PHOTOVOLTAÏQUE
Photovoltaïque et biodiversité, fausse polémique
Publié le 29/11/2024. Le 5 novembre dernier, une tribune publiée dans le journal
Libération appelait à
« l'arrêt du déploiement de centrales photovoltaïques en milieux naturels ». Cet appel, signé par un collectif de scientifiques et d'artistes, avait réussi à recueillir les signatures de plusieurs personnalités comme la climatologue Valérie Masson Delmotte ou les artistes Emily Loizeau et Bruno Solo. Ce texte déclarait notamment sans ciller que
« l'industrie du photovoltaïque projette de détruire plus de 150 000 hectares d'espaces naturels (…) d'ici à vingt-cinq ans ». Il a donné lieu à nombre de réactions indignées, de la profession et d'associations. Le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), Jules Nyssen, a rappelé sur le réseau LinkedIn que le changement climatique lié à l'exploitation des énergies fossiles, auxquelles les énergies renouvelables se substituent, est le premier facteur de perte de biodiversité :
« Tous les jours, une filière renouvelable est mise en cause au nom de la biodiversité ou de santé publique... C'est un peu le monde à l'envers ! », s'insurge-t-il. Il annonçait également que le SER et Enerplan avaient produit une
analyse répondant point par point au rapport du Conseil national de la protection de la nature (CNPN) invoqué par la tribune de
Libération, à la
« tonalité particulièrement à charge » et pour le moins mal informé. Robin Dixon, chargé de mission Environnement de France Renouvelables, a rectifié, sur le même réseau, la
fake news propagée par le collectif, à savoir que seuls 48 à 96 000 hectares pourraient être nécessaires pour le photovoltaïque au sol,
« dont la majeure partie sera en terrains dégradés ou agricoles (avec possibilité de co-usages) [grâce à l'agrivoltaïsme, ndlr] ». Enfin, le 20 novembre, les associations Négawatt et EnR pour tous, ainsi que le réseau Cler ont à leur tour publié un appel dans
Libération intitulée « Le photovoltaïque au sol et la protection de la biodiversité ne sont pas incompatibles », dénonçant la charge
« violente, sans appel et sans nuances » de la tribune du 5 novembre.
Pour lire et signer cet appel.