SOLAIRE FLOTTANT
L’empreinte carbone du solaire flottant
Publié le 06/09/2024. Le programme Systèmes photovoltaïques de l'Agence internationale de l'énergie (IEA PVPS) a
publié en juillet une étude sur l'empreinte carbone du kWh issu du photovoltaïque flottant, intitulée
Carbon Footprint Analysis of Floating PV systems. Première du genre à analyser le cycle de vie de systèmes flottants opérationnels, elle évalue une centrale située en Allemagne, avec une orientation sud et dotée de flotteurs en polyéthylène à haute densité (HDPE), et une centrale flottante orientée est-ouest située aux Pays-Bas, composée d'une structure hybride en acier et HDPE. Elles sont comparées à deux centrales solaires au sol modélisées et équipées de la même technologie de modules : l'une avec orientation est-ouest et l'autre avec une orientation sud et une inclinaison optimale des modules (38°). Les données de terrain concernant la durée de vie, le taux de dégradation des modules et la performance faisant défaut pour le flottant, les chercheurs ont pris les mêmes valeurs que pour les centrales au sol. Selon l'analyse, l'empreinte carbone des installations flottantes est supérieure de 15% à la centrale au sol orientée est-ouest et de 25 % à celle orientée plein sud. Les deux systèmes flottants ont en effet tous deux une inclinaison de modules peu optimale de 11-12°. La réduction de la durée de vie de 30 à 20 ans augmenterait leur empreinte de 50 %. Les chercheurs formulent ainsi des recommandations aux développeurs sur le suivi des systèmes flottants et sur les voies pour réduire leur empreinte carbone. Ils relèvent toutefois que cette dernière est d'ores et déjà 3 à 4 fois moins élevée que celle du mix électrique européen attendu en 2030.