEA-Liten, institut de CEA Tech, a développé une méthode innovante de recyclage des panneaux photovoltaïques. Cette méthode consiste à séparer la face avant du module, en verre, de sa face arrière séparée d’une centaine de microns seulement, à l’aide d’un fil diamanté. Les expérimentations donnent un temps de traitement d’un mètre carré de module en une demi-heure environ. Il serait donc possible de recycler le verre entier directement. Un projet européen de développement industriel est en préparation pour traiter plusieurs modules par heure, et des solutions de refroidissement pour améliorer le comportement du polymère du module lors de la découpe sont à l’étude. Cette façon de faire faciliterait grandement le recyclage des modules en fin de vie. Aujourd’hui leur principale voie de valorisation consiste à les broyer et à les utiliser comme remblais dans le secteur du BTP. Une autre méthode consiste à séparer les éléments par traitement mécanique, thermique et chimique pour récupérer verre broyé, métaux ou silicium, mais cette méthode reste très énergivore et nocive pour l’environnement. Prévus pour fonctionner une trentaine d’années environ, les modules photovoltaïques usagés devraient représenter environ 10 millions de tonnes à l’horizon 2050, rien qu’en Europe. Les enseignes Boulanger et Leroy Merlin lancent la commercialisation du kit solaire à brancher sur une simple prise électrique de la start-up nantaise Beem Energy. Jusqu’à présent disponible uniquement sur le site Internet de l’entreprise, ce kit, à installer soi-même, a séduit les deux marques, ce qui va le rendre bien plus accessible au grand public. Il s’agit d’un panneau solaire facile à poser et à orienter sur n’importe quelle surface ensoleillée, et qui va directement injecter les électrons dans le réseau domestique via une prise standard de type E/F (lire Le Journal du Photovoltaïque n° 38, « Le solaire à brancher sur prise »). Pour 680 € ce panneau de 300 kW produit en moyenne près de 500 kWh par an, soit environ 70 € d’économie sur la facture d’électricité. Le choix pour Boulanger et Leroy Merlin de référencer ce produit peut s’expliquer par le succès qu’il rencontre en seulement 6 mois de commercialisation en ligne. D’autre part, il est vendu avec une application pédagogique « My Beem » pour accompagner le client dans l’installation et l’utilisation du kit. Beem Energy annonce que l’offre à 680 € est valable jusqu’au 30 juin 2021, puis passera à 780 €. L’opérateur immobilier Axtom et EDF ENR annoncent la signature d’un partenariat pour la conception et la construction de bâtiments tertiaires à énergie positive équipés en photovoltaïque avec batteries de stockage. Cet accord a pour ambition le déploiement de 300 000 m2 de surfaces photovoltaïques en toiture sur des bâtiments industriels et tertiaires et sur des ombrières de parking avec systèmes de recharge pour véhicules électriques. Avec l’assouplissement de la législation sur l’autoconsommation, les bénéficiaires pourront soit autoconsommer leur production, soit la revendre dans le cas de bâtiments à faible consommation électrique comme les entrepôts logistiques. Dans le cadre de ce partenariat, EDF ENR proposera des solutions de financement aux industriels qui seraient dans l’incapacité d’investir sur fonds propres. Le projet s’appuiera sur la réserve foncière d’Axtom qui possède déjà 100 hectares de terrain. Le Français GreenYellow, fournisseur et producteur d’électricité verte, annonce la mise en service de son premier hangar agricole photovoltaïque sur la commune de Case-Pilote à l’ouest de la Martinique. Déployée en toiture sur une surface de 626 m2, la centrale d’une puissance de 99,96 kW est située sur un hangar destiné au stockage de matériel et à l’élevage de caprins. La production, qui sera injectée dans le réseau est estimée à 115 MWh par an pour une réduction annuelle de 119 tonnes de CO2. La construction de ce hangar photovoltaïque permet à l’éleveur de tripler son cheptel ce qu’il n’aurait pas pu faire sans ce montage pour des raisons de coûts. Une avancée pour la Martinique qui est fortement dépendante d’énergies fossiles importées.SEPTEMBRE 2023
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